Explication De Texte Bel-Ami

d'eux, » (l.4-5). On assiste alors, tel un spectateur, à une scène d'amour et de romantisme comme si rien ne pouvait les faire sortir de leur monde. Plusieurs éléments nous prouvent cela comme dit précédemment ci-dessus « occupé uniquement d'eux, » (l.4-5) et « Ils mangeaient, sans savoir quoi » (l.6). Après leur voyage commun dans leur monde, nous voyons un petit jeu de pieds nous montrant un rapprochement des deux tourtereaux. « Il sentit un pied, [...] le prit entre les siens et l'y garda, le serrant de toute sa force. » (l.6-8). Duroy « serrant de toute sa force » (l.8). Duroy a l'air de considérer le pied comme un trésor, quelque chose dont il ne peut pas se passer. Est-ce un signe pour la suite du récit ? Peut être...

La deuxième partie est principalement une interaction entre les deux personnages. Duroy et Marelle joue à un petit jeu de séduction. « il se serrait contre elle, » « Mais elle le repoussait avec calme » (l.12-13). Marelle était tout de même un peu gênée d'être en compagnie de Duroy « Prenez garde, on pourrait entre. » (l.14). On dirait qu'elle ne veut pas qu'on la voit se lier intimement à Duroy. Georges veut la revoir. Marelle accepta de faire « une petite visite chez [lui] un de ces jours. » (l.17). Mais Duroy semble hésitant voir même honteux. « C'est que...chez moi...c'est...c'est bien modeste » (l.20). Les trois points de suspensions nous montrent que soit il voudrait la voir ailleurs, soit on pourrait supposer qu'il veuille troquer son appartement pour un plus chic. Mais heureusement pour Duroy, madame Marelle dit : « C'est vous que j'irai voir et non l’appartement » (l.22). Ce qui nous montre que Marelle a l'air d’apprécier Duroy.

« Alors il la pressa pour savoir quand elle viendrait. Elle fixa un jour éloigné de la semaine suivante, et il la supplia d'avancer la date, avec des paroles balbutiées, des yeux luisants, en lui maniant et lui broyant les mains, le visage rouge, enfiévré, ravagé de désir, de ce désir impétueux qui suit les repas en tête-à-tête. » (l.23-26). Cette partie est une accumulation. Maupassant adore faire cela. Ça sert à nous montrer tout les détails mais dans ce cas précis c'est plutôt pour nous montrer que Duroy est lourd. Mais Marelle « s'amusait à le voir l'implorer avec cette ardeur, et cédait un jour, de temps en temps. » (l.27-28). Mais Duroy voulait absolument qu'elle dise « Demain... dites... demain » (l.28). Il veut désespérément la voir. « Elle y consentit à la fin : » (l.29). Marelle a l'air de s'être bien amusée... Je pense qu'elle savait dès le départ qu'elle allait devoir le revoir le lendemain comme nous prouvent cette citation : « cédait un jour, de temps en temps. » (l.27-28). Elle jouait avec lui.

Nous arrivons enfin à la troisième et dernière partie. Après la victoire de Duroy, ils discutèrent. Jusqu'à ce qu' « un coup de timbre les fit tressaillir ; et, d’une secousse, ils s'éloignèrent l'un de l'autre. » comme s'ils étaient en train de faire quel que chose de mal. « L'enfant parut, puis s'arrêta interdite, puis courut vers Duroy en battant des mains, transportée de plaisir en l'apercevant, et elle cria :« Ah ! Bel-Ami ! »

Mme de Marelle se mit à rire :« Tiens ! Bel-Ami ! Laurine vous a baptisé ! C'est un bon petit nom d'amitié pour vous, ça ; moi aussi je vous appellerai Bel-Ami »

Il avait pris sur ses genoux la fillette, et il dut jouer avec elle à tous les petits jeux qu'il lui avait appris. » Duroy fait désormais partie d'une famille. Il a même un surnom qui peut-être, par la suite, le servira. Il est tout de même important de remarquer que Duroy s'introduit de plus en plus dans la bourgeoisie grâce aux femmes.

En conclusion ce passage met en jeu une très belle scène d'amour et d'attention jusqu’à la chute de l'extrait avec l'intervention de Laurine. Nous nous rapprochons de plus en plus d'un Duroy "bourgeois". Par la suite nous assisteront peut-être à d'autres scènes similaires mais le point crucial de ce passage, c'est que Duroy a écouté les conseils de madame Forestier en allant