Philo

monophylétiques, s'appuyant sur un ancêtre commun et rassemblant toutes les espèces partageant avec lui les mêmes états dérivés des caractères considérés.L'utilisation de molécules homologues est également possible. Ce sont des molécules qui présentent une similitude telle dans leurs séquences polypeptidiques ou nucléotidiques qu'elle ne peut pas être le fruit du hasard. On peut ainsi comparer les séquences des chaînes polypeptidiques de l'hémoglobine ou celles des gènes qui leur correspondent dans de nombreuses espèces. Plus les molécules sont semblables, plus la parenté est étroite.

II. Critères d'appartenance à la lignée humaine

Les critères d'appartenance à la lignée humaine correspondent aux états dérivés de certains caractères apparus lors de l'évolution de cette lignée.C'est le cas de caractères liés à la station bipède permanente et perfectionnée, comme la présence d'une colonne vertébrale à quatre courbures ou encore le développement d'un bassin court et évasé. Simultanément au redressement du corps, des modifications affectent l'emplacement du trou occipital, dont la position est plus avancée sous le crâne. Les membres inférieurs deviennent plus longs que les membres supérieurs.L'appartenance à la lignée humaine est également marquée par l'apparition d'une augmentation du volume crânien jusqu'à 1 300 cm3. La surface de la face régresse et se redresse par rapport à la verticale. Le front est bien développé, le menton net.On peut également observer des innovations évolutives propres à la lignée humaine dans le domaine culturel : la réalisation de galets aménagés, de bifaces plus ou moins évolués, de pointes de flèches ou de harpons taillées dans l'os ainsi que des traces de feu ou de sépultures.La lignée humaine regroupe tous les fossiles qui présentent au moins une des innovations évolutives précédentes propres à l'Homme (caractéristiques liées à la bipédie, à l'augmentation du volume crânien, ou à une activité culturelle).

Conclusion

Établir des relations de parenté revient à déterminer des groupes d'espèces partageant un ancêtre commun. On délimite ainsi des groupes emboîtés, comme celui des Tétrapodes, puis des Amniotes, des Mammifères, des Primates, des Hominoïdes, des Hominidés et enfin des Homininés. Cette classification reflète l'histoire de la diversification des êtres vivants au cours de l'évolution et peut être représentée par un arbre phylogénétique.