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La Garde Robe De Marie-Antoinette

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e et recherche le confort dans sa parure. Elle adopte alors un style très en vogue, les robes à l'anglaise, qui insulte le génie français, et pire encore, les robes dites en Gaulle, de simples robes de mousseline attachées à la taille par un ruban et légères comme une chemise.

I. La robe à la Française :

La robe à la Française, avec ses paniers, son décolleté pigeonnant et sa taille de guêpe, est considérée comme la tenue emblématique de Marie-Antoinette, et cela à tort. Car en 1770 cette robe est déjà qualifiée de classique. Dès 1730, au début du règne de Louis XV, cette robe s’impose comme étant la robe la plus élégante, elle est portée par la cour, mais aussi par la bourgeoisie et partout en Europe.

Marie-Antoinette grandira en portant cette toilette. Mais la coupe de la robe à la Française se banalise et fini même par influencer les costumes populaires. La seule différence entre les costumes de la cour et ceux du peuple: la qualité des étoffes utilisées. Les plus modestes taillent leurs robes dans de la toile de coton ou dans du drap de laine, alors que les plus riches font faire leurs robes dans de la soierie lyonnaise.

Sous Louis XVI la robe à la Française continue d’être portée à la cour. Elle est même élevée au rang d’habit de cérémonie. On voit souvent des robes à la Française représentées sur les peintures de l’époque, alors que cette robe n’était déjà plus à la mode, et que peu de jeunes femmes se risquaient à la porter.

L’usage de cette tenue est désormais réservé aux grandes cérémonies pompeuses ou religieuses.

La robe à la Française n’est pas faite d’une seule pièce comme les robes d’aujourd’hui, mais elle se compose de 3 pièces principales : le manteau, la jupe et le corps baleiné recouvert d’une pièce d’estomac ou d’un compère.

Le manteau est ajusté à l’avant, et il est agrémenté dans le dos d’une série de plis plats partant de l’encolure et s’évasant en ruisselant jusqu’au sol où il forme une traîne. Les historiens de la mode les ont baptisés les « plis Watteau » en hommage au peintre Antoine Watteau qui les a représentés dans nombreuses de ses œuvres.

Les manches du manteau sont en pagode : lâches, elles s’évasent à partir du coude en une série de volants découpés.

Les manchettes, aussi appelées « engageantes », sont des volants de dentelle ou de lingerie de la chemise (portée sous la robe) s’échappant de la manche en un charmant fouillis. On en compte en général trois, de taille décroissante.

Les motifs floraux de style rococo, ont été mis à la mode à la cour de Louis XV.

Les tissus des robes les plus riches sont fastueux et opulents en brocarts, damas, lampas ou velours de soie enrichis de fils d’or et d’argent, qui sont façonnés ou brochés : leurs motifs sont réalisés au cours même du tissage de l’étoffe (et non ajoutés par la suite par impression ou peinture). Cela leur confère une netteté et une qualité unique. On utilise aussi du taffetas pour les robes d’été, mais souvent à trame épaisse comme le gros de Tours.

La jupe est toujours assortie au manteau et taillée dans la même étoffe.

La pièce d’estomac, cette pièce triangulaire, richement brodée, est agrafée sur le corps à baleines porté au-dessous. Elle sert à le dissimuler. Elle peut être remplacée par une échelle de rubans, de taille décroissante.

L’encolure du corsage est de forme carrée. Un autre volant de dentelle souligne le décolleté, au-dessus du corsage.

Sous la robe à la française on trouve tout un arsenal pour garantir le maintient du buste et pour que les femmes aient une taille de guêpe.

Le corps à baleines, vestige du 16ème siècle, est une véritable cage, un étouffoir. Il est très rigide et sa trame est garnie de baguettes de rotins ou de fanons de baleines. Le corps à baleines est généralement lacé dans le dos, mais il peut aussi l’être sur les côtés de la taille. Le corset a pour but de comprimer la taille et de faire pigeonner la poitrine. Des paniers sont attachés aux hanches par des rubans qui se fixent autour de la taille, sur le corps à baleines. Ces paniers sont constitués d’un jupon de toile tendue par 3 à 5 cerceaux rigides, de jonc ou de rotin de forme ovale.

En 1770 quand Marie-Antoinette arrive à la cour, la mode est aux paniers à coude (appelés comme ça, car les élégantes pouvaient y poser leurs coudes). Certains de ces paniers pouvaient atteindre les 4 mètres de large. Ils sont en métal et agrémentés d’une charnière, qui permet aux belles, par pression sur un levier de rabattre les paniers sous leurs bras pour passer les portes sans encombre.

Mais quand ces dames vont en ville ou en promenade, elles portent des paniers moins larges qui descendent à mi-jambe. On surnomme ces paniers des « jansénistes ».

Le corps à baleines et les paniers se portent par-dessus une chemise. Cette chemise ressemble à une tunique évasée, et elle constitue le seul réel sous-vêtement féminin du 18ème siècle. Cette chemise est très souvent en toile de coton ou de lin ; elle évite donc le frottement du corps à baleines contre la peau. L’extrémité des manches et de l’encolure quand à elle est constituée de volants de dentelle qui sont amovibles. On laissait dépasser ces dentelles du corsage.

II. Les caprices d’Orient :

Depuis la nuit des temps l’Orient fascine l’Occident. Au 18ème siècle, l’Orient n’est pas seulement un espace géographique, c’est aussi un territoire imaginaire ou l’on projette ses fantasmes. A cette époque le terme « Orient » englobe tout ce qui se trouve à l’Est de la France. C’est-à-dire les Etats Slaves, l’Empire Ottoman, la Russie glorieuse, l’Arabie, l’Inde, la Chine et le Japon. L’Orient, c’est l’autre, l’exotique qui fait rêver. Là-bas, les femmes s’habillent de matières légères, telles que les mousselines et les indiennes (cotonnades teintées).

Tout au long du siècle l’Orient revient souvent à la mode ; pour cela il suffit seulement d’une actualité géopolitique. Jusqu’en 1775 le costume oriental reste un déguisement fantaisiste en France porté le temps d’un portrait ou d’un bal.

Mais à partir de 1775, sous l’influence de Marie-Antoinette, les modes orientales vont se succéder sans interruption jusqu’au milieu des années 1780. Les robes à la Polonaise, à la Sultane ou encore à la Turque, se portent désormais l’après-midi lors des promenades, le soir à l’Opéra ou encore au souper du roi. Ce n’est plus des déguisements, mais des robes habillées qui évincent la robe à la Française, devenue trop guindée et obsolète.

Marie-Antoinette lance la mode de la robe à la Polonaise en 1775, c’est pourquoi cette robe est aussi surnommé robe « à la reine ». Elle devient vite une des tenues habituelle des élégantes, et remplace le robe à la Française.

La robe à la Polonaise est plus courte et dégage les chevilles, ce qui donne une silhouette plus dynamique. De plus, elle a des paniers réduits et son corsage s’assouplit par rapport aux robes d’époque.

Contrairement à la robe à la française, cette robe est constituée de seulement deux pièces : le manteau (la robe du dessous), et une robe, au sens moderne du terme, c’est-à-dire, que la jupe et le corsage sont assemblés par une couture.

Le haut du manteau, moule le buste, et s’agrafe en haut du corsage. Le point d’attache est masqué par un nœud de ruban, baptisé le « parfait contentement » ; quant aux bouillons de gazes, ils sont directement fixés sur les manches. On les appelle, les « petits bonshommes ».

A l’arrière et sur les côtés, le manteau est relevé de trois pans arrondis, qui laissent apparaître la jupe. Les deux pans de côtés quant à eux forment « les ailes » ; celui de derrière est plus long, c’est la « queue ».

Les cordons coulissants (souvent agrémentés de glands décoratifs) servent à relever ou à abaisser ces pans à volonté faisant de la robe à la Polonaise, une robe à géométrie variable.

Les manches quant à elles sont en sabot : galbant les bras, elles emboîtent le coude pour s’arrêter juste au dessous.

Le corsage appelé soubreveste, est ajusté et cousu à la jupe. Un corps à baleinage allégé, aux coutures incurvées épousant la forme du buste, est porté par-dessous.

La jupe, de forme ronde, est garnie, en bas d’un large volant qui révèle et souligne les chevilles.

Les paniers arrondis, appelés les « considérations », sont beaucoup plus réduits que les paniers à coudes, des robes à la Française.

La robe à la Polonaise, présente de nombreuses variantes. Toutes vont dans le sens du confort, et, de l’aisance des mouvements.

La robe à la Turque : elle est pourvue d’une traîne, et elle se porte sur un simple rembourrage, qui est constitué de plusieurs épaisseurs de toiles matelassées, qui entourent les hanches. Mais cette variante de la robe à la Polonaise se caractérise surtout par ses doubles manches : la robe du dessus est dotée de mancherons, d’où on voit dépasser les longues

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