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Faut-Il Préférer La Révolte à La Résignation

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r. Certes l'homme est libre de penser, libre de son attitude face au monde, mais refuser l'ordre des choses, c'est nécessairement être malheureux et voir ses projets échouer. Il y a là une attitude insensée. La fin de l'homme est le bonheur. La condition de ce bonheur est donc la résignation et, non pas une résignation passive, mais une résignation active, qui se veut. Le sage stoïcien est celui qui s'efforce de connaître l'ordre de la nature, non seulement pour l'accepter mais même pour le vouloir.

b. Utilité de la résignation.


Même si l'homme est libre de décider, s'il a en lui une volonté qui lui permet de faire des choix et d'agir en fonction de ces choix, il est clair que des contraintes extérieures s'opposent à la réalisation de nos projets. Des obstacles s'opposent à nos actions.
De ce point de vue, il existe bien des situations où la révolte est impossible. C'est le cas des États totalitaires où le pouvoir est fort et où toute tentative de soulèvement est immédiatement réprimée. Dans ces conditions, la révolte est vouée à l'échec. Si le rapport de force est en faveur du pouvoir et non de celui qui subit que vaut la révolte ? Cela ne signifie pas que la résignation soit nécessaire. Il peut exister des candidats au martyre. Mais il n'en reste pas moins qu’il est plus prudent de se résigner. C'est un acte de prudence. J'accepte parce que je n'ai pas vraiment le choix. Si je me révolte, je risque l'emprisonnement, la torture, la mort. Si je me résigne, je survis. La résignation m'est effectivement plus utile.

La plupart des gens se résignent par peur des conséquences, parce qu'il leur est plus utile d'accepter que d'être emprisonné ou tuer. Il est difficile de juger s’ils avaient raison ou tort. Il n’y a plus aucune valeur si l'on est mort.


Mais peut-on considérer la résignation comme vraiment utile ? Ne vaut-il mieux pas se révolter ?

II/ Il faut préférer la révolte à la résignation.

a. Légitimité de la révolte.

Aller contre la justice, c'est être injuste. Mais toutes les lois sont-elles justes ? Se révolter contre l'injustice, n'est-ce pas rétablir la justice ? Mais alors, à quoi reconnaît-on qu'une autorité est injuste ? Comment légitimer la révolte ?

J'ai le droit de me révolter parce que je vise une société plus juste parce que plus libre. Cela ne signifie nullement qu'on ait le droit de se révolter contre n'importe quoi et dans n'importe quelle condition. Il reste donc à déterminer précisément les conditions d'un droit à la révolte.

D'abord, la révolte doit porter contre un ordre réellement injuste. Il n'y a aucun droit à la révolte

dans une démocratie où chacun garde ses droits. Lutter contre un ordre légitime n'est pas moral.

Ensuite la révolte n'a de sens, surtout lorsqu'elle est violente, que si tout moyen légal, toute discussion est impossible. Si je peux utiliser des moyens raisonnables, non violents il faut les préférer.

Ensuite la révolte n'est légitime que si elle aboutit réellement à une amélioration de la situation, à plus de justice. Il faut distinguer la révolte légitime du terrorisme qui tue aveuglément sans que rien de positif n'en sorte. Kant nous indique que la moralité consiste à prendre l'homme comme fin et jamais seulement comme moyen. La fin doit l'emporter sur le moyen c'est à dire qu'il faut travailler pour l'humanité en évitant au maximum de sacrifier autrui. Le terrorisme fait tout le contraire. Il augmente la violence quand la révolte légitime vise au contraire à l'éliminer. Le but d'une révolte doit être de faire advenir un ordre où la révolte cessera d'être nécessaire, où l'homme pourra s'exprimer par d'autres voies car il sera libre.

b. Le devoir de révolte.


Il peut exister des cas où la révolte n'est plus un droit mais un devoir. Parfois ne rien faire, accepter, se résigner, c'est être complice du crime.
Le problème s'est posé lors des procès intentés contre les criminels nazis. L'argument de nombres d'entre eux fut de dire : " J'obéissais aux ordres. ". L'ordre de torturer, d'exterminer ne venait pas toujours d'eux et peut-être auraient-ils pris quelques risques à désobéir. Ils furent pourtant condamnés et ceci légitimement. Comme le montre très bien Sartre , ordre ou pas ordre, l'homme reste libre et c'est une manifestation typique de ce qu'on appelle la mauvaise foi que de se cacher derrière cette phrase : " c'était les ordres ". On est toujours libre d'obéir ou non. Suivre les ordres, lorsque ceux-ci sont légitimes est bien sûr légitime mais lorsque les ordres sont inadmissibles, quand il s'agit de crime contre l'humanité, obéir est cesser d'être humain. L'homme qui se livre au crime contre l'humanité nie l'homme qu'il torture ou tue. Obéir et se résigner, c'est alors être complice d'autant plus qu'on peut toujours désobéir.

Pensons également au problème de la collaboration sous la seconde

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