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La Femme Dans La Grece Antique

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vantes. Les captives sont généralement d’origine royale ou au moins de sang noble. Elles deviennent la part du butin récolté par les héros et elles sont condamnées à partager le lit de celui qui la choisit comme esclave. Les femmes du peuple ne sont pas mentionnées, comme si le gros des armées (hommes du peuple) n’en avaient pas. Quant aux femmes des héros, elles ont une triple fonction: elles sont épouses, reines et maîtresses de maison.

D’abord, elles sont épouses ou future épouses comme Nausicaa. Dans le monde des poèmes, le mariage “est déjà une réalité sociale affirmée”.

La façon la plus répandue: l’époux achète son épouse au père de celle-ci, c’est à dire que le père et futur époux négocient le prix que vaut la fille à marier. Mais il y avait eu cependant des cas contraires où le père paye le futur mari. L’exemple le plus cité est celui d’Agamemnon qui offre sa fille à Achille pour l’inciter à revenir au combat, des objets d’or, des chevaux, des captives et l’une de ses trois filles: “Qu’il emmène celle qu’il voudra dans la demeure de Pelée, et sans m’offrir de présents.”

Néanmoins les dons offerts par le futur gendre à son futur beau-père constituent la forme “normale” que revêtent les pratiques des mariages.

Les héros n’ont qu’une seule épouse, qu’ils soient grecs ou troyens. Mais il y a eu des ces stupéfiants: celui de Priam. Hécube est sa première femme alors que les autres lui ayant donné des enfants légitimes ne peuvent être prises pour des concubines, mais elles sont également considérées des épouses. On peut encore donner l’exemple d’Hélène, qui apparaît comme une femme adultère qui a fuit la maison de son époux. Mais, dans la maison de Priam, elle jouit du statut d’épouse légitime de Pâris.

C’est dans L’Odyssée, autour du personnage de Pénélope, que la réalité de l’amour entre époux est affirmée avec le plus de force. Ulysse a peut-être succombé au charme de Calypso, comme le dit le poète: “… ses désirs ne répondent plus aux siens”. Mais désormais, il veut rentrer chez lui et revoir son épouse, mais la nymphe lui reproche: “… de soupirer sans cesse au long des jours”. Ici le poète a voulu souligner la force du sentiment qu’unit Ulysse et Pénélope en racontant les mille ruses qu’elle utilise pour échapper à ses prétendants.

Les épouses de héros dans les poèmes n’étaient pas seulement l’objet d’une alliance entre deux familles. Elles pouvaient être aussi un objet de désir: qu’on songe seulement à la scène de séduction d’Héra qui n’en met pas moins en oeuvre tous les charmes pour séduire Zeus tout en étant une déesse. Si leur époux détenaient le pouvoir royal, elles participaient à cette royauté.

Par exemple, Pénélope est la plus complexe de toutes les reines. Si la mort d’Ulysse était certaine, Pénélope serait rentrée chez son père qui lui aurait cherché un nouveau mari, à moins que Télémaque, devenu adulte, lui ait trouvé un nouveau foyer.; Les prétendants courtisaient Pénélope pour la simple raison qu’ils voulaient devenir le maître d’Ithaque. La reine possède une part du pouvoir qui distingue le roi des autres nobles. La femme a le devoir de veiller sur les biens de l’oikos.

La maîtresse de maison est la troisième fonction des épouses des héros. Filer la laine, tisser des étoffes et diriger le travail des servantes est essentiellement l’activité domestique de la femme. Les poèmes mettent à plusieurs reprises en scène des femmes dans l’accomplissement de leurs tâches domestiques. C’est Hélène à Troie, tissant “une large pièce, un manteau de pourpre. Elle y trace les épreuves des Troyens dompteurs de cavales et des Achéens à cottes de bronze”.

Les poèmes ne nous pas grand chose à propos des servantes. Elles apparaissent dans l’ombre de leur maîtresse. Il existe plusieurs sortes de servantes. Celle qui a le rang le plus élevé est la “respectable intendante”. Elle est la gardienne des réserves, s’occupant des activités culinaires. La nourrice a un rôle important. Elle élève les héros dès leur naissance.

La plupart des servantes sont sans doute des captives, conquises au combat.

La femme dans la société classique

A Athènes

La femme athénienne

La femme athénienne est la fille et femme de citoyen athénien. Elle est juridiquement mineure. Ce qui explique pourquoi elle est dans la nécessité d’avoir un tuteur toute sa vie, d’abord son père, puis son mari, et si elle est veuve, par son fils, si ce dernier est adulte. A cette époque, il n’existe pas de femme indépendante pouvant gérer ses propres affaires. Donc le mariage constitue le centre de la vie de la femme.

Le mariage est une sorte de contrat entre deux“maisons”, un engagement oral pris devant témoins. C’est un engagement privé où la cité n’intervient pas. Le mariage n’est pas un libre choix de la part de la jeune fille. C’est son père qui choisit dans quelle famille elle va rentrer. Cette liberté est plus restreinte lorsqu’elle est héritière, car elle devra épouser son plus proche parent pour que l’héritage reste dans la famille paternelle.

La jeune fille doit apporter une dot lors de son mariage. Mais s’il y a divorce la dot revient au père de la femme. Si elle a des enfants et qu’elle reste dans la famille du mari, alors la dot revient aux enfants.

Une loi athénienne permet à la femme de divorcer, mais elle doit présenter sa demande en personne devant “l’archonte”. Cette loi leur permet d’agir comme un être majeur. Mais lorsqu’elles divorcent, elles doivent retourner dans le foyer de leur tuteur d’origine, c’est à dire chez leur père, oncle ou frère.

La femme légitime doit donc admettre que son rôle était de faire des enfants et de prendre soin de la maison, laissant à d’autres les plaisirs de l’esprit (les courtisanes) et du corps (les concubines). La concubine est en quelque sorte un “doublet” de la femme légitime. Mais à la différence de l’épouse, introduite dans la maison à la suite d’un accord entre deux familles, la concubines, elle, est introduite clandestinement, sans qu’aucun acte judiciaire ne la lie à son compagnon. La concubine est presque toujours soit une esclave soit une jeune fille pauvre. Bien que la monogamie fût réglementaire à Athènes à l’époque classique, la présence de la concubine est admise.

L’Athénienne de bonne famille demeure à la maison, entourée de ses servantes, et ne sort que pour accomplir ses devoirs religieux. Mais la femme du peuple, elle, est contrainte par la nécessité de sortir de sa maison, pour se rendre au marché.

Selon les règles athénienne, les femmes ne possédaient rien; c’est à leur époux que tout revient. Elles n’ont pas non plus le droit de vote.

La courtisane

La courtisane est une femme étrangère résidant à Athènes avec le statut de métèques. On ne sait presque rien sur les femmes métèques, hormis le fait que la taxe spéciale qui frappait à Athènes les étrangers résidents était pour les femmes de six drachmes par an au lieu de douze pour les hommes. On peut penser que plusieurs d’entre elles étaient les épouses d’hommes venus s’installer à Athènes pour y suivre des leçons d’un maître éminent ou pour échapper à leurs adversaires lorsque ceux-ci s’étaient rendus maître du pouvoir dans leur cité d’origine. Ces femmes métèques devaient avoir une vie assez proche de celle des femmes de citoyens, tenant leur maisons, filant et tissant, dirigeant le travail des servantes. Si elles étaient grecques d’origine, elles avaient probablement été unies légalement à leurs époux. Il est vraisemblable cependant que le concubinage devait être plus fréquent chez les étrangers que chez les citoyens.

Mais à côté de ces femmes de métèques, il y avait les femmes métèques venues de leur propre chef s’établir à Athènes. Or, de telles femmes, contraintes d’assurer elles-mêmes leur subsistance, ne pouvaient le faire qu’en faisant commerce de la seule chose qui leur appartint, c’est à dire leur corps. Les plus pauvres ou les plus misérables devenaient des prostituées qui travaillaient dans les auberges d’Athènes ou du Pirée. Certaines avaient été achetées, et entraient dans la catégorie des esclaves. D’autres étaient “libres” juridiquement.

Mais à côté de ces prostituées, il y avait celles que les Grecs appelaient des hétaïres, les compagnes, et qu’ils se réservaient “pour le plaisir”. Ces hétaïres étaient en fait les seules femmes vraiment libres de l’Athènes classique. Elles sortaient librement, participaient aux banquets aux côtés des hommes.

La courtisane devient le symbole même des transformations de la cité. Elle n’est pas seulement un personnage en marge de la société civique. Dans ce club d’hommes qu’est la cité en cette période de l’histoire, où la femme est une mineure éternelle, la courtisane incarne la femme libre et indépendante dans ses paroles et son comportement.

La femme esclave

L’esclavage est une des caractéristiques essentielles des sociétés antiques. Les esclaves étaient

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