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Concurrence Chinoise

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toujours son industrie solaire, qui bénéficie en outre de prix de production moins élevés qu en Allemagne, en raison principalement des bas niveaux de salaire. Ces circonstances permettent donc aux fabricants chinois d investir le marché allemand avec des panneaux solaires de bonne qualité à moindre prix. Or, si l argument économique a son poids, aux yeux du syndicat IG Metall, il ne saurait expliquer à lui seul les dérives de cette industrie. Car le niveau des salaires dans la branche solaire en Allemagne reste modéré. Selon IG Metall, le salaire d un travailleur intérimaire oscille entre 6,90 et 7,20 euros de l heure contre 10 à 12 euros de l heure pour les détenteurs de CDI. Cette différence salariale explique pourquoi les entreprises du solaire usent autant du travail intérimaire. Le syndicat allemand rappelle ainsi que chez Conenergy, les intérimaires ont pu représenter jusqu à un tiers des 700 salariés du groupe. A quoi il faut ajouter les clauses beaucoup plus souples, aux yeux des employeurs, que celles applicables aux salariés détenteurs de CDI : les services peuvent s étirer jusqu à 12 heures d affilées, le travail dominical ou du soir être rémunéré au même taux que le travail de jour. Une organisation dédiée au lobbying Pour IG Metall, il s agit de briser cette dynamique de la production à moindre coût. « Celui qui pense pouvoir concurrencer la Chine grâce à de bas niveaux de salaires se trompe », assène Detlef Wetzel en charge des intérêts des salariés du solaire chez IG Metall. Il faut au contraire assurer l avance technologique de l Allemagne. Miser sur le «Made in Germany» en quelque sorte. « Il nous faut conserver notre avance technologique », poursuit le syndicaliste, « et cela ne pourra se faire qu avec des salariés bien formés et rémunérés correctement ». Le syndicat allemand cherche donc à introduire un «Flächentarifvertrag», soit un salaire minimum applicable dans toute la branche. Il est nécessaire de rappeler ici que le salaire minimum tel qu appliqué en France n existe pas outre-Rhin. Ce sont les syndicats de salariés et les organisations patronales qui fixent eux-mêmes, par voie de négociations, les niveaux de salaire par branche. Or, si les branches industrielles comme la chimie ou l acier disposent d une représentation patronale lors des négociations salariales, la branche du solaire n en dispose d aucune. En effet, la Fédération allemande de l industrie du solaire ne se considère pas comme une instance de représentation patronale mais comme une organisation purement destinée à la défense de ses intérêts, en clair au lobbying. Ce faisant, elle coupe l herbe sous le pied du syndicat IG Metall, celui-ci ne disposant pas de partenaire pour entamer des négociations salariales. Malgré ces difficultés, IG Metall avance ses premiers succès. Chez Bosch-Solar-Energy par exemple, un plan salarial a été défini pour l ensemble des effectifs de l entreprise et le temps de travail a été réduit de 40 à 38 heures par semaine. Les apprentis bénéficient de surcroît d une garantie d embauche après leur formation. « Les plans salariaux en entreprise restent le premier pas à faire vers un plan plus vaste qui concernera toute la branche du solaire», précise Detlef Wetzel. « C est l unique moyen d exclure une concurrence entre entreprises allemandes sur le terrain des salaires et des conditions de travail ». Et d assurer la consolidation de l industrie allemande du solaire grâce à son avance technologique - et à ses salariés. Claire Stam à Francfort (Allemagne) © 2011 Novethic - Tous droits réservés

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