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Économie - La Concurrence Imparfaitemé

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de production fait qu’une seule entreprise peut produire efficacement un bien ou un service (= il y a des coûts fixes importants). | Résulte des stratégies du monopoleur pour évincer la concurrence (peut dresser barrières à l’entrée). |

Ces monopoles sont instables et fragiles : le progrès technique peut éliminer des situations de monopole naturel, et surtout il reste des possibilités de substitution pour le consommateur qui limitent le pouvoir de marché du monopoleur.

2) Le « mark-up pricing »

La marge (mark-up ; (prix-coûts de production)/coûts de production) est estimée à autour de 20% pour l’ensemble de l’économie. Mais le pouvoir de marché du monopoleur n’est pas absolu : soumis à la demande.

RT(Q) = Q.P(Q) recette totale P’(Q)<0 (P(Q) : fonction de demande inverse)

RM (Q) = RT(Q)/Q = P(Q) recette moyenne

Rm(Q) = RT’(Q) de combien le monopoleur augmente sa recette totale lorsqu’il produit une unité de plus. Le monopoleur va comparer la recette marginale avec le coût marginal : il va augmenter la production tant que la recette marginal > coût marginal. Il fixe Q de manière à maximiser son profit.

Max π(Q) = RT(Q) – CT(Q) => π’(Q)=0 (c.p.o) => Rm(Q) = Cm(Q).

Q

* P(Q) +QP’(Q)=Cm(Q)

* P(Q) [1+(QP’(Q)/P(Q)]=Cm(Q)

* P(Q)[1+(1/εp(Q))]=Cm(Q)

* P(Q)=Cm(Q)[1/(1-|1/εp(Q)|).

L’ampleur du mark-up est inversement proportionnelle à l’élasticité de la demande. Indice de Lerner = (P-Cm)/P , c’est la part de la marge dans le prix du produit : évalue le pouvoir de marché du monopoleur.

3) La discrimination par les prix

Pigou et Robinson. L’intérêt de la discrimination c’est de pouvoir faire payer chaque consommateur en fonction de son consentement à payer : Il s’agit de différencier les prix de vente en fonction du consommateur et des quantités vendues.

* Discrimination au premier degré : prix =/= selon consommateur et nombre d’unités (ex : compagnies aériennes s’en rapprochent), il y aurait une infinité de prix.

* Discrimination au second degré : prix =/= selon consommateur mais pas nombre d’unités (ex : compagnies ferroviaires, prend le contrepied de la conception qu’on a d’habitude des tarifs réduits). Dupuit (1849) : pose la question de l’existence des classes dans les wagons. Si les wagons de 3e classe sont moins confortables que la 1e classe, ce n’est pas parce que c’est moins coûteux à produire, mais c’est que cet inconfort est la condition pour faire accepter aux riches de payer plus cher.

* Discrimination au troisième degré : =/= selon nombre d’unités vendues. Ex : tous les biens et service avec abonnement puis tarification unitaire (tarif binôme). Mais contre-intuitif : ex abonnements illimités. W.Oi (1970) : Le dilemme de Disneyland. Il étudie cette stratégie backward induction (à rebours). Il regarde d’abord quelle est la recette qu’on peut prélever avec une tarification unitaire, puis quelle est la recette qu’on peut dégager du droit d’entrée : la gratuité peut être optimale (que le consommateur est prêt à payer un droit d’accès tant qu’il est inférieur au surplus qu’il dégage de la consommation unitaire). Ce raisonnement marche parce que l’on a représenté un consommateur représentatif = groupe assez homogène de consommateurs. Si les consommateurs sont hétérogènes, le monopoleur peut avoir intérêt à avoir un tarif unitaire positif (débat actuel sur tarifs connexion internet ?)

Les stratégies de discrimination sont à double tranchant : Coase (1972) s’intéresse à la discrimination intertemporelle (ex : les soldes). Elle a un risque d’autoprédation : la demande va s’adresse trop fortement aux biens soldés. Entretient donc une pénurie (vous n’aurez pas votre taille si vous attendez les soldes).

B. Doit-on limiter le pouvoir du monopole ?

1) Perte sèche ou dynamique du capitalisme ?

Débat sur l’ampleur du coût social infligé par la situation de monopole. Pour cela, on envisage la situation de monopole sur un marché en équilibre partiel. Harberger (1954) a cherché à l’estimer : environ (pour les US années 50) 1% du PIB. Mais cette estimation est incertaine parce que conditionnée à des hypothèses nécessaires (sur l’élasticité-prix de la demande, sur le mark-up, sur la définition du monopole : purs ou marchés en concurrence monopolistiques).

Le monopole est aussi source d’inefficacité dynamique, parce qu’il engendre un gaspillage de ressources qui ne sont pas utilisées à des fins productives : une partie de leur activité est rent-seeking (barrières à l’entrée pour conserver sa situation de monopole) + ne sont pas soumis à la pression concurrentielle => ont une tendance faible à améliorer l’organisation du L et gains de productivité.

* Notion d’inefficience-X (Leibenstein, 1966 : les monopoles sont des entreprises moins bien organisées.

Ces éléments d’inefficacité doivent être contrebalancés par des éléments d’efficacité dynamique, thématisée par Schumpeter (Capitalisme, socialisme et démocratie). Il pense que la formalisation néoclassique ne suffit pas à décrire de façon satisfaisante l’activité économique, il a une démarche plus historique : analyse le capitalisme comme une dynamique (stimule l’innovation). Pour S, les grappes d’innovation = ensemble d’innovations qui découlent d’une innovation majeure, elles procèdent de la destruction créatrice = processus par lequel des innovations rendent obsolète des produits. Derrière ces grappes d’innovation il y a un acteur majeur : l’entrepreneur, qui par sa vision du marché est à l’origine du progrès technique et de l’innovation. Or, ce qui le motive c’est la rente de monopole.

* L’entrepreneur n’est pas un homo oeconomicus calculateur : il n’y a pas que l’appât du gain, mais aussi le goût du risque

* C’est parce qu’il y a des monopoles que se fait la destruction créatrice, qu’il y a de l’innovation => il ne faut pas entraver cette dynamique du monopole.

²

Aghion & Howitt (1992), reprend les idées de Schumpeter et les formalise. Il met en évidence l’importance de la frontière technologique : correspond au niveau de technologie le plus élevé atteint dans un secteur à l’échelle internationale. Il remarque que l’effet de la concurrence sur l’innovation dépend de la distance à la frontière technologique : pour les pays proches, la concurrence est favorable à l’innovation.

* Le coût du monopole doit être différencié en fonction du stade de développement technologique atteint par un secteur dans un pays.

2) Faut-il nationaliser les monopoles et en réglementer les prix ?

De prime abord, cela semble une solution radicale. Mais la nationalisation du monopole peut être la seule efficace, notamment dans le cas du monopole naturel : il n’est pas optimal de l’éliminer.

Une piste intuitive consiste à fixer le prix au coût marginal, puisqu’on sait que dans ce cas, le prix permet de maximiser le surplus collectif. Surplus collectif : aire comprise entre la courbe de coût marginal et la demande : optimum de premier rang, le producteur réalise des pertes. Cependant on peut préférer un optimum de second rang qui préservera l’équilibre des comptes du monopoleur (profit nul) : tarification au coût moyen.

Ce dilemme a été examiné dans le cas des monopoles qui produisent plusieurs biens (monopoles multiproduits) : l’optimum de second rang correspond à la tarification Ramsey-Boîteux : EDF pratique le double tarif en tenant compte de cette élasticité-prix de la demande. L’objectif n’est pas de faire du profit mais de maximiser le bien-être collectif. Pour un monopole multiproduits, l’optimum de second rang se fait en pratiquant des prix différenciés par produit et des prix inversement proportionnels à l’élasticité-prix de la demande.

3) Le contrôle des concentrations et de la monopolisation des marchés par la politique de la concurrence

La politique de la concurrence a à la fois un rôle préventif (= cherche à éviter les situations de monopoles sous-optimales, ex monopoles de prédation) et curatif (= peut sanctionner l’abus de position dominante). Ce débat s’est développé aux Etats-Unis dans la période de l’après SGM : ce débat oppose l’école de Harvard et de Chicago.

* Harvard : positions structuralistes : c’est la structure du marché qui doit orienter la politique de la concurrence => elle doit chercher à éviter la concentration sur le marché. Pour mesurer la concentration, les autorités utilisent l’indice d’Herfindahl : ∑(i=1 à n) α²i.

* Chicago : la pression concurrentielle ne se réduit pas à la structure du marché. Elle oppose le critère de la contestabilité du marché (Baumol) : un marché est contestable s’il n’y a pas de barrière à l’entrée. Un marché monopolistique contestable est un marché où le monopoleur subit une pression concurrentielle

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