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La Crise De La Dette Souveraine

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ntes pour bénéficier des taux d’intérêt préférentiels (en anglais « prime rate »), mais seulement à des taux moins préférentiels (« subprimes »). Un Subprimes est un crédit à risque que l’on va offrir à un client qui ne présente pas toutes les garanties nécessaires et suffisantes pour bénéficier des taux d’intérêts préférentiels. Aux USA, il s’agit d’un crédit hypothécaire (immobilier) dont le logement du client (emprunteur) est pris en garantie en cas de défaut de paiement. L’endettement des ménages américains a pu s’appuyer sur les taux d’intérêt extrêmement bas pratiqués pendant des années par la Banque centrale des Etats-Unis (la « FED ») à partir de 2001 après la crise boursière sur les valeurs « Internet ». Il s’agit de la bulle Internet, c’est- à- dire une bulle spéculative réalisée sur les marchés financiers qui ont surévalué les actions des produits liés aux nouvelles technologies (télécommunications, l’informatique). Cela a duré de la fin des années 1990 à mars 2000 où la bulle spéculative a atteint son apogée. En plus de prêter à un taux bas, les crédits étaient rechargeables, c’està-dire que régulièrement on prenait en compte la hausse de la valeur du bien, et on autorisait l’emprunteur à se ré endetter du montant de la progression de la valeur de son patrimoine. Cela a soutenu la forte croissance des Etats-Unis, mais a fortement endetté les ménages moyens.

La théorie de base des Subprimes

Le pari de l’augmentation continue de l’immobilier

Les crédits « subprimes » ont été gagés par une hypothèque sur le logement acheté, l’idée étant que les prix de l’immobilier aux Etats-Unis ne pouvaient que grimper. Dans ces conditions, une défaillance de l’emprunteur devait être plus que compensée par la vente du bien hypothéqué.

Les taux variables basée sur le taux directeur

Autre caractéristique, ces crédits ont été souvent accordés avec des taux variables. Plus précisément, les charges financières de remboursement étaient au démarrage très allégées pour attirer l’emprunteur. Elles augmentaient au bout de 2 ou 3 ans et le taux d’emprunt était indexé sur le taux directeur de la FED.

Qu’est ce que le taux directeur ?

Ces taux sont ainsi appelés parce qu’ils jouent un rôle déterminant sur le taux de l’argent au jour le jour.

Représentation graphique de la théorie des Subprimes

Revenons aux ménages américains, voici un premier schéma qui illustre la situation de leur emprunt et la répercussion souhaitée :

L’échec d’une théorie.

Augmentation du taux directeur de la banque centrale

La Banque Centrale a progressivement relevé ses taux de 1 % en 2004 à plus de 5 % en 2006 pour tenir compte de l’évolution de l’inflation et de la croissance américaine. Les charges financières des emprunts se sont considérablement alourdies. Un nombre croissant de ménages n’a pu faire face.

L’immobilier chute

Les arbres ne sont pas montés jusqu’au ciel et les prix de l’immobilier ont fini par se retourner à la baisse dans l’ensemble des Etats-Unis. Résultat : la valeur des habitations est devenue inférieure à la valeur des crédits qu’elles étaient supposées garantir. L’afflux des défaillances des emprunteurs et des reventes de leurs maisons hypothéquées a accéléré la baisse des prix de l’immobilier. Les pertes se sont donc accumulées également du côté des prêteurs. Des établissements de crédit spécialisés se sont, les premiers, retrouvés en difficulté.

L’explosion du taux de non remboursement des subprimes

A l’été 2007 le taux de non remboursement sur les crédits « subprimes » dépassait 15 % contre 5 % en moyenne à la même époque pour l’ensemble des crédits hypothécaires aux Etats-Unis, chiffre lui-même record depuis 1986. Certes les défauts de paiement ne conduisent pas tous à la faillite de l’emprunteur et à la vente du bien hypothéqué. Mais on estimait, fin août 2007, que près d’1 million d’emprunteurs avaient perdu leur logement. Ce pourrait concerner in fine quelque 3 millions de ménages américains. Sur la base d’un taux de défaillance de 15 %,(taux de remboursement des crédits) l’évaluation initiale du coût financier de la crise des « subprimes » était de 160 milliards de $. Important certes, mais pas de quoi provoquer une crise financière mondiale.

La représentation graphique de la crise des subprimes

La propagation de la crise

Les avantages perçus de la titrisation

 Banques :

Les banques ont mutualisé leurs risques en les dispersant, ce qui est un réel avantage. Par contre, comme inconvénient, plus personne ne sait vraiment qui détient le mistigri, en l’occurrence, les crédits, et à quelle hauteur. Sans vouloir se répéter, mais dans le souci de mieux expliquer, on doit retenir que l’avantage pour la banque est qu’elle n’a pas à porter les crédits. Elle les sort de son bilan. Elle n’a pas à constituer un capital en réserve pour le cas où

des difficultés de remboursement se présenteraient (règles prudentes concernant les fonds propres), et peut plus facilement consentir de nouveaux crédits.

Investisseurs :

Concernant les investisseurs qui achètent ses titres (il peut s’agir de ces mêmes banques ou d’autres banques, de fonds de pension, de hedge funds etc…) ils peuvent espérer un très bon couplage rendement / risque sur les obligations.

L’économie en général :

Avantage pour l’économie en général, les risques pris à l’origine par la banque sont reportés sur un plus grand nombre d’investisseurs. En cas de choc, celui-ci est en principe mieux absorbé. Cette mutation de la titrisation a ainsi permis le financement de la forte croissance des États-Unis et de l’ensemble du monde après la sortie de la crise boursière des valeurs « internet ». Mais pourquoi le système a-t-il grippé et pourquoi le choc, au lieu d’être amorti, a-t-il été amplifié ?

L’effondrement des obligations

L’effondrement des obligations a entrainé un mouvement de retrait massif vis-à-vis de ce papier commercial ainsi que l’assèchement brutal de la liquidité bancaire à partir de juillet 2007. Les banques ont mobilisé toutes leurs ressources pour leurs propres financements et ont refusé de prêter même à court et à très court terme aux autres banques. Cet engrenage a touché l’ensemble du système bancaire américain mais aussi européen parce que, dans le contexte de la globalisation financière, les banques européennes avaient également participé à ces montages. Devant le risque de crise bancaire systémique, les banques centrales des Etats-Unis, d’Europe et du Japon, ont injecté massivement et à plusieurs reprises des liquidités dans le marché des crédits interbancaires.

L’analyse keynésienne de la crise

Si l’analyse keynésienne de la crise des années 1930 met en avant l’insuffisance de la demande face aux biens produits, encore convient il d’expliciter ce que signifie (insuffisance de la demande). Les entreprises décident d’un certain niveau de production et d’emploi en fonction de leurs anticipations sur le comportement de dépense des agents économiques (les demandes des ménages, des entreprises et des administrations constituent la demande globale). Les revenus versés à l’ occasion de la production permettent alors l’achat de cette même production (biens de consommation et bien d’équipement) sauf si les agents décident de thésauriser ces revenus. Dans ce cas, les entreprises ne voient pas revenir sous forme d’achats la totalité des sommes versées et se retrouvent avec une production invendue .leurs décisions de production, d’investissement et d’embauche seront donc révisées a la baisse, ce qui conduira a la crise.

L’école de la régulation

L’école de la régulation regroupe des économistes français contemporains d’inspiration keynésienne qui insistent sur l’importance des règles et des rapports sociaux dans l’analyse du fonctionnement de l’économie (règle de fixation des salaires , règles juridique en matière sociale , forme de la concurrence entre les entreprises , rôle de l’Etat , pouvoir monétaire , etc. .) ils opposent en particulier un mode de régulation concurrentielle , dominant dans la seconde moitie du 19 siècle et cela jusqu'à la grande crise de 1929 . et un mode de régulation monopoliste se caractérise surtout par un modèle de croissance que l’on a appelé (fordisme), et qui fonctionne parfaitement durant les (trente glorieuses).

Pour l’Ecole de la Régulation Trois régimes d’accumulation se sont ainsi succédés depuis le début du XIXème siècle :

Le régime d’accumulation à dominante extensive fondé sur la coopération simple dans le travail, de faibles gains de productivité et l’importance de la production

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