Tristesse De La Lune

au pied de ma maison

tout était d’un calme absolu

plus de rivages, plus de rocs d’acier, plus d’horizon

on dirait que le navire a chaviré trop de fois

Je me rappelais de ces marins qui fixent le soleil avant de mourir

Bénédicte disait toujours « qu’un voyage long est un sacrifice »

Alors je me suis rappelé que j’étais immortel

Et perché sur ce nuage

je regardais pour la dernière fois

le soleil s’éloigner.

Edgar Georges, (2001)

Bohémiens en voyage :

La tribu prophétique aux prunelles ardentes

Hier s'est mise en route, emportant ses petits

Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits

Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.

Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes

Le long des chariots où les leurs sont blottis,

Promenant sur le ciel des yeux appesantis

Par le morne regret des chimères absentes.

Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,

Les regardant passer, redouble sa chanson ;

Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,

Fait couler le rocher et fleurir le désert

Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert

L'empire familier des ténèbres futures.

Charles Baudelaire (1821-1867)

Je m’évade :

Je marche seule, le long de ce sentier,

Je marche seule sans me retourner,

Je traverse maintenant une forêt,

Je me laisse envoûter…

Je ne sais ce qui se passe,

Tout devient clair et fluide,

Mes mauvais souvenirs s’effacent,

Mon esprit s’illumine …

Je vois défiler devant mes yeux,

En ce lieu mystérieux,

Ce que jamais je ne pensais,

Pouvoir un jour réaliser…

Tout ce dont j’ai pu rêver,

Ce que j’avais tant espéré,

Je n’y crois pas, c’est merveilleux,

On ne peut être plus heureux…

Les rayons du soleil caressent mon visage,

La clarté traverse mes paupières,

Je rêvais ce n’était qu’un mirage,

Il faut oublier, retourner à nos galères…

Dans quelques heures,

Je m’enfuirai de ce monde malheureux,

Et me laisserais emporter au cœur,

De mes songes les plus fabuleux…

Auteur inconnu. (28 mai 2008)

S’évader :

Observer le monde de loin,

Se dire que l’on remet tout à demain,

Sentir le vent nous échapper,

Voir le temps s’écouler.

Ressentir le vide autour de soi,

S’échapper peu à peu,

S’envoler comme autrefois,

Dans nos rêves c’était mieux.

Observer les gens parler,

Se dire que nos souvenirs ont possédé le passé.

Sentir l’amour d’une vie à l’intérieur,

Voir que nous ne sommes pas qu’une erreur.

Ressentir la douceur de la nature ;

Le vent, l’herbe, le paysage d’un avenir,

Savoir que le temps répare les blessures,

Respirer, fermez les yeux tout en s’effondrant de sourire.

Artiste inconnu (25 juillet 2011)

Préface :

J’ai choisi ces poèmes car ce n’est pas seulement le thème du voyage simple qui est abordé, j’aime le fait que les thèmes soit différents d’une certaine manière mais toujours en relation avec le voyage.

Le voyage en tant qu’évasion est aussi un voyage de l’esprit, un voyage qui sert à oublier les problèmes.

Si j’ai choisi ces poèmes, c’est parce que j’ai beaucoup aimé le texte et les idées exprimées dedans. J’ai mis beaucoup de temps à trouver les poèmes, non pas parce que je suis difficile mais parce que je ne retrouvais pas assez la notion du voyage dans l’idée que je me faisais de mon anthologie.

Je trouve que les poèmes choisit apporte une certaine fraicheur à la vie, un monde nouveau que l’on peut avoir à tout moment rien que par notre imagination et notre esprit.

C’est ça qui m’a plu dans ces poèmes et c’est donc pour ça que je les ai choisit.

Je m’en vais :

Cette fois si je m’en vais,

De faire des découvertes

Oui, je m’épanouirais

Dans cette nature si verte