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Fiche De Lecture Bel Ami

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on retrouve des similitudes entre une personne réelle et la figure de M. Walter par exemple et de même pour les autres personnages dont chacun trouve un miroir dans la réalité.

L’œuvre s’inscrit ainsi dans un décor, dans une société connue et vraisemblable : la société Parisienne vers 1880. Mais, le personnage de Georges Duroy reste encore un personnage fictif du fait qu’il est difficile de s’imaginer quelqu’un exercer un pouvoir aussi puissant sur les femmes tout en étant aussi méprisable.

Le journalisme

Maupassant inscrit son personnage dans un univers d’autant plus proche de la réalité qu’il s’agit d’un monde qu’il connaît, celui du journalisme puisqu’il a été chroniqueur au Gaulois pour lequel il a couvert la campagne coloniale de Tunisie, et il se sert donc de Duroy comme d’un porte-parole lorsqu’il évoque la question « marocaine » et fait appel aux souvenirs du sous-officier en Algérie. Maupassant connaît parfaitement les dessous du milieu de la presse, de la politique et des finances qui feront à plusieurs reprises l’objet de critiques dans le roman.

L’argent

Dès la première page du roman, la présence de l’argent est prépondérante et est renforcée par celle du pouvoir.

Georges Duroy incarne à lui seul l’argent, le pouvoir et les plaisirs de la chair.

En effet, il désire la reconnaissance, l’autorité et s’en donne les moyens sans jamais être effleuré par des réflexions d’ordre moral puisqu’il s’attendrit parfois sur la misère et s’arrange toujours afin que l’on pense de lui qu’il est quelqu’un de bien.

On apprend d’autre part, que Georges, à ses débuts, est très pauvre, il lui reste assez d’argent seulement pour « deux diners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans diners ». A partir de ce constat, son objectif sera donc de s’enrichir. Malgré son statut d’ancien sous-officier, il en est réduit à travailler dans les bureaux des chemins de fer mais il arrive tout de même à se payer des « bocks » et à remettre ses projets d’économies à plus tard. Il fera des rencontres qui lui prêteront de l’argent qu’il ne remboursera pas et qui lui permettront de trouver un nouvel emploi dans un journal où il sera payé le double ainsi qu’un statut plus élevé dans la société. Il volera aussi par la ruse l’héritage de sa 1ère épouse ainsi que celui de la 2nde qui n’est autre que la riche héritière du patron de La Vie Française. Mais il dépense aussitôt l’argent qu’il a gagné ou reçu.

Les femmes

Les dernières pages évoquent une maîtresse au sortir du lit, autre thème majeur du roman.

Tout au long du récit, aucune femme ne résiste au charme de Georges Duroy, même celles ayant gardé leur sagesse à un âge mûr finiront par se corrompre, alors que celui-ci les méprise. Il ne voit en elles que des portes ouvertes à la fortune et à l’ascension sociale, il ne les considère que comme des objets, mais sans elles il n’aurait aucune raison d’exister, il ne serait pas intéressant. Il sera donc amener à fréquenter différents types de femmes ayant leur propre statut social (de la prostituée à la fille du riche directeur du journal), leur propre attitude (posée, discrète, vulgaire, mystérieuse, bohème…), et enfin leur propre rôle : de la simple maitresse à l’épouse ou l’amante, en passant par l’amie confidente. Il entretient une diversité des rapports avec les femmes en les séduisant pour parvenir à ses fins : grandeur, succès et fortune.

La mort

Une entité supérieure est présente tout au long de Bel-Ami, il s’agit de la mort, qui se fond avec les personnages à chaque instant.

Georges Duroy la défie.

En effet, il profite de la mort de son ami Forestier pour s’attirer les faveurs de Mme Forestier et l’épouser. L’esprit de ce dernier le hantera même après sa mort.

Maupassant prend soin de la laisser planer à travers le roman lors du duel, de l’agonie de Forestier, du testament de Vaudrec et surtout lors du monologue du journaliste Norbert de Varenne : « La vie est comme une côte, tant qu’on la monte, on regarde le sommet et on se sent heureux mais lorsqu’on arrive en haut, on aperçoit tout d’un coup la descente et la fin qui est la mort. […] Vivre enfin, c’est mourir.», c’est aussi lui qui lui inculpa l’idée du mariage. (Partie I, chap. 6)

Les Personnages

Les personnages importants sont Georges Duroy, Charles Forestier et son épouse Madeleine, Clotilde de Marelle et sa fille Laurine, M. Walter, sa femme Virginie et l’une de leurs filles Suzanne, Norbert de Varenne et Laroche-Mathieu.

Georges Duroy

Le personnage principal du roman, surnommé Bel-Ami, est un ancien sous-officier du 6ème hussard.

C'est un bel homme qui est précisément décris par le narrateur : « Grand, bien fait, blond, d’un blond châtain vaguement roussi », « des yeux bleus, claires, troués d’une pupille toute petite, des cheveux frisés naturellement, séparés par une raie au milieu du crâne. », il se distingue notamment par ses moustaches. Il apparaît comme un séducteur brutal, envieux et provocateur qui se soucie de l’image qu’il reflète.

Bel-Ami est un opportuniste qui saisira la moindre occasion pour la tourner à son propre avantage en utilisant les femmes comme des outils lui permettant d'arriver à ses fins. Il est cependant susceptible et ne supporte pas d’être dupé. Il n'hésitera pas à fendre ainsi des cœurs de femmes éperdument amoureuses de lui, et lorsqu’il fait preuve de compassion et de pitié, ces sentiments restent superficiels et ne durent jamais longtemps.

SES RÊVES, SES ASPIRATIONS

Il rêve de fortune et de notoriété. Il est donc prêt à tout faire pour réussir que ce soit en mentant ou en séduisant.

LES TRANSFORMATIONS QU’IL SUBIT TOUT AU LONG DE L’HISTOIRE

Bel-Ami représente l’ascension sociale de Georges Duroy affrontant les pièges de la société dans laquelle il se trouve au travers de trois identités : Georges Duroy (Partie I, chap. 1), puis Bel Ami (Partie I, chap. 5) et Du Roy de Cantel (Partie II, chap. 2).

Il nous est au début, présenté comme un jeune homme pauvre, timide et peu sur de lui.

Mais, au fil du temps et de son ascension, il prend de l'assurance, il devient plus fort et plus sûr de lui, plus habile. Il deviendra également de plus en plus égoïste et avide de richesse et de pouvoir.

SES RAPPORTS AVEC LES AUTRES PERSONNAGES

* Charles Forestier :

Ancien ami militaire de Duroy, il est rédacteur à La Vie Française.

Il fait entendre à Duroy qu'il était aisé de réussir grâce aux femmes et réussit à lui obtenir un poste de reporter au journal.

Il est d’abord décris comme quelqu'un de tranquille, sûr de lui, mais le personnage va rapidement montrer ses limites: fragile, inquiet de sa santé, un caractère qui s'aigrit rapidement. De plus, il doit en majeure partie sa situation à sa femme qui lui écrit ses articles. Forestier porte en lui ces attitudes : la force et le doute, l'optimisme et le pessimisme, l'ivresse de la réussite et la peur de la mort.

Il meurt au milieu du roman, ce qui permet à Duroy d’épouser Madeleine Forestier.

* Madeleine Forestier :

La femme de Forestier est une journaliste ambitieuse prête à tout pour satisfaire sa passion de la politique.

C’est aussi une femme qui attire, fascine, mystérieuse, indépendante, forte, séduisante, elle a de la grâce et une distinction qui étonne.

Georges Duroy admire et fait siennes les dures leçons de la femme "politicienne" lorsqu’elle l'aide pour son premier article, ce qui va le propulser dans le journal.

Après la mort de son mari, elle épousera Duroy qui finira par divorcer après lui avoir extorqué son héritage. Mme Forestier aimée par Duroy au début du livre, est détestée à la fin.

* Clotilde de Marelle :

Une jolie bourgeoise bohème, c’est la 1ère maitresse de Duroy.

Elle est sensuelle, avide des plaisirs de la chair, avenante et gaie, elle possède le charme, la fantaisie et le mystère. Clotilde se montre sincère, toujours affectueuse et passionnée, elle conduit son destin dans le sens de la liberté et sera d'ailleurs tout au long du roman, la plus fidèle et la plus respectées des amantes de Duroy.

* Laurine de Marelle :

C’est la fille de Clotilde de Marelle.

C’est une charmante fillette, volontaire et déjà indépendante. Elle se contente d'exister entre une mère qui a une existence paresseuse et amorale, et un père sans caractère.

Laurine est séduite par Duroy et elle le surnommera Bel-Ami,

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