Peut On Se Mentir À Soi-Même ?

que notre conscience est directement en relation avec nos pensées. Il met en place la notion de cogito, pour confirmer et améliorer son hypothèse. En effet, "je pense, donc je suis", comme le dit sa formule "ergo sum". Par là, il entend dire que l'être qui pense détient une conscience. Et la caractéristique, ainsi que la nature de cette conscience, propre à chaque individu, est que je suis intégralement responsable de mes choix, ainsi que de la pensée que je détiens, et ce que j'en fait. Si je pense, c'est que j'existe, et ainsi que je possède une conscience. Dans ce sens, la totalité de mes pensées, ce que je fais, ainsi que ce que j'affirme, ne peut se produire, sans que j'en ai connaissance et sans que ma conscience ne le sache. L'erreur est possible, car elle constitue toujours la pleine connaissance de mes pensées. Que ce que j'affirme, soit involontairement faux, la conscience, en a automatiquement connaissance, cependant, si je souhaite cacher une vérité, la transformer, je ne serais pas en mesure, d'accomplir cette tâche, qui indiquerait que je me mente à moi-même, car la conscience ne saurait échapper à la vérité, à ce que mon être sait, au fond de lui. Dans ce cas, vouloir se mentir à soi-même, serait alors vouloir ignorer ce que je sais, le savoir que j'ai en ma possession et ce que la conscience ne serait pas en mesure d'éviter, et de renfermer. Effectivement, la conscience ne saurait se taire; tel est son rôle fondamentale, d'être en mesure de maintenir l'ordre, et une certaine sécurité, lorsque notre personne souhaite réaliser, des actes délibérément impensable, tel que se mentir à soi-même.

( Tout d'abord, on peut affirmer que nous sommes en mesure de mentir à autrui, quand l'occasion se présente difficile, par contre, nous ne pouvons pas nous mentir à nous-mêmes, nous dissimuler une vérité, où, au fond, nous savons que c'est vrai. En effet, le mensonge est intentionnel, et suppose le choix d'une certaine "facilité" que l'on aborde. Celle de mentir, pour cacher une vérité qui nous mettrai en péril. Se mentir, signifierait tout d'abord ne pas s'assumer, ainsi que ce que l'on fait, ou ce que l'on dit, et donc ne pas s'accepter comme tel. En ne s'assumant pas, on se glisse alors dans la peau de multiples personnages, que l'on juge "meilleur" que nous. Ces différents visages que l'on s'imagine, permettrait alors, peut être, d'améliorer sa vie sociale, en se faisant apprécié, en étant autre que soi. Or, l'homme est unique, et se caractérise par ses multiples traits qui font de lui ce qu'il est. Le poids de la société est une des raisons pour lesquelles l'homme souhaite se mentir, sans arriver à ses fins. En effet, l'influence de la société pousse au mensonge afin de dissimuler la vérité pour se protéger. Un homosexuel, de nos jours, niera sa différence : son homosexualité, et passera sa vie aux côtés d'une femme. L'homme veut se protéger et être dans la norme. Cependant, bien que marié aux côtés d'une femme, son homosexualité reste toujours présentes, et son attirance, différente de celles des autres aussi. On ne peut pas se cacher une chose, dont on connait, quand même, la vérité. Celui-ci sait qu'il est homosexuel mais ne veut pas l'être, là est la différence. Socrate affirme "Connait toi, toi même". Se mentir, autrement dit, ne pas vouloir s'accepter et faire face à la réalité en admettant que c'est une possibilité, signifierait t-il alors ne pas se connaître? Or tout être, se connaît, sinon, l'humanité n'existerait pas, et l'on ne différencierait pas les uns des autres. L'homme peut toujours porter un masque, mais ce masque reste superficielle ; au fond, il connait la vérité. Celle-ci peut être cachée, mais à autrui seulement, qui ignore la vérité.)

Cependant, l'individu existe, l'individu pense. Dans ces conditions, comment, et qu'est-ce qui empêcherait le mensonge à soi? C'est une forme de la pensée, tout à fait, envisageable, dans la mesure où, on peut mentir à autrui comme l'on se ment à soi. De plus, si le mensonge à soi représente, une tromperie, à l'égard de soi-même, celui-ci serait contraire à toutes formes de vérités. En effet, c'est à travers le mensonge que l'on se dissimule, la réalité. Pourtant, on observe un lien entre la vérité et le mensonge ;celui de l'acte conscient, nécessaire à l'âme. Et, se mentir à soi-même nécessite, au départ, qu'il y ai une vérité à masquer derrière notre mensonge. On constate que celui-ci serait alors intimement lié à l'expérience de la vérité. Le mensonge est-il alors réellement cet acte conscient auquel nous opposons la vérité? Notre mensonge reste basé sur une réalité, que l'on a cependant déformée, à notre profit. Avant d'être un acte négatif, derrière lequel on cache la vérité que l'on ne veut pas avouer, et qui requiert ainsi un moyen en vue d'un fin, le mensonge, est, tout d'abord, une fonction de la réalité. Pour qu'il soit possible, il faut disposer de quelque chose à cacher, soit, une réalité fondamentale. La vérité, proprement dite, et ce qui en découle, est essentielle à la conscience, comme à la vie et à l'âme. Le mensonge à soi est donc possible, tout en étant nécessaire, et même courant à la vie quotidienne. Il suppose, une vérité, et on ne cesse, de se la déformer, pour améliorer ses conditions d'existences.

De plus, Freud, fonde une science de l'inconscient, appelé la psychanalyse. A travers celle-ci, il met en avant le concept de l'inconscient psychanalytique, dans lequel, l'homme, a une double composante. On rapproche, alors le mensonge à soi, à la division du sujet. Il y aurait un psychisme conscient, et un psychisme inconscient. Freud, différencie ces deux opposantes, et affirme que ce qui est inconscient, est ce qui est refoulé, donc hors de la conscience, et qui influence notre vie consciente. On peut alors certifier l'hypothèse, du sujet inconscient, lors du mensonge à soi. En effet, se mentir à soi-même, représente une simple défense de l'inconscient, car ce qui pousse le mensonge à soi, ainsi que ce que l'on refoule dans notre inconscient, sont la cause, de nos désirs et de nos ambitions inassouvis, en raison d'une réalité décevante. On se ment alors à soi-même, de manière totalement inconsciente, dans le cas où, la partie inconsciente de chaque individu, réprime toutes formes de pulsions. Le mensonge à soi, est l'explication ainsi que l'effet que produit notre inconscient, et qui agit sur notre vie consciente. L'individu inconscient, empêcherait l'évolution de ses désirs, et à la suite de cela, il se mentirait à lui-même, "inconsciemment". Dans son Introduction à la psychanalyse, Freud, affirme, que nous sommes les plus mal placés pour savoir ce qui se passe en nous, ainsi "le moi n'est pas maître dans sa propre maison". Notre partie inconsciente, dans laquelle, nous n'osons pas, exprimer un désir, ou un sentiment, qui reste pourtant présent, est répercuté, dans la vie de l'individu, à son insu. Dans ce cas là, par ce refoulement, l'homme est amené à se mentir à lui-même. Le mensonge à soi est donc possible, et de manière inconsciente. On peut, alors, admettre que le mensonge à soi, suppose le désir, d'où, ce qu'à affirmé la sagesse populaire, "prendre ses désirs pour des réalités", car l'illusion, contrairement, à une certaine réalité, est heureuse et secourable.

Contrairement à Freud, Jean-Paul Sartre étudie, à son tour, le mensonge à soi, mais tout en écartant et en repoussant, la notion, et la possibilité d'un