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La Tragédie Chez Racine

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une autre caractéristique : la solitude du héros tragique, isolé dans un univers hostile. Son personnage suffit à concentrer tout le tragique de la pièce. Ce dernier est renforcé par la force de caractère du héros, qui n’est orienté que vers la réalisation de son entreprise.

Découle enfin de cette solitude le fait que le héros reste sans pouvoir agir face aux événements qu’il subit dès lors malgré lui. Les dieux ne sont pas compris des personnages.

Contrairement à Eschyle, Sophocle ne construit pas de tragédie liée : l’histoire tragique du héros ne s’inscrit pas dans celle d’une lignée, dans la mesure où ce dernier n’est responsable que de lui-même.

Bibliographie : Œdipe roi, Antigone, Ajax et Philoctète

EURIPIDE

Son œuvre se caractérise par son innovation : les comportements humains et les situations sont représentés avec plus de réalisme.

De fait, les personnages abandonnent la grandeur qui les caractérisait chez Eschyle : ce sont des êtres humains avec leurs faiblesses, leurs peurs, leurs lâchetés, en dépit de leur haut rang.

Les dieux s’éloignent de l’univers des humains car ils ne sont plus un appui. Eux-mêmes connaissent des rivalités et des disputes, et leur image se rapproche de celle des hommes.

Enfin, une véritable intrigue est créée. Elle supporte désormais toute l’action de la pièce.

Bibliographies : Les Troyennes, Hécube, Andromaque, Hélène, Rhésos, Les Phéniciennes et Les Suppliantes

En résumé la tragédie est le genre le plus prestigieux car il met en scène des personnages illustres dans des situations déchirantes dont l’issue est le plus souvent fatale : crime, mort, ruine…

8/ Entre 1630 et 1680 la tragédie devient l’un des genres majeur capable de passionner des publics très divers, les noble de la Cour, les bourgeois de la ville comme les érudits qu’on appel les doctes. Les créations de Corneille, de Molière, de Racine qui vont apparaître comme des réussites exemplaires partageant les exigences d’une même esthétique : le classicisme.

Si la vraisemblance, principe essentiel du classicisme apparaît nécessaire pour émouvoir le spectateur, sa définition reste problématique. Selon Corneille, les grands sujets « doivent toujours aller au-delà de la vraisemblable » ; la tragédie doit provoquer « l’admiration », c'est-à-dire la stupéfaction admirative ou horrifiée devant des êtres hors du commun. Bien différente, la tragédie racinienne, nourrie du pessimisme janséniste, fait entendre la souffrance d’une créature abandonnée la misère, assez lucide pour en souffrir mais trop faible pour y échapper : l’être humain.

9/ Biographie RACINE : Orphelin tout enfant, Jean Racine est élevé dans le milieu austère des amis de Port-Royal, les jansénistes. Ces esprits remarquables, d’une pitié rigoureuse, donnent à Racine le goût de la langue et de la littérature grecque. Mais bientôt, il se laisse emporter par son amour des lettres et des plaisirs et raille ses anciens professeurs qui condamnent le théâtre. De 1667 à 1677, Racine donne coup sur coup sept tragédies, qui l’imposent comme maître. Mais à trente huit ans, il renonce brutalement au théâtre et épouse une jeune fille de vingt-cinq ans. Devenu l’écrivain officiel du roi, qui lui demande d’écrire la chronologique de ses campagnes militaires, il compose encore deux tragédie religieuses. Courtisan averti, il est comblé de richesses et d’honneurs. Mais il n’oublie pas ses anciens maîtres cruellement persécutés : il écrit en secret une histoire de Port-Royal et demande à y être enterré.

Ces créations de tragédie sont soit des tragédies historiques comme Britannicus en 1669, soit des tragédies légendaires comme Andromaque en 1667 ou encore des tragédies bibliques comme Esther en 1689.

10/ La tragédie Historique évoque un des conflits politiques. Ses tragédies placent la réflexion politique au cœur du spectacle tragique. Racine ce sert des relations politiques pour exacerber les conflits moraux et passionnels.

La tragédie Légendaire, c’est une mise en scène des héros de la mythologie grecque. Racine montre leur désarroi criminel, leur impuissance ou leur aveuglement. L’éclat de leur exploit fabuleux n’est plus qu’un souvenir qui éclair cruellement leur faiblesse, leur égarement tragique

La tragédie Biblique est tirée de l’écriture sainte. Dans ces œuvres qui célèbrent la puissance de Dieu, on retrouve la hantise humaine disgraciée, abandonnée au mal.

La tragédie de la convention Humaine est une inspiration profonde par la vision janséniste de l’homme qui voit en l’être humain un être perdu, inspiré par l’expérience d’une société de cour qui exacerbe les jalousies. Le théâtre Racinien est hanté par l’angoisse de la disgrâce. Racine peint un monde où le Mal triomphe : les êtres les plus innocents y sont la proie de tyrans ou de monstres dévorés par leur passion. L’amour y est ou interdit ou impossible : il est l’expérience d’une douleur essentielle : celle de n’être pas aimé. La lucidité qui vient éclairer certains personnages ne fait que raviver la conscience douloureuse de leur impuissance. Racine montre la misère de l’être humain.

Etude d’un Corpus :

Texte 1 : Andromaque

 Dans la tirade d’Hermione sa colère qu’elle nous fait ressentir avec les expressions et les phrases virulentes qu’elle emploi, nous font comprendre qu’elle souffre du fait que l’homme qu’elle aime en désire une autre qu’elle. Grâce aux mots tantôt mélioratifs tantôt péjoratifs qu’elle utilise à l’égard de ce qu’elle ressent pour Pyrrhus et de l’acte qu’il est entrain de faire on comprend que la colère mêlée à sa douleur n’est cause que de l’amour qu’elle lui porte. (« je ne t’ai point aimé, cruel ? » vers 1, « je t’aimais inconstant » vers 10, »bouche cruelle » vers 11…)

Texte 2 : Britannicus

 Néron découvre qu’il est amoureux de Junie lorsqu’elle arrive dans les lieux de celui-ci. Junie est en pleure car elle vient d’être enlevée et lui tombe éperdument sous son charme naturel (« Belle sans ornements, dans le simple appareil » vers 8). Il en est tellement amoureux qu’une fois devant elle les mots ne sortent pas de sa bouche et retourne plein de perplexité dans son appartement où il passera la nuit à penser à sa bien-aimée sans fermer l’œil jusqu’au levé du jour.

Texte 3 : Bérénice

 Bérénice prend cette séparation d’une façon des plus cruelles car elle l’aime. Elle pense au futur, au manque qu’elle va avoir de ne pas vivre au côté de Titus. (« dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous ? » vers 11). Elle commence par parler de lui (« contentez votre gloire » vers 1) puis elle en vient à parler de ses propres sentiments sa propre douleur de le perdre (« mot cruel est affreux quand on aime » vers 10). Pour terminer Bérénice par d’eux de leur absence l’un à l’autre (« sans que jamais Titus puisse voir Bérénice, Sans que de tout les jours je puisse voir Titus » vers 14-15).

Texte 4 : Phèdre

 Phèdre commence à dire à Hippolyte qu’il est le même que Thésée et quand le regardant à a l’impression de l‘avoir face à elle alors qu’il est décédé. (« Toujours devant mes yeux je crois

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