Le Mythe De Narcisse

ar il se contemple dans les eaux du Styx, l’un des fleuves qui traverse les enfers. Final, la métamorphose de Narcisse en fleur.

Par sa fonction étiologique, le mythe explique la nature, ici c’est l’homme et le narcissisme et quel aspect attaché à l’amour de soi et ses limites, l’écueil.

II. Les enseignements à tirer de ce mythe.

Le narcissisme, Némésis châtie cet homme, le narcissisme est une forme d’ubris, de démesure. Cela est sanctionné par la déesse. Notamment lorsqu’il compare ses cheveux avec ceux des dieux l.14. L’amour qu’il porte pour ces dieux s’agit de l’amour d’un humain pour un dieu, c’est amour inhumain. C’est un amour impossible et qui ne peut que rendre malheureux. Le « moi » ne cesse de lui échapper, c’est un objet qui lui échappe et qui le rend malheureux, il ne peut pas le posséder.

L’image qu’il a de lui s’avère être en vrai une illusion. Elle apparait bien à travers la description. Plus il se regarde moins il se voit. Paul Claudel disait cela. Moins il se voit et plus il s’aime. Lorsqu’on s’aime, on n’aime qu’une illusion de soi.

L’image qu’on a de soi, il reste en extase devant lui-même. C’est l’image d’une statue qui lui est renvoyée, une création : « mains de marbre ». Ce n’est pas l’image de Narcisse dans l’eau mais une sculpture. Si c’est l’image de la sculpture qui se reflète dans l’eau, c’est alors l’image de l’image de Narcisse. Comparaison de Narcisse avec une statue, faite de marbre de Paros, se regarder c’est se constituer en œuvre d’art. C’est donc se créer, se poser comme un objet esthétique, admirable mais toujours artificiel. Une statue n’a pas de vie, c’est un « moi » qui est mort.

NB : le psychiatre est un médecin et doit avoir fait des études de médecine mais le psychanalyste n’a pas besoin d’études médicales. C’est la thérapie par la parole, la parole du patient qui est observé etc.

En conclusion, pour vivre longtemps, il semble qu’il serait judicieux de ne pas se connaître. Narcisse n’aurait jamais dû se connaître. Or, ne pas se connaitre dans l’Antiquité renvoie à Platon, « connais-toi toi-même ». Il persiste à prendre l’image pour une réalité. Il a beau savoir que ce n’est qu’une image, il ne parvient pas à s’arracher à sa fascination.

La démarche autobiographique ou l’autoportrait en peinture sont ils dès lors voués à l’échec ?

Les écrivains ne sont pas dupes et soulignent eux-mêmes la difficulté. En déclarant le caractère esthétique de leur autobiographie par exemple, Châteaubriand dit dans sa préface qu’il ne faut montrer au monde que ce qui n’est beau. Je ne peins pas l’être mais je peins le passage. Les auteurs souligne la difficulté, Rousseau dit je ne sais pas qui je suis mais tu as tous les éléments pour te faire l’idée de qui je suis. En peinture le caractère artificiel est parfois mis en évidence dans la peinture du miroir dans lequel le peintre se projette pour se peindre. C’est une mise en abîme. On comprend que c’est une représentation de soi.

Complément sujet de colle :

Espèces de biographie : le mémoire, le journal, les mémoires, l’essai, l’autoportrait. La poésie n’est pas de l’autobiographie.

Les différentes formes de littérature où on parle de soi :

* L’autobiographie, l’inventeur est Rousseau, les confessions

* Le poème autobiographique, distinguée de l’autobiographie par Philipe Lejeune, Hugo les contemplations. Demain dès l’aube, adresse à Léopoldine morte de noyade sa fille. À ce moment là il est en exil à Jersey, il dit qu’il aimerait poser sur sa tombe un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Pour P. Lejeune, il fut exclure la poésie de la