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Faut-Il En Finir Avec Le Désir ?

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li, il en exige de nouveau car du désir comblé naît alors le regret de ce désir passé ou l’ennui. Les désirs se présentent alors comme un cycle incessant et perpétuel. C’est précisément ce qu’explique Platon quand il compare le désir au tonneau percé des Danaïdes qui, dans la mythologie, étaient condamnées à le remplir d’eau. Au contraire, d’autres désirs sont irréalisables. L’homme, voyant alors que sa principale source de motivation ne se réalisera jamais éprouve une profonde frustration. Il se rend compte qu’il n’atteindra jamais parfaite satisfaction. Dans les deux sens, l’homme éprouve donc une frustration, soit en réalisant que son désir ne sera jamais réalisé, soit après réalisation de ce désir par la volonté continuelle de nouveaux désirs.

Enfin, la réalisation de certains désirs est malheureuse. Il existe de mauvais désirs qui, une fois réalisés plongent l’homme dans un regret profond. Effectivement, l’homme fait intervenir son imagination en fantasmant sur son désir. L’objet du désir est alors embelli et débarrassé de toute imperfection. Cet objet de désir devient un objet idéal, irréel et inaccessible. La réalisation de ce désir n’est alors plus que déception, désillusion et ressentiment. Dans ces conditions, la satisfaction de ce désir est souvent malheureuse.

Le désir apporte donc souvent des sentiments négatifs tels que la souffrance, la frustration et le malheur. Cependant, le désir peut aussi être source de bonheur et de dynamisme.

Cependant, le désir est aussi une source de jouissance pour l’homme et l’on peut se demander ce que serait l’homme sans désir. En effet, le désir est source de bonheur pour l’homme car il lui permet de rêver. Le désir est moteur du rêve, c’est une force pulsionnelle. L’homme en fantasmant sur ses désirs se sent heureux, rempli de positivité. Il est envahi par l’idée permanente que son désir puisse se réaliser. Le désir enchante alors le réel, plus rien n’est impossible aux yeux de l’homme et il sait que seul ce désir lui apportera un bonheur intense. Le désir permet alors d’échapper à la platitude de notre existence et lui donne une réelle valeur. Rousseau a alors raison en ce sens de déclarer « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! ». L’homme, sans désir ou simplement sans désir insatisfait, plongerait dans un ennui profond.

De plus, l’homme sans désir serait malheureux car il n’aurait pas de dynamisme de vie. Il mènerait ce qu’on peut appeler une « vie de pierre ». De fait, le désir donne la force de vivre chaque jour. Il devient par exemple notre raison de se lever chaque matin. Il permet d’échapper à notre monotone existence et de lui donner du mouvement, c’est un moteur de vie. Spinoza définit le désir comme « l’appétit avec conscience de lui-même » ou conatus. Pour lui, l’homme est animé du « désir de persévérer dans son être ». Le désir est ce qui nous fait exister. Il oblige l’homme à s’arracher à son immobilité et à s’interroger sur sa nature, sur son existence et lui donne la possibilité de s’affirmer, transformer, produire, créer. Le désir est donc moteur de l’activité et de la créativité de l’homme.

Enfin, le désir est « l’essence même de l’homme » comme le déclare Spinoza. Ce désir est la nature de l’homme et le désir est la vie. En effet, le désir est un besoin car l’homme est un être de désir, et que celui-ci est le moteur de la vie humaine. L’homme éprouve une pulsion sexuelle, la libido, qui est la source des désirs. Freud affirme effectivement que « Nous sommes des êtres pulsionnels ». Sans pulsion, il n’y aurait pas de vie car l’homme est par nature une puissance d’exister, un mouvement pour persévérer dans l’être. L’homme est gouverné par le principe de plaisir. Seule alors la pulsion sexuelle est à l’œuvre. Cependant, le fait de se reproduire n’est pas un désir mais bien un besoin, caché par l’image que l’homme se fait du désir.

Le désir est donc synonyme de bonheur, de rêves, de moteur de vie et se trouve dans la nature même de l’homme. Le désir est alors contradictoire car il est en même temps bonheur et malheur, bien-être et souffrance, plaisir et frustration.

En définitive, l’homme devrait contrôler ses désirs et faire un choix de ses désirs. En effet, l’homme pourrait classer ses désirs en fonction de leur importance. Le désir n’est pas un besoin car il n’est pas vital. Il faut donc que l’homme arrive à distinguer ses désirs les plus capitaux à son bonheur. Ainsi, Epicure propose de classer les désirs en deux colonnes, les désirs naturels tels que ceux pour le bonheur, pour la tranquillité du corps, pour la vie et les désirs simplement naturels. Epicure affirme ainsi que « Parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour le fait de vivre ». Ensuite, les désirs non naturels, artificiels et irréalisables.

De plus, l’homme devrait mener à bien seulement les désirs possibles, c’est-à-dire réalisables. Il devrait prendre du recul par rapport à ses désirs, mettre de côté ceux qui sont futiles, factices, qui ne sont pas spontanés et voulus seulement pour « paraître » et se positionner dans la société de manière superficielle. Chacun d’entre

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