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Acccès à l'Emploi Chez Les Jeunes En Europe

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e ; le diplôme demeure un rempart contre le chômage. Entre 1978 et 2007, le taux de chômage des jeunes sans diplôme est toujours supérieur à celui des diplômés ; et plus le diplôme est élevé, plus le chômage est bas.

Selon une étude de l’OCDE présentée devant les députés européens de la Commission de l’emploi et des affaires sociales, il n’y a pas d’amélioration à prévoir avant mi-2013. Mêmes les jeunes salariés sont confrontés de plus en plus à la précarité : multiplication des stages, des CDD. Un système d’orientation défaillant conduit de nombreux jeunes vers des voies de garage et alimente une sorte de « désillusion des diplômes ».

Les jeunes sont particulièrement vulnérables aux menaces liées à la mobilité, notamment l’accroissement des exigences liées à la flexibilité. Bien qu’elle soit une occasion inédite d’élargir l’horizon professionnel tout en pratiquant d’autres langues, la mobilité peut contribuer à accroître l’insécurité des jeunes qui n’ont pas eu l’occasion de la pratiquer.

Alors même que les conditions générales sont plutôt favorables aux jeunes (allongement de l’espérance de vie, liberté de circulation, sécurité), le chômage progresse et gagne le long terme. Le processus d’entrée sur le marché du travail est de plus en plus long et difficile et les conditions d’accès ont changé. Le manque d’expérience est utilisé par les employeurs pour justifier la précarité des contrats accordés aux jeunes (8 contrats sur 10 sont précaires). Alors qu’on sait tous que c’est l’acquisition d’une première expérience qui est le plus difficile.

On note que :

l'Allemagne est bien la seule à avoir (provisoirement) surmonté la crise ;

l'Irlande semble stabilisée pour l'instant à un niveau bas ;

l'Italie et l'Angleterre replongent après un an de stabilisation ;

le Portugal continue sa descente, à un rythme bien plus lent que celui de la Grèce et de l'Espagne qui sombrent – 40% d'emplois en moins pour les jeunes espagnols…

Rappelons que nous avons déjà montré que la reprise américaine n'en était pas une, et que si le taux d'emploi remonte, c'est parce qu'il y a de nombreux chômeurs qui se découragent, et sortent des statistiques de la population active…

Le chômage touche aussi bien les jeunes sans qualification que les jeunes très diplômés : les uns subissent la concurrence des plus diplômés, les autres un sentiment de déclassement.

Le déclassement est une caractéristique, assez marquée en France, de l’insertion professionnelle des jeunes. Cette tendance n’a fait qu’augmenter depuis de nombreuse année. Certains jeunes (même beaucoup) acceptent le déclassement pour obtenir un emploi et même parfois une décote salariale pour passer d’un emploi précaire à un emploi stable. Plus le diplôme est élevé plus la sortie du déclassement est rapide.

2. Des exemples

Ego trip danois

« Le modèle nordique favorise des parcours de jeunesse inscrits dans une logique de développement personnel. Les jeunes Danois prennent le temps de « se trouver », il disent même parfois « faire son egotrip » ». L’Etat mène des interventions généreuses pour les étudiants et pour les jeunes diplômés depuis les réformes social-démocrates des années 1990. Tant et si bien que les Danois se demandent s’ils n’ont pas créé une jeunesse trop dorée par rapport aux autres catégories d’âge.

Les jeunes Danois sont les premiers Européens à quitter le cocon familial. L’âge médian est de 20 ans. Les politiques publiques et les expériences sur le marché du travail favorisent leur mobilité. Le financement de la vie étudiante passe par une bourse universelle et directe pour laquelle les revenus des parents ne sont pas pris en compte, et par des prêts bancaires à faible taux. Cette bourse est octroyée sous forme de bons mensuels. « L’absence de peur liée aux besoins de financement, réduit l’urgence de s’insérer sur le marché du travail danois, qui intègre d’ailleurs facilement les jeunes, et permet le retour ponctuel aux études ».

Self made British

Les sociétés libérales se caractérisent aussi par l’intégration précoce des jeunes sur le marché du travail. Les études relativement courtes sont financées par des prêts bancaires. L’indépendance est très précoce (21 ans en moyenne), sans garantie de l’Etat, donc les jeunes doivent se débrouillé par leur propres moyens. Les Britanniques valorisent le fait de couper très tôt le cordon familial.

L’idée de l’autodidacte domine. « Le cœur de la trajectoire, c’est le salariat à temps plein pour plus de la moitié des jeunes Britanniques. Ils le privilégient même aux études, quand ils pourraient se le permettre, tant est valorisé le développement de soi et l’accès à l’indépendance ». Ce modèle repose sur un équilibre fragile, car la nouvelle génération fortement endettée, n’aura pas forcément d’emploi pour rembourser son prêt. Outre-manche, le débat fait rage sur l’entrée radicale en pauvreté de ces jeunes générations.

Sainte famille espagnole

« Dans le modèle méditerranéen, la famille gère les problèmes sociaux. Ces sociétés familialistes ont vu naître plusieurs mouvements de protestation qui réclame l’intervention de l’Etat, tels que la génération à 1000 euro en Espagne. Avec la crise, la dernière-née, c’est la génération Zéro, celle qui vient de sortir des études, et se sent particulièrement pénalisée ».

Ce sont des sociétés dans lesquelles l’appel à la solidarité familiale est légitime. L’âge de décohabitation est seulement de 27 ans, à cause de la précarité et des faibles salaires. Pour faire le grand saut dans la vie adulte, il faut en avoir les moyens. Cela passe par l’achat d’un logement, le mariage et un emploi stable.

Course française au diplôme

« Les jeunes Français ont le sentiment qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur. Dans une société méritocratique, le diplôme pèse très lourd. On sent une urgence d’intégration sociale, il faut absolument réussir à se placer avant 30 ans. Ensuite, le statut professionnel est censé se figer. Ce n’est donc pas étonnant qu’il soit toujours autant question d’orientation en France, l’enjeu est majeur ! »

Le parcours des Français est ternaire : étude, temps d’insertion (passage éventuel par le chômage), salariat à temps plein. Les études sont très peu cumulées à l’emploi, même si le taux augmente, l’enjeu c’est avant tout d’obtenir son diplôme, car l’emploi peut nuire à la réussite.

L’Etat et la famille sont mobilisés. Pourtant, la protection sociale des 16-25 ans n’existe toujours pas. Il n’y a pas d’unification de la protection sociale française à partir de la majorité, et pas de revenu minimum avant 25 ans. 18-25 ans, c’est encore un âge à part. « Les politiques publiques suivent une logique d’escalier, saucissonnant les classes d’âge. L’aide d’état n’est pas forcement cumulée avec de l’emploi, générant la peur de l’assistanat. Par conséquent, les familles sont de plus en plus sollicitées, et on risque de latiniser davantage les parcours des jeunes Français ».

« La problématique « Jeune » n’est finalement pas différente de celle des adultes, ils ont besoin de formation, d’accès au travail à temps plein ou partiel et de protection sociale. Leurs problèmes sont juste plus aiguisé

3. Les solutions mis en place par l’Union Européenne

L'UE a considéré les jeunes dans ses politiques tardivement. Les premières références furent introduites par le traité de Maastricht pour "favoriser le développement des échanges de jeunes et d'animateurs socio-éducatifs". Par des actions ciblées, l'UE fait la promotion de la conscience européenne et citoyenne. Les programmes d'échanges universitaires et scolaires sont l'élément essentiel de cette politique. Mais, les politiques européennes en direction des jeunes restent principalement du ressort des Etats membres.

La Commission européenne n’est pas insensible au problème et a lancé un programme « Jeunesse en Mouvement ». L’objectif est de répondre à plusieurs objectifs fixés par l’UE pour 2020 : ramener le taux d’abandon scolaire de 15 % à 10 %,

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