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Marguerite De Navarre

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hèque de Blois, ordonnée par Guillaume Budé et riche des livres ramenés d'Italie par Charles VIII et Louis XII. On est bien loin de ce qu'affirmera un jésuite au moment de la Contre-Réforme : « Donnez un livre de poésie aux filles, elles feront l'amour. Donnez-leur un livre de prose, elles contesteront le credo ».

La piété, des études solides, des jeux, des rires, un amour familial seront les composantes de la jeunesse de Marguerite.

Marguerite d'Alençon

Depuis l'âge de huit ans les prétendants se sont succédé : le marquis de Montferrat, Arthur, prince de Galles, le duc d'York, frère du précédent, le duc de Calabre, fils du roi de Naples et le roi Christian II de Danemark.

Mais un procès opposant les Maisons d'Angoulême et d'Alençon, en 1509, à 17 ans, elle épouse en premières noces le duc d'Alençon Charles IV. Ce mariage permet d'éteindre ce vieux différend. La vie au château d'Alençon ne fut certainement pas joyeuse « …enfermée dans un sombre château médiéval, entre une belle-mère très pieuse, et un mari illettré, d'esprit militaire. »1

Entre 1515 et 1518, la situation matérielle de Marguerite s'améliore nettement : cadeaux du roi, bals, fêtes… car son frère cadet, François de Valois-Angoulême, est monté sur le trône de France en 1515 (sous le nom de François Ier) à la mort de Louis XII. Marguerite remplace même dans les cérémonies officielles sa belle-sœur, la reine Claude, première épouse du roi, pendant la grossesse de celle-ci. Clément Marot, son valet de chambre, nous la décrit ainsi : « corps féminin, cœur d'homme, tête d'ange ».

La « Reine Marguerite »

En 1527, veuve et sans enfant elle se remarie à Henri II d'Albret, roi de Navarre. La voilà reine, mais d'un royaume de Navarre amputé de sa partie sud, située au-delà des Pyrénées, que son puissant voisin espagnol Ferdinand II d'Aragon a annexée en 1512. Elle accouche en 1528 d'une fille, Jeanne d'Albret, qui sera la dernière reine de Navarre et la mère du futur Henri IV de France.

Marguerite entre dans une période de deuils : en 1530, son fils Jean a six mois lorsqu'il décède1; en 1531 elle perd sa mère, Louise de Savoie.

Les antagonismes religieux s'accroissent : la Sorbonne réagit au prêche de Gérard Roussel, un protégé de Marguerite, en condamnant Le Miroir de l'Ame Pécheresse. L'affaire des placards en 1534 amène le roi, son propre frère, à sévir contre les réformateurs que Marguerite protège. Par prudence, elle regagne alors ses États du sud-ouest puis parcourt le midi de la France.

Marguerite tente la voie de la conciliation avec l'empereur Charles Quint pour récupérer ses territoires au sud des Pyrénées : les conférences se succèdent à Nice et à Aigues-Mortes, les gestes de bonne volonté, les projets d'union de la petite Jeanne avec le petit infant Philippe.

C'est un échec tout comme son opposition au puissant connétable de France, Anne de Montmorency.

La « Marguerite des Marguerites »

Marguerite, au fur et à mesure que son influence politique décline, voit son rôle de protectrice des lettres augmenter1. On peut en juger par le nombre croissant d'œuvres qui lui sont dédicacées : Nicolas Bourbon, Jean Salmon, Paul Paradis, Étienne Dolet, Vauzelles, Hugues Salel, Niccolò Martelli,Mathieu Bandello, l'Arétin, Rabelais (le Tiers-Livre), Luigi Alamanni.

Dès la fin 1542, elle retourne sur ses terres : elle fait de Mont-de-Marsan son « ermitage », lieu de retraite et de recueillement. Elle y partage son temps entre la composition de l'Heptaméron et les responsabilités du pouvoir en l'absence de son mari. Un bref retour au Louvre à partir de janvier1545 : elle aura à assumer les décès du deuxième fils du roi puis celui de son frère. Elle se retire du monde pendant quatre mois au couvent deTusson.

En 1547 François Ier meurt et son fils Henri II monte sur le trône.

En 1548 sa fille Jeanne, après bien des péripéties, se marie avec Antoine de Bourbon-Vendôme. Marguerite a tout tenté pour éviter cette union. Elle retrouvera le Béarn pour quelques mois et s'essaiera aux bienfaits du thermalisme à Cauterets. Elle décède à 57 ans le 21 décembre 1549 d'une inflammation des poumons due au froid de la nuit dans son parc d'Odos. La reine meurt seule, son mari arrive trop tard. Les obsèques seront célébrées le 10 février 1550 en la cathédrale de Lescar, nécropole des rois de Navarre.

BIOGRAPHIE MARGUERITE DE NAVARRE

Fille de Charles d'Orléans et de Louise de Savoie,Marguerite de Navarre joue un rôle capital dans la première partie du XVIe siècle. Soeur aînée du futur François 1er, la jeune fille est marquée par une enfance où la piété et l'éducation littéraire sont de rigueur. En 1509, elle épouse en premières noces Charles IV, duc d'Alençon. Proche de son frère sur lequel elle exerce une influence profonde, notamment diplomatique, elle est ouverte aux idées nouvelles et réunit autour d'elle un cercle d'humanistes et d'écrivains. Elle interviendra souvent pour défendre lesauteurs suspects aux yeux des autorités religieuses tels queClément Marot, Étienne Dolet et Jean Salmon. Protectrice des lettres, elle se verra dédicacer de nombreuses oeuvres. En 1525, François Ier est fait prisonnier suite à la défaite dePavie. Marguerite de Navarre est alors désignée pour une mission diplomatique auprès de Charles Quint pour obtenir la libération du roi de France. La mission échoue et laFrance est obligée de céder la Bourgogne pour libérer sonroi. Veuve et sans enfant, la duchesse se remarie avec Henri II d'Albret, roi de Navarre. La toute nouvelle reine d'un royaume amputé au sud de la France donne naissance àJeanne, la future mère d'Henri IV. A partir de 1542, la reinese base en retraite à Mont-de-Marsan où elle rédige son fameux 'Heptaméron'. Inachevé, l'ouvrage est un recueil de 72 nouvelles. D'une grande culture et d'un esprit très ouvert, Marguerite de Navarre s'éteint dans la solitude en 1549.

« C’est la gloire des vieilles gens qui pensent toujours avoir été plus sages que ceux qui viennent après eux. »

de Marguerite de Navarre

Femme politique de son temps, elle fut aussi l'auteur d'une œuvre poétique abondante et de "L'Heptaméron" qui reflète les interrogations de la Renaissance.

A propos de la conférence de Madame Françoise Michaud-Fréjaville, historienne, maître de conférence à l’Université d’Orléans, donnée à l’occasion du centenaire du Lycée Marguerite de Navarre, le 2 avril 2004.

Marguerite de Navarre est la fille de Charles d’Angoulême, et la sœur de celui qui deviendra François 1er quand il accédera au trône de France, en 1515. Son père meurt en 1496 alors qu’elle n’a que quatre ans. Elle sera élevée hors de la maison d’Angoulême, et épousera Charles d’Alençon en 1509. Elle est veuve en 1525. Quatre années plus tard, celle que François 1er avait faite Duchesse du Berry se remarie avec Henri d’Albret et devient Reine de Navarre. François s’éteint en 1547 etMarguerite deux ans plus tard, laissant à la postérité une œuvre littéraire de premier plan. Au cours de cette conférence, Françoise Michaud-Frejaville n’a pas abordé le rôle politique joué par Marguerite de Navarre. Son propos a porté essentiellement sur son éducation (le sujet allait de soi dans le lycée qui porte son nom) et sur les idées de tolérance qui l’animaient. Tolérance qui s’exprime tant dans le domaine religieux que dans le domaine moral.

Orpheline de père très jeune, l’éducation qu’elle reçoit s’articule autour de trois grands axes. Il y a d’abord tout ce qui touche au corps. Marguerite par exemple sait nager et monte à cheval, ce qui n’est pas chose si fréquente à cette époque. Ce thème du corps sera d’ailleurs récurrent dans son œuvre et nourrira sa sensibilité poétique. MaisMarguerite reçoit aussi l’éducation qui convient à une jeune fille de son temps et de son rang. Elle sait broder et prend même goût à cette activité. Enfin, troisième aspect - le plus important - de cette éducation, elle reçoit une formation intellectuelle de grande qualité, marquée par un humanisme italianisant structuré autour du latin, du grec et de la philosophie. De cette formation humaniste, elle gardera notamment un goût prononcé pour les études grecques. C’est par son entremise que Bourges voit arriver dans son Université le grand helléniste Jacques Amyot, qui séjournera dans la capitale du Berry de 1534 à 1546.

De 1521 à 1524, elle entretient une correspondance importante avec Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux. Ces années sont celles où se dégage et s’affirme en elle un christianisme original, marqué par le renouveau qui aboutira bientôt à la Réforme.Marguerite vit sans doute à cette époque une période de désarroi spirituel et trouve un secours précieux auprès de Briçonnet. L’influence de l’évêque de Meaux demeurera persistante dans toute l’œuvre ultérieure de Marguerite de Navarre, en

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