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Le Souffle De L'Harmattan La Vie Devant Soi

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sont animés par l’espoir d’une vie meilleure.

Premièrement, dans les deux extraits, on remarque que les narrateurs sont à la recherche de leur identité. En effet, dans l’extrait « Je suis devenu une demi-portion », Hugues Francoeur désire plus que tout être associé à quelque chose, car rien ne lui correspond : « Mais moi, quand je tape dans mon assiette comme un moulin à vent, je ne corresponds à rien du tout, surtout pas à un fils. » (L. 61 à 63). Selon Hugues, il faut absolument correspondre à quelque chose pour pouvoir vivre : « Pour vivre il faut correspondre. » (L. 59). Cette attitude de toujours vouloir être associé à quelque chose, chez Hugues, prouve que celui-ci vit une crise identitaire. Pour sa part, dans l’extrait « Madame Rosa » de Romain Gary, Momo, tente par tous les moyens de se faire remarquer dans l’espoir de se faire considérer par quelqu’un : « J’ai même chié partout dans l’appartement pour plus de remarque. » (L. 86). Cette citation montre à quel point l’enfant est désespérément en manque d’attention. Momo va jusqu’à commettre des bêtises pour obtenir de l’intérêt de la part de quelqu’un d’autre, et ce, même si cette attention n’est pas délicate ou agréable : « Lorsque le patron sortait et me donnait une claque je me mettais à hurler, mais il y avait quand même quelqu’un qui s’intéressait à moi. » (L. 113 à 115). Bref, après lecture, on constate que les deux orphelins ont un problème identitaire omniprésent.

Deuxièmement, la différence notable entre les deux personnages principaux est la relation qu’ils entretiennent avec les adultes qui les entourent. Effectivement, Hugues s’entend plus ou moins bien avec ses parents adoptifs, surtout depuis qu’il est officiellement « une demi-portion », c’est-à-dire depuis que Céline et Claude ont des enfants. Hugues se sent à l’écart de sa famille adoptive, en particulier avec Claude : « Ça me concernait vachement, mais Claude, trop dépourvu et incapable de faire face à sa médiocrité […] » (L. 39-40). « Claude, qui comprenait rien comme c’est la coutume, a dit la pire des choses en me traitant d’enfant d’chienne. Céline a approuvé […] » (L. 42-43). De son côté, Momo considère et aime les adultes qui l’entourent : « Monsieur Hamil a de beaux yeux qui font du bien autour de lui. » (L. 27). Momo voit monsieur Hamil comme un être cher car celui-ci écoute Momo et le conseille. Évidemment, le jeune Momo apprécie également Mme Rosa, car c’est elle qui prend soin de lui : « Je me rendais pas compte à l’époque que malgré son poids elle avait de la délicatesse. » (L. 106 à 108). En résumé, la relation qu’entretient Hugues avec ses parents adoptifs est bien différente de celle de Momo envers Mme Rosa et M. Hamil.

Troisièmement, à travers le langage des deux enfants on note que ceux-ci sont animés par l’espoir d’une vie meilleure. Hugues désire trouver un sens à sa vie. Il veut changer d’air et il se rattache à son ami Habéké Axoum qui est lui-même un jeune africain adopté : « Je me sentais tellement correspondre à Habéké. » (L. 75-76). Habéké représente pour Hugues son idéal, car Habéké a de bons parents adoptifs et Hugues aimerait bien avoir autant de chance que son ami. L’espoir est un thème qui guide Hugues dans l’extrait : « J’ai cacheté la lettre, timbré le timbre, et l’enveloppe m’a quitté, oblitérée de mon espoir. » (L. 78-79). Quant à lui, Momo espère plus que tout le retour de sa mère : « J’ai commencé à avoir des ennuis avec ma mère. Il me semblait que tout le monde en avait une sauf moi. J’ai commencé à avoir des crampes d’estomac et des convulsions pour la faire venir. » (L. 81 à 83). La mère de Momo lui manque à un point tel qu’il se rend malade lorsqu’il attend le retour de celle-ci. Somme toute, Hugues et Momo sont tous deux en quête d’une vie ayant un sens et pour y arriver, la meilleure arme qu’ils possèdent se résume à l’espoir.

Après avoir mesuré les ressemblances entre l’imaginaire québécois et l’imaginaire français liées à la condition d’orphelin et le langage des jeunes narrateurs dans les extraits « Je suis devenu une demi-portion » de Sylvain Trudel et « Madame Rosa » de Romain Gary, on peut dire que les imaginaires des deux auteurs se rencontrent avec certaines nuances. Effectivement, les orphelins,

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