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La Tradition Sociologique De Robert Nisbet

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ries intellectuelles de ceux ayant vécu ces deux révolutions. La révolution fut un choc si considérable qu’on ne pouvait à l’époque en percevoir la dimension, elle avait quelque chose de quasi divin si bien que ce phénomène a monopolisé l’espace intellectuel un temps quant au devenir de la société, et à la place de l’homme en son sein ; ce qui a marqué les prémices de la pensée sociologique.

La sociologie, c’est aussi la naissance d’un vocabulaire impliquant des enjeux moraux et partisans, et porteur de l’expression de nouvelles valeurs et les nouvelles forces. Ainsi en témoignent la 2em moitié du XVIIIème et la première du XIXème dans lesquels naissent par exemple les termes de capitalisme, industrie, démocratie, bureaucratie, collectivisme, classe…

Les 3 processus de ces deux révolutions sont identiques : individualisation, abstraction et généralisation.

L’individualisation : Il s’agit de la rupture entre l’individu et la structure communautariste, d’une émancipation par rapport à une opprimante tradition. C’est donc l’individu qui fabrique l’histoire et non le groupe, pas l’Etat mais le citoyen. La société est déjà perçue comme l’ensemble d’individualités (électeurs, acheteurs, commerçants…). On est alors face à une société plutôt d’ordre mécanique qu’organique.

L’abstraction : Elle est liée à l’individualisation mais est relative aux valeurs morales. C’est la tendance historique à la laïcité et à l’utilitarisme d’une part. Et, d’autre part, la rupture avec les valeurs sociales pré-révolution. Ces valeurs se rattachant au sentiment d’appartenance à un rang (honneur, loyauté, amitié) perdent de leur puissance d’évocation. En effet la force de ces valeurs reposaient sur le vécu des individus au contact de la nature et des saisons, or les progrès technologiques influencent les façons de pensée et le type de contact à la nature. De plus, l’évolution des sciences et des technologies modifie les valeurs qui reposaient auparavant sur un sens du sacré et une croyance religieuse.

La généralisation : On passe du familial et du local au national, puis à l’international (via la démocratie). Avec cette vision internationale, les individus étendent leurs fonctions et intérêts. De la même façon, leur vision du monde s’élargit : ils ne distinguent plus chez leur concitoyens d’autres individus mais une partie d’un ensemble, d’une classe. On n’identifie alors l’individu que par ce qu’il a de commun avec sa classe (on reconnait le patron car il a les caractéristiques des autres patrons). Les deux révolutions ont pour conséquence qu’on arrête d’identifier le riche au puissant et le pauvre à l’impuissant. On pense alors en terme de groupes : « la classe ouvrière », « les pauvres », « les capitalistes »….

Ces révolutions vont amener, par l’individu et les classes à un bouleversement européen d’abord qui ensuite se mondialisera. En effet, pour certaines personnalités actuelles, « être subversif, c’est passer de l’individuel au collectif », et c’est exactement le processus décrit ici.

Ce processus pose les fondements d’une pensée nouvelle qui se voit accompagnée d’une évolution des sciences et de l’industrialisation. Ajouté à ça la naissance d’un vocabulaire néologique et la naissance de nouvelles valeurs, la Révolution française ainsi que la révolution industrielle sont bien le point de départ de ce nouveau cadre intellectuel mêlant politique,

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