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Marchés Internationaux De Capitaux

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pays plus sûrs et à plus forte potentialité de croissance. Aujourd’hui, l’essentiel des capitaux transite entre les pays développés.

L’étude des flux d’IDE montre que les pays développés sont à la fois les premiers investisseurs et les premiers pays d’accueil ; tout comme les échanges de biens et de services, les IDE se concentrent au sein de la Triade.

Quelques précisions :

La France est devenue en 2007 le troisième pays pour ce qui est des investissements directs reçus de l’étranger, avec 123 milliards accueillis, c’est-à-dire une augmentation de 52 % par rapport à l’année précédente.

L’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) avait présenté en février 2007 quelques chiffres encourageants : d’après ses estimations, en 2006, les investissements étrangers avaient permis d’atteindre un niveau record de créations ou de maintiens d’emplois dans l’Hexagone. En effet, près de 16 % des effectifs du secteur marchand sont aujourd’hui employés en France par des sociétés étrangères.

Les investissements étrangers réalisés en France ont comme principale origine l’Europe occidentale (65 % des emplois). Pays par pays, les États-Unis demeurent le premier investisseur en France, devant l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Suède.

Les États-Unis sont restés en 2007 la première destination des IDE, avec 193 milliards de dollars, soit une progression de 10 %. Le Royaume-Uni est le deuxième pays d’accueil des IDE, avec 171 milliards de dollars, soit une augmentation de 22 % par rapport à 2006.

En 2007, les IDE ont progressé de presque 14 % en Chine.

3 – Les facteurs explicatifs

Avec la libéralisation des mouvements de capitaux dans les années 1980, les flux de capitaux ont connu un essor sans précédent.

Cette libéralisation visait à faciliter pour les Etats le financement de la dette publique. Ils mènent donc conjointement trois ensemble de mesures : la désintermédiation, le décloisonnement et la déréglementation (voir cours sur le développement des marchés de capitaux, 1ère année). Ces trois processus conduisent à la globalisation financière c’est-à-dire à la constitution d’un vaste marché mondial des capitaux.

Par ailleurs, les progrès réalisés au niveau des moyens de communication rendent les transactions plus rapides et moins coûteuses. Enfin, la multinationalisation des firmes participe à l’accroissement des flux internationaux de capitaux, tout particulièrement des IDE.

II/ L’internationalisation des systemes financiers : la globalisation financière

Un système financier international est :

- un ensemble de mouvements de capitaux qui se réalisent dans le monde,

- les relations financières et bancaires internationales,

- la finance internationale qui se compose des activités et des institutions financières dans le cadre d’un marché mondial des capitaux.

1 – Les effets positifs d’un système financier international

La globalisation financière est présentée par certains économistes comme favorable à la croissance.

La globalisation financière présente les avantages suivants :

- le financement des investissements est facilité : une meilleure allocation des ressources internationales entre les pays excédentaires et les pays déficitaires, une meilleure mobilisation de l’épargne mondiale.

- la diminution des taux d’intérêt liée à une concurrence plus forte entre les prêteurs (les banques). Cela favorise donc les investissements.

- une meilleure répartition des risques pour les prêteurs grâce à une gamme plus étendue d’opportunités de placement,

- une discipline des Etats accrue : les politiques budgétaires et économiques sont plus rigoureuses.

2 – Les effets déstabilisateurs d’un système financier international

La globalisation financière génère deux grands problèmes : une priorité donnée à la finance mondiale au détriment de la production de biens et des services et le développement des crises financières.

a) La montée en puissance de la finance mondiale

Les investisseurs, à la recherche de placements toujours plus rentables, préfèrent réaliser des investissements financiers que des investissements productifs ce qui pénalise l’emploi.

De plus, le poids des actionnaires pèse sur la gestion des entreprises qui se doivent de leur apporter des rendements élevées. Les entreprises privilégient donc une gestion à court terme, porteuse de bénéfices élevés, au détriment des investissements à long terme et de la masse salariale.

b) La multiplication et la propagation des crises financières

La globalisation financière favorise l’instabilité et entraîne le déclenchement de crises qui se propagent rapidement au niveau mondial. Les différents acteurs, nationaux et internationaux, étant liés par des opérations financières, les difficultés de l’un se propagent rapidement aux autres pouvant ainsi toucher l’ensemble de la planète. C’est ce que les économistes appellent « le risque système » ou « le risque systémique ».

Les causes de la crise financière actuelle

Il est possible d’appréhender la crise actuelle comme la conséquence de la crise des subprimes, qui sont des prêts hypothécaires à risques accordés aux ménages américains les plus modestes. La recherche de rendements élevés conduit les préteurs à privilégier les primo-accédants à la propriété et le volume des prêts hypothécaires passe de 1 500 milliards de dollars à plus de 2 500 milliards de dollars dès 2002, puis à plus de 4 000 milliards de dollars en 2006. En même temps la part des crédits présentant un risque de défaut augmente rapidement (le mot subprime est utilisé en anglais pour qualifier les crédits les plus risqués). Le retournement du marché immobilier américain coïncide avec une remontée des taux d’intérêts impulsés par la FED (Federal Reserve), qui provoque une première crise : nombre de ménages voient leur dette et leurs annuités de remboursement augmenter lourdement, et les banques voient leurs perspectives de valorisation des biens immobiliers chuter lourdement : les prêts hypothécaires deviennent désormais trop dangereux et sont désormais refusés. À partir de la fin 2006, les premières institutions touchées sont les banques américaines spécialisées dans le crédit immobilier. Mais la crise n’aurait pas eu cette ampleur sans le développement de la titrisation des marchés : il s’agit de la transformation de prêts au départ non cessibles en titres négociables sur les marchés. Le prêt créé devient un titre qui circule de manière libre et se valorise selon la loi de l’offre et de la demande. La démarche en soi permet de donner aux banques une nouvelle source de liquidités et de transférer le risque des banques spécialisées dans le crédit immobilier à tous les acteurs du marché financier ; plus un produit est risqué, plus son rendement est élevé, plus il rapporte, et le succès de la titrisation atteint des dimensions de plus en plus importantes et concerne l’ensemble du système financier américain,

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