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Courbe De Phillips Et Effet Dinflation.

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e à celle qu'ils ont anticipé, ils réajustent leur offre de travail et leurs encaisses monétaires (pour garder des encaisses cons tantes en termes réels). La courbe de Philips ne marche plus car les anticipations des agents s'adaptent. L'activité et le chômage reviennent au niveau d'origine, correspondant à chômage naturel (Un). Il ne reste que l'inflation. La courbe de Philips de long terme est une droite parallèle à l'axe des ordonnées où le chômage est naturel, seule l'inflation varie. Les Nouveaux Classiques, avec les anticipations rationnelles, remettent en cause la courbe Philips, même à court terme. Les agents rationnels connaissent le modèle économique, la politique monétaire annoncée par la banque centrale, ils en déduisent le niveau d'inflation. Ils ne sont pas victimes d'illusion monétaire grâce aux anticipations rationnelles. Ils ne modifient pas leur comportement réel. Le chômage est toujours au niveau du chômage naturel. Le déplacement de la courbe de Philips constaté dès la fin des années soixante explique le succès des politiques monétaristes.

La courbe de Philips est reprise par Samuelson et Solow en 1960. Ils déduisent du taux de salaire la hausse des salaires qui ne p² correspond pas à une augmentation de la productivité est inflationniste. Ils observent que les gains annuels de productivité sont proches de 3%. Ils vont donc retirer de la progression des salaires U les gains de productivité pour obtenir une nouvelle courbe de Philips décrivant une relation entre inflation (p) et chômage (U). Un Le NAWRU devient le NAIRU, non accelerating inflation rate unemployment. Samuelson et Solow déduisent de cette relation une possibilité d'arbitrage de la politique économique entre le plein-emploi obtenu en acceptant un peu plus d'inflation ou un peu moins d'inflation mais au prix d'une augmentation du chômage. Cette courbe servira de fondement théorique aux politiques de stop and go pratiquées en Angleterre dans les années soixante.

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III.

Les effets de l'inflation

En terme de comportement face à la partie du revenu qui n'est pas consommée, l'inflation conduit les agents à fuir la monnaie. Le coût de détention d'encaisses monétaire augmente avec l'inflation puisque celle-ci les déprécie. Une même quantité de monnaie permet d'acquérir une quantité de plus en plus faible de biens et service. Il faut donc détenir le moins possible d'encaisses monétaires. La réduction des encaisses monétaires entraîne un coût dit "d'usure des chaussures" puisqu'il faut retourner à la banque plus fréquemment pour renouveler ses encaisses. Ceci s'applique surtout lorsque les taux d'inflation sont très élevés. Face à l'inflation, les agents vont donc favoriser les placements à taux variable qui s'ajustent en partie en fonction de l'inflation. Ils vont aussi acquérir des biens réels (immobilier, biens durables,…). L'inflation produit un second type d'effets. Elle opère des transferts de richesses des débiteurs vers les créanciers. L'inflation réduit le coût réel de l'endettement. En effet, le taux débiteur nominal est souvent fixe. L'accélération de l'inflation vient donc diminuer le taux d'intérêt réel. Au niveau macroéconomique, les principaux débiteurs sont les entreprises et l'Etat. Les ménages sont plutôt créanciers. Cependant, les

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Fiche de connaissances

Définitions

Inflation et déflation (3)

jeunes ménages sont débiteurs s'ils empruntent pour financer l'acquisition d'un logement par exemple. Ceux-ci vont bénéficier de l'érosion de leur dette par l'inflation surtout à partir de 1971. La rentabilité des entreprises est affectée par l'inflation. Elle est très forte à la fin des années soixante et au début des années soixante dix mais à la fin des années soixante dix les taux d'intérêt remontent. Elle devient particulièrement faible au début des années quatre vingt et progresse ensuite jusqu'à la fin des années quatre vingt. Le troisième type d'effets de l'inflation est qu'elle rend le calcul économique plus opaque . L'inflation crée une instabilité, surtout lorsqu'elle dépasse 10% par an, qui nuit aux prises de décision des agents économiques. C'est un facteur d'incertitude qui rend l'action plus risquée. La maîtrise de l'inflation a été une préoccupation majeure dans les années 80 dans les pays de l'OCDE. Les taux d'inflation extrêmement

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