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En Attendant Godot

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à une étrange situation d’énonciation. Willie reste muet durant toute la scène, laissant Winnie jouer un monologue sans aucun sens.

On nous répète que le temps est long aux lignes 12, 15 et 16. De plus on retrouve la didascalie « un temps » aux lignes 23, 31, 32, 41 et 58.

Ce temps est rythmé par les prières de Winnie et par des sonneries (l.12-13-14), réveillant celle-ci qui finit par émerger lentement de son sommeil.

Les répétitions pourraient nous indiquer un côté comique de la pièce. Cependant, on hésite à sourire ou à réfléchir à la dure réalité qui resurgit dans ce texte. On retrouve l’humour noir de l’écrivain

La mise en scène est différente de ce que l’on pourrait voir habituellement. On reconnait ainsi l’art de Beckett qui nous surprend de nouveau avec une pièce étrange bien à lui.

Aux lignes 4 et 5, la description de Winnie est faite. On apprend ainsi son âge. Elle a 50 ans. On rapproche souvent cet âge à : la moitié d’un siècle, « un pied dans la tombe ». On nous apprend aussi qu’elle est enterré dans le mamelon jusqu’à la taille, la moitié de son corps.

« Une prière inaudible » (l.20), « Amen » (l.30), créés un lien avec Dieu. On pourrait le croire absent par la précision de la prière dite inaudible et par la didascalie « fixant le zénith ». Winnie semble espérer qu’il se passe quelque chose, mais rien.

On retrouve à nouveau une pièce sombre de Beckett grâce au champ lexical de la mort : « Lumière aveuglante » (paratexte), que l’on rapprocherait à la lumière qui se trouve au bout du tunnel menant au paradis. Le sac de Winnie est « noir » (l.7), couleur souvent rapproché à la mort. « plus pour longtemps » (l.43), « bientôt la fin » (de la vie), « petit malheur » (l.45) sont des négations de la vie. « Une ombrelle » (l.8), accessoire possible des femmes aux enterrements.

« Rien à faire » (l.44) : On retrouve cette didascalie représentant l’ennuie dans « En attendant Godot ». Elle se résigne du fait qu’aujourd’hui encore, elle n’a rien à faire. Elle se brosse longuement les dents, vérifie l’état de celles-ci, puis celui de ses gencives. C’est comme le jour précédent, il n’y a pas de changement « pas mieux, pas pis » (l.54)

Winnie est naïve. « Enterrée jusqu’au-dessus de la taille dans le mamelon » (l.3), elle reste positive. Elle a « un tendre sourire » (l.42) et trouve la journée « divine » (l.17).

On apprend que les jours se suivent et se ressemblent par « Encore une journée divine ». L’adverbe « encore » indique la répétition. On retrouve la lassitude de cette routine avec « pas de changement » (l.54).

La protagoniste parle seule et à elle-même : « Commence ta journée Winnie » (l.32). On nous indique cependant la présence d’un second personnage, Willie. Il est allongé, ne bouge pas et ne dis mots. A plusieurs reprises, Winnie le plaint : « Pauvre Willie » (l.42) et « Pauvre cher Willie » (l.49). Il est caché par le mamelon et ne rentre jamais dans l’action de la scène. On assiste au monologue de Winnie malgré le fait que Willie soit là aussi. Par son absence, on pourrait croire qu’il n’est pas vivant.

Si l’on essaye de lire le texte sans les didascalies, on remarque que les paroles de Winnie n’ont aucun sens. Elles ne se suivent et ne concordent pas entre elles. « Pauvre Willie […] plus pour longtemps […] enfin […] rien à faire […] petit malheur ».

Cela mène à penser que sa vie même n’a aucun sens. On la voie qui reste sur un mamelon, à se parler toute seule, à passer une partie de son temps à tripoter un capuchon et à inspecter les moindres parties

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