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Les Grands Courants De La Pensée Économique

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objet économique : par exemple une étude sur la consommation va intéresser l’économiste mais risque également d’intéresser le sociologue, l’historien, le philosophe, le spécialiste en sciences politiques… bref toutes les sciences humaines. De plus pendant des siècles (moyen âge..) les sociétés sont soumises à une énorme influence de la religion et de la morale (l’acte économique peut être réprouvé, condamné ex le prêt avec intérêt).

XVIIIème : mise en place de la discipline (influence de certains auteurs classiques), en France au début du XIX ème on commence à enseigner l’économie avec généralisation fin XIXème dans le supérieur (facs de droit).

2)Quel objet pour la discipline ?

A quoi s’intéresse l’économie ? Quel est son objet de connaissance ?

Pour le non économiste , « l’homme de la rue » l’économie s’occupe par ex de la consommation, de l’investissement, de la production, de l’emploi, des prix etc.. de la richesse dont nous disposons (salaire par ex qui contribue à alimenter un patrimoine). Pendant très longtemps les économistes sont dans cette optique là.

Ainsi l’économiste J.B. SAY au début du XIXème siècle dans son traité d’économie politique évoque la manière dont vont se former , se distribuer et se consommer les richesses. L’économie serait donc la science des richesses (elle se définirait par son objet).Dans cette conception les richesses s’entendent comme des richesses matérielles (les biens) les services en étant exclus.

Ensuite pour tenir compte des changements intervenus dans les sociétés modernes, on va davantage s’intéresser à la satisfaction des besoins . Un bien ou un service n’est utile que s’il permet de satisfaire à un besoin et sa valeur se détermine à travers l’échange qui va être un échange marchand (rôle du marché et du prix).L’économie se perçoit alors comme la science des échanges, la science des prix, c’est une conception que l’on retrouve principalement chez les économistes néo-classiques. On exclut toutefois dans cette approche tout ce qui n’est pas lié aux marchés (ex les dépenses liées à la protection sociale échappent aux principes des marchés, certains pays ont développé des économies où le marché occupe une place marginale voire inexistante).

Une troisième conception va alors émerger qui correspond à une représentation contemporaine de l’économie : l’économie est perçue comme la science des choix efficaces. L’économiste Robbins (gb néoclassique) va évoquer l’économie comme la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif (1947).

Précisions, éclairages : -les besoins des individus sont illimités alors que les ressources disponibles sont elles limitées. Pour répondre à ces besoins illimités il faut une production de biens et de services qu’on appellera biens économiques, biens rares. Les biens disponibles en abondance que les économistes appellent des biens libres n’ont pas de valeur marchande et n’entrent pas dans le champ de l’analyse économique (l’air , l’eau de la rivière, le vent,..).A relativiser avec les nouvelles questions liées à l’environnement.

-du fait que les ressources soient limitées découle le problème du choix : que doit on produire, que doit on consommer (concerne l’individu consommateur, le producteur , le pouvoir politique (des écoles ou des navires de guerre)).

3)L’intérêt d’une étude de l’histoire des pensées économiques.

A la différence des sciences de la nature où à un moment donné un paradigme (ensemble de croyances, de valeurs..) s’impose et ne sera remis en cause que par une révolution scientifique (donc les méthodes sont communes, les façons de travailler assez proches) la science économique ne présente pas une image unifiée. On peut donc observer une diversité des méthodes (ex individualisme méthodologique…), des oppositions idéologiques qui font que les hypothèses retenues sont associées à des systèmes de valeurs différents (visions du monde et de la société différentes).

On peut y voir divers avantages : en effet la diversité stimule la recherche et donc la connaissance , de plus la démocratie peut en être renforcée. Un pays qui affiche une doctrine économique officielle (la seule vérité économique) n’apparait pas fortement démocratique. Au contraire des visions différentes de la situation économique peuvent permettre de mieux refléter les différentes idées présentes dans la société .

Enfin n’oublions pas que les responsables politiques s’appuient sur des grilles de lecture économique pour mener leurs politiques, ils doivent donc choisir entre les différentes analyses existantes. Connaitre quelques bases en la matière ne peut qu’enrichir la citoyenneté.

II)Evolution de la pensée économique à partir du XVIIIème siècle.

1)Les précurseurs.

XV , XVIèmes siècles, fin du moyen âge, essor économique en Europe. Plus de commerce, plus d’échanges, changements sociaux, des mentalités (on prend parfois ses distances avec le religieux ex de la Réforme).En lien avec ces changements se développe une doctrine économique qui pose quelques fondations pour bâtir l’économie politique à savoir le mercantilisme.

a)Enrichir l’Etat par le commerce :Le mercantilisme (1450-1750)

Quelques mercantilistes : BODIN (1530-1596), COLBERT (1619-1683)MUN (1571-1641).

Ce n’est pas véritablement une école de pensée, pas de structuration mais apport de différents auteurs d’origines diverses..

Ce qui réunit ces penseurs c’est surtout la logique d’un jeu à somme nulle autrement dit ce qu’un pays , une économie peut gagner à travers le commerce se fait au détriment d’une autre. Pour enrichir l’Etat il faut un excédent commercial (valeur des exports supérieure à celle des imports) ce qui implique d’avoir des capacités à exporter (les manufactures royales en France..) et une volonté de limiter les importations. Personnage important : le marchand. Si le marchand s’enrichit l’Etat sera plus puissant. L’économie est au service de l’Etat, un Etat qui doit être très centralisé source d’efficacité. On peut y trouver des fondements pour les mesures protectionnistes qui seront mises en œuvre beaucoup plus tard et qui restent encore d’actualité aujourd’hui. Il y a un héritage mercantiliste.

b) L’Ecole physiocratique : la primauté de l’agriculture et le tableau économique (années 1750-1760)

Première véritable école de la pensée économique.

Chef de file des physiocrates le médecin F.Quesnay 1694-1774.

Opposition aux principes des mercantilistes, la puissance de l’Etat et le gain monétaire ne sont pas prioritaires. C’est le bonheur des hommes , il faut une morale. Pour eux c’est l’agriculture qui est la véritable activité productive car elle est la seule à être capable de créer plus de richesses qu’elle n’en consomme , elle peut faire vivre l’exploitant et le propriétaire foncier (rente). Il faut donc que le pouvoir politique aide l’agriculture ce qui permettra également de nourrir une population qui croît et que le pouvoir politique intervienne peu dans l’économie . Quesnay proposera un tableau économique montrant la circulation des revenus entre 3 catégories d’agents : les propriétaires fonciers, les agriculteurs et la classe stérile (les urbains qui ne créent pas de véritable richesse au sens des physiocrates ).Ce tableau montre les interdépendances entre les agents et les flux de revenus entre eux (précurseurs de la comptabilité nationale).

Pour les physiocrates il ne faut pas d’entraves aux échanges (libre échange, laisser faire) mais ils défendront les principes monarchiques donc un pouvoir politique plutôt fort. Actualisation au XXème siècle avec certaines dictatures qui libéraliseront à l’extrême le fonctionnement de leurs économies.

2)L’économie politique à partir de l’école classique.

a)Savoir repérer les grandes écoles.

Schéma préao.

b)Savoir repérer les auteurs.

-Les auteurs classiques.

Préao.

Contexte de débuts de la révolution industrielle notamment en GB avec forte croissance démographique et urbanisation. Contexte également de liberté (révolution française) politique et économique (propriété privée).

Les auteurs qualifiés de classiques ne sont pas toujours d’accords entre eux mais nous pouvons cependant dégager certains points essentiels.

L’importance du travail :

Le travail occupe la place centrale dans le processus de création de richesses, c’est lui qui est à l’origine de la richesse. Il importe donc d’utiliser au mieux ce facteur de production c'est-à-dire d’obtenir une situation où la productivité sera la plus importante possible (meilleure efficacité possible) ce qui passe par la division du travail. Le travailleur est beaucoup plus efficace s’il se spécialise (ex de la manufacture d’épingles). Avantage économique même si Smith

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