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Exemple Redaction En Francais

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tail. En même temps, distraitement, à force d'habitude, il observait les différentes personnes présentes, leur façon de marcher et de se comporter. Il profitait de chaque instant pour approfondir son étude à propos des classes sociales.

En fin d’après midi, lorsque sa tâche fut presque finie, il remarqua une jeune fille, sur un banc blanc entouré de magnifiques fleurs qui finissaient leur fleuraison afin de laisser place a l'automne. Elle était assise simplement en fixant un point invisible, un livre à la main dont il ne pouvait voir le titre. Cela l’intrigua, à ce moment là, il se dit « Que fait-elle donc ici ? Que cherche t-elle ? ». Mais ses pensées furent interrompues par un passant le bousculant . Cependant, ces quelques secondes futiles allaient changer sa vie d'une façon indéniable.

(Début des péripéties)

Chaque jour, à la même heure, au même endroit il revoyait cette femme, grande et brune, l’air fatiguée lisant distraitement toujours le même livre. Malgré le temps passé, cette jeune fille restait continuellement dans son esprit . Chaque fois qu’il l’observait, les secondes s’allongeaient, il y pensait de plus en plus, se posant de plus amples questions, sur sa vie ses occupations en dehors du parc .

Malgré son visage qui arborait continuellement cette expression qu'est la tristesse, il put distinguer quelques signes caractéristiques qui permettaient de deviner sa classe social qu'il pensait ne pas être très élevée. En dépit de sa catégorie sociale apparente, il fut étonné de la voir perpétuellement un livre à la main ce qui était généralement rare pour une personne de sa condition. Quand il s’en allait, elle était toujours à la même place sur le banc, soit en train de lire ou bien de regarder les passants avec un air nostalgique.

Pour une toute autre personne que lui l'observant, il l'aurait décrit comme une jeune femme très maigre, quelconque, avec des cheveux bruns, des yeux verts qui ressortaient grâce à la pâleur de sa peau presque maladive. Mais pour lui, elle était éblouissante, elle avait une sorte d’aura autour d’elle qui l’attirait indéniablement. Il ne pouvait s’empêcher de détailler chaque trait de son visage, chaque mouvement qu’elle faisait, même si ceux-ci étaient rares. Elle était comme un aimant pour lui, une obsession.

A chaque fois qu'il se résolvait à l'approcher, son aura lui enlevait toute pensée cohérente, de ce fait, il se contentait de l'observer de loin, tel un voyeur.

Cependant au bout d'un mois d'observation intensive, il se décida enfin à aller à sa rencontre. Le seul inconvénient dans cette brillante résignation qu'il eut, fut qu'il ne pouvait assurément pas s'approcher d'elle et lui dire directement « Bonjour chère mademoiselle, je ne sais si vous l'avez remarqué mais j'ai une sorte de fascination inexplicable pour vous, alors je me demandais si nous pourrions faire plus ample connaissance? » Ce serait en tout cas la plus simple des façons de la faire fuir.

Au bout d'une semaine d'échecs cuisants, sa famille bien que très peu observatrice car d'habitude trop préoccupée à s'admirer dans le miroir remarqua pour une fois que quelque chose n'allait pas.

Son père lui dit alors au moment du petit déjeuner ou sa mère et sa jeune sœur étaient présentes :

« Mon fils, cela fait quelques jours que je vous vois ainsi, vous n'avez pas l'air bien, que ce passe t-il donc ? Est-ce un problème concernant votre travail ? »

Sa jeune sœur répondit alors à sa place :

« Oh père, je vous en prie, ce cher François aussi irréprochable qu'il soit est un être torturé vous savez, et puis peut être se rend il enfin compte de la stupidité dont il fait preuve lorsqu'il va observer ces rustres qu'il trouve dans la rue ! Parlons plutôt de choses plus importantes, comme par exemple mon bal des débutantes qui va bientôt avoir lieu. J'hésite encore sur le colorie de ma robe. Père vous rendez vous compte, c'est impensable quand on songe qu'il va se produire dans six mois ! »

François coupa sa sœur dans ses paroles futiles :

« Oh mon dieu seigneur, dites moi que je rêve! Êtes-vous si frivole? Vous chicanez sur la couleur d'une robe alors qu'un débat fait rage en ce moment entre les plus grands philosophes et auteurs de France, sur les différentes catégories sociales et vous dans votre grande ignorance du monde vous dites que ce n'est que stupidité ? Mais êtes vous inconsciente ma parole ? »

A ces mots, il se leva de table et partit rapidement vers le parc du Champs de Mars. Il n'espéra qu'une chose à cette instant : revoir la mystérieuse femme du parc, pour l'apaiser dans ses sombres pensées.

Arrivé là bas, à son plus grand enchantement, il la vit lire sur ce même banc ou elle avait l'habitude de s'assoir.

Cette fois-ci avec détermination il s'approcha d'elle. Au fur et à mesure qu'il s'approchait, son cœur s'emballait. Une fois à sa hauteur il s'éclaircit la voix. Enfin pour la première fois depuis qu'il l'avait aperçue à la mi-septembre, ses yeux vert croisèrent les siens à son plus grand plaisir car il put enfin s'y plonger avec contentement. Le problème fut encore une fois qu'il perdit ses mots. A croire que rien qu'à ses yeux, elle avait le pouvoir de le rendre niais. Il balbutia :

« Euh... bonjour mademoiselle, pardonnez moi de vous importuner, je me demandais ce qu'une jeune fille belle comme vous faisait dans un parc seul à cette heure si matinale ? »

Ce fut alors au tour de la femme mystérieuse d'être interloquée. Elle lui répondit alors :

« Excusez-moi d'avance monsieur, mais pourquoi un homme tel que vous m'adresse la parole? » Ce fût la première fois qu'il entendit sa voix, pour lui cela sonnait comme une douce mélodie. Elle avait une voix plutôt aiguë, sans toutefois être criarde. Elle prenait le temps de prononcer chaque mot, cependant on pouvait voir la faiblesse de cette même voix comme si ça lui coûtait d'émettre ces quelques sons.

« Et bien pour tout vous dire, cela fait un moment que je vous vois dans ce parc au même endroit, tous les jours je me suis ainsi dit que même si nous ne sommes pas issu du même milieu nous avons parfaitement le droit d'entretenir une conversation, ce n'est en aucun cas notre faute si nos origines sont différents n'est-ce pas ? »

La femme mystérieuse répondit qu'elle était tout à fait d'accord avec cela.

François se souvint alors qu'il avait toujours été intrigué par les livres qu'elle lisait, une fois sa question posée, elle lui répondit donc que c'était son défunt père qui était un passionné de lecture qui l'avait éduqué ainsi. C'est ainsi que la discussion des deux protagonistes dériva sur leurs fabuleuses lectures tel que le recueil de poème « Les destinées » d'Alfred de Vigny ou encore ( la il me faut de idées ) à propos de Shakespeare avec son œuvre célèbre « Songe d'une nuit d'été ».

Plus le temps passait, plus la complicité entre les deux jeunes gens augmentait. Il fallut que la jeune fille mystérieuse dise a François que le soleil déclinait pour qu'il s'en rendre compte.

François dit alors :

« Et bien ma chère, il est temps pour nous de nous quitter, je crois. Mais en fait, je ne connais toujours pas votre prénom ?

- Je m'appelle Marie, un prénom aussi banal me convient tout à fait d'ailleurs !

- Comment pouvez-vous dire ça ? Je pense que votre esprit est loin d'être quelconque, il est

tout à fait surprenant, bien plus instruit qu'un autre qui est aveuglé par sa bêtise humaine ! Ma pauvre sœur en est l'exemple parfait du reste, dit-il en se remémorant les inquiétudes de sa jeune sœur pour le colorie d'une robe.

A ses mots Marie donna pour la première fois depuis bien trop longtemps, des couleurs à son visage presque blafard, elle souriait presque. Elle le remercia puis lui dit qu'elle devait absolument partir.

François ne pus détacher ses yeux de la silhouette de Marie s'éloignant loin de lui.

Plusieurs fois par semaine, ils se voyaient sur ce même banc discutant de littérature, de peinture, d'architecture et de leur vie, enfin devrait-on dire de la vie de François, car Marie ne parlait pas d'elle. Grâce à ces merveilleuses discussions au fil des mois, il se rendit compte que aussi improbable que cela fut, il était tombé amoureux d'elle, une sorte de coup de foudre.

Un jour, la malchance s'abata sur lui. Son père, le voyant chaque seconde plus heureux que la précédente, se posa des questions. Ainsi, après l'avoir fait suivre, il avait découvert que son propre fils fréquentait, ou du moins parlait régulièrement à une roturière, chose qu'il ne pouvait accepter.

Il se renseigna donc auprès de son serviteur sur les lieux de leur discussion, et découvrit que c'était toujours au même endroit, celui là même où François devait aller pour son travail.

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