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Le burn out : une maladie du don

Fiche de lecture : Le burn out : une maladie du don. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Janvier 2020  •  Fiche de lecture  •  976 Mots (4 Pages)  •  505 Vues

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CONDITIONS DE TRAVAIL

Le burn-out,

une maladie du don ?

14 % des professeurs seraient au bord du burn-out1. Trois millions d’actifs seraient concernés2. Se pencher sur le sujet pour mieux le comprendre n’est pas un luxe. C’est une nécessité.[pic 5]

Le burn-out

Selon le modèle de Maslach et Jackson, qui fait aujourd’hui consensus, le burn-out se manifeste de trois manières. Premier symptôme : un épui- sement émotionnel ; la personne se sent lasse de tout, au point de ne plus pouvoir accomplir les gestes les plus élémentaires de la vie quoti- dienne. Deuxième symptôme : un désengagement


charge de travail exceptionnelle que lui a confiée le chef d’établissement et qu’il a acceptée ? Quel enseignant n’attendrait pas des progrès de ses élèves pour lesquels il s’est tant donné ? Au lieu de viser un don pur de toute attente de retour, et hors d’atteinte, ne vaudrait-il pas mieux se dire que l’attente d’un retour, le plaisir à donner, le retour possible et donc l’intérêt dans le don ne sont pas impurs. On s’éviterait ainsi bien des tourments !

Enfin, selon P. Ide, la solution semble se trouver entre les mains de la personne sujette au burn- out : il lui appartient de renouer avec l’esprit de

des relations personnelles qu’elle entretient avec ses collègues et/ou les individus qu’elle a en charge (le burn-out touche particulièrement les personnes qui sont dans une relation d’aide). Troisième symptôme : le sentiment de ne plus s’accomplir, ni professionnellement ni personnellement, qui s’accompagne d’une perte d’estime de soi et de confiance en soi. Comment en arrive-t-on là ?

Une maladie du don ?

L’explication la plus couramment retenue est celle du psychologue américain Siegrist. L’idée est simple : dès lors que les gains obtenus (en termes de salaire, de promotion, de mobilité etc…) sont inférieurs aux coûts induits par l’in- vestissement professionnel, un « stress émo- tionnel » est généré, qui peut aller jusqu’au burn-out. De ce point de vue, le burn-out naît d’un intérêt déçu. Et si le burn-out était une pathologie du don ? Et s’il était moins question d’intérêt que de dons mal faits et insuffisam- ment reconnus ? Voilà la question que nous invite à nous poser Pascal Ide dans son ouvrage : Le Burn-out, une maladie du don (Quasar Éditions). Sont exposées au burn-out, nous dit- il, les personnes qui ont du mal à recevoir ce qui leur est donné, à s’approprier ce qu’elles ont reçu, au point de se vider lorsqu’elles se donnent sur leur lieu de travail.[pic 6]

Comment prévenir le burn-out

ou en sortir ?

Si le burn-out est une pathologie du don, il faut, pour le prévenir ou en sortir, écrit-il, apprendre à recevoir ce qui nous est donné, se l’approprier, pour réapprendre à mieux (se) donner. Ap- prendre à recevoir ce qui nous est donné, c’est notamment reconnaître qu’une part de nous- mêmes nous est donnée et, en conséquence, admettre ses limites : c’est donc aussi savoir[pic 7][pic 8]


prendre soin de soi, de son sommeil, de son ali- mentation. Mais il ne suffit pas d’apprendre à recevoir, il faut encore reconnaître ce que l’on reçoit : ce que quelqu’un nous donne, mais plus largement ce qui nous est donné à vivre, comme les échecs professionnels ou personnels. L’auteur propose ainsi de tenir un « journal de la gratitude » et d’apprendre à intégrer l’échec. S’approprier ce que l’on reçoit suppose encore de s’aimer soi-même, car on n’est réceptif à ce qui nous est donné que si l’on s’estime

« aimable ». L’auteur suggère ici des exercices inspirés des théories comportementales et cog- nitives pour traiter les « pensées automatiques négatives » qui nous enferment dans une mé- sestime de nous-mêmes. Enfin, réapprendre à (se) donner, cela signifie notamment retrouver la pureté du don gratuit, c’est-à-dire sans attente d’un retour.

Discussion

Selon P. Ide, le travail contiendrait une part de don. Nous souscrivons volontiers à cette idée. Marcel Mauss, le fondateur de l’anthropologie française, l’avait bien relevé dans son fameux Essai sur le don (1924-1925). Est-il seulement possible de faire cours, par exemple, sans y mettre une part de soi-même, sans se donner ? Et cela est vrai de tous les métiers : la techni- cienne de laboratoire qui prépare le TP du professeur de SVT sur son temps de déjeuner, ne le lui donne-t-elle pas, en fait ?

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