Le développement humain durable

es ont le mérite de rappeler que la finalité du développement économique demeure l’être humain qu'il soit considéré individuellement, en tant que personne humaine, ou collectivement, par son insertion au sein de familles, de ménages ou de tout forme d'association : organisations non gouvernementales, catégories socioprofessionnelles, "classe moyenne" et "société civile", etc.. Ce qui revient à chercher des solutions à la question plus large de l’articulation entre l’efficacité économique et l’équité sociale. Débat extrêmement actuel tant dans la politique tout coût, que la politique économique ou plus généralement l’avancement de la pensée humaine sinon de l’humanité. Dans tous les cas, l’objectif final est de créer une société d’abondance (critère économique lié à l'accumulation de richesses) et d’harmonie sociale (critère social lié à la préservation de la cohésion sociale). Le terme global de bien-être, généralement adopté dans un sens plus restrictif, permet de traduire cette double dimension à condition d’élargir sa définition au fur et à mesure que progresse la connaissance économique avec l'affinement des concepts existants. L'introduction de nouveaux concepts venant des sciences sociales, comme par exemple, celui de capital social qui retrace l'ensemble des relations entre individus. Certes, en réalité, bien des pays demeurent éloignés de cet objectif, la croissance économique arrivant à peine à suivre l'augmentation de la population. Ceci oblige à mettre en œuvre des politiques qui cherchent, d'une part, à satisfaire au minimum les besoins essentiels de la population comme l'alimentation, habillement, logement, éducation, santé, etc., tout en veillant que le mode de croissance choisi génère bien des emplois et réduise par ce moyen notamment la pauvreté. On retrouve ainsi les objectifs du développement social

Le développement humain durable ; INDH, 22 Août 05, BOUKHARI, GSM : 067 751 007

(mis en valeur à la fin des années 70 et repris au cours des années 90), et, plus globalement, de développement humain, proposés par les Nations-Unies après 1990. Même si les éléments qui entrent dans la définition de ces concepts, au demeurant contestés et parfois imprécis, demandent encore pour être opérationnels un gros investissement dans la recherche. La mondialisation et la mise en place de politiques économiques néolibérales, elle se traduit par une montée des inégalités, de la vulnérabilité et de l'exclusion sociale au sein des populations, même si elle engendre, dans le même temps, des taux de croissance plus élevés et une amélioration dans l'efficacité et la qualité des productions. Or l'augmentation des inégalités menace à terme la croissance, freine la lutte contre la pauvreté, réduit la cohésion sociale mettant en péril les objectifs affichés de développement social et de développement humain. Cette situation explique la mobilisation internationale actuelle pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, pour contenir les inégalités par des politiques économiques et sociales appropriées, tout en recherchant un cheminement de croissance optimal. C'est pourquoi on met l’accent sur les multiples facette d'un développement qui prenant sa source dans la croissance économique se veut toutefois durable en termes économiques (car respectant les équilibres macro-économiques), sociaux (en veillant à assurer cohésion et justice sociale), écologiques (en préservant et valorisant l'environnement). Il Les planificateurs du développement visent à mettre en œuvre un cheminement de croissance économique optimal conduisant sur le long terme à un développement humain qui intègre les comportements des acteurs sociaux que sont les ménages, les entreprises et l'État. Plus précisément, s’appuyant sur la description des conditions de vie (aspect de vulnérabilité et de pauvreté inclus), sur la mise en valeur

Le développement humain durable ; INDH, 22 Août 05, BOUKHARI, GSM : 067 751 007

des comportements sociaux (impact des politiques macroéconomiques, effet sur la cohésion sociale, montée des inégalités) il implique d’examiner les principes et conditions d’un développement qui soit socialement durable. Dans les années 90, la mise en place des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale en généralise l'application au niveau des politiques économiques officielle. Ainsi les débats théoriques des années 70 sur les relations entre pauvreté et inégalité, inégalité et croissance, croissance et redistribution, redistribution et justice se retrouvent maintenant posés en des termes nouveaux, au niveau des orientations de la politique internationale. Dans les années 60, notamment lors de la mise en place de politiques de développement planifiées dans la plupart des pays en développement, on pensait pouvoir réduire la pauvreté par le seul effet de percolation (ou "trickle down effect" en anglais) traduisant la retombée automatique d'une augmentation des revenus vers les classes les plus pauvres. Il est probable, qu’en Afrique, ce phénomène ait eu partiellement lieu, sur la base des mécanismes de redistribution traditionnels, freinant la montée de la pauvreté jusqu'aux années 80. Par contre dans d'autres pays, notamment en Amérique Latine où cette forme de redistribution n'existait pas, la pauvreté s'est accrue. D'où la volonté récente de lutter contre la pauvreté par une série de méthodes appropriées : relance d'une croissance génératrice d'emplois, investissement dans le capital humain, mise en œuvre d’interventions ciblées assurant un "!filet de sécurité!" pour les plus pauvres. La mondialisation et le libéralisme se traduit par une montée des situations de concurrences et la nécessité de restructurer certain des appareils productifs pour les rendre plus efficaces. Certains sont les gagnants de cette situation, d'autre pas. D'où une augmentation des inégalités et des situations de vulnérabilité qui

Le développement humain durable ; INDH, 22 Août 05, BOUKHARI, GSM : 067 751 007

demandent de réfléchir sur des solutions de politique économique appropriées. C'est pourquoi, nous préférons parler des "conditions de vie des ménages" thème qui permet de traiter les différents aspects de comportements des ménages, de situations de pauvreté et d'exclusion sociale, d'inégalités et de vulnérabilité, d'impact social des politiques économiques, etc., et qui est plus englobant que le seul aspect de pauvreté, thème fort "à la mode" dans les milieux anglo-saxons et chez les bailleurs de fonds internationaux tous orientés vers le financement d'actions visant à réduire la pauvreté.

Le développement humain durable ; INDH, 22 Août 05, BOUKHARI, GSM : 067 751 007

Indicateur de développement humain

(Extraits du Rapport mondial sur le développement humain, PNUD,1995)

Quelques définitions relatives A l’IDH Indicateur du Développement Humain L’indicateur du développement humain (IDH) mesure le niveau moyen d’un pays en termes de potentialités humaines! élémentaires. Il indique ainsi dans quelle mesure les habitants du pays considéré mènent une vie longue et saine, ont accès à l’éducation et à la culture et jouissent d’un niveau de vie décent. L’IDH porte sur la situation moyenne de l’ensemble des habitants d’un pays!: les inégalités entre différents groupes sociaux doivent donc être calculées séparément. L’indicateur sexospécifique du développement humain (ISDH) mesure le niveau de développement atteint en ce qui concerne les mêmes potentialités humaines que l’IDH, mais en tenant compte des inégalités sociologiques entre hommes et femmes. Plus les écarts entre hommes et femmes en termes de potentialités élémentaires sont importants, plus l’ISDH d’un pays est faible par rapport à son IDH pondéré, ou corrigé à la baisse, en fonction des inégalités entre les sexes. L’indicateur de!la participation des femmes (IPF) se concentre sur la question de savoir si les hommes et les femmes sont à même de participer activement à la vie politique et économique et de prendre part aux processus de décision.

Le développement humain durable ; INDH, 22 Août 05, BOUKHARI, GSM : 067 751 007

Les indicateurs de développement humain (human developement indicators), sont des indicateurs chiffrés utilisés par le PNUD pour estimer le développement d'un pays. À partir de ces indicateurs, on calcule un indicateur composite, l'indice de développement humain ou IDH (human development index, HDI). Contrairement au revenu par habitant, l'IDH prend en compte le caractère multidimensionnel du développement. L'Indicateur du Développement Humain (IDH) repose sur l'idée que le développement se résume à!: ! vivre longtemps, ! atteindre un bon niveau d'éducation ! et disposer d'un niveau de vie décent. L’Indicateur de Développement Humain (IDH) essaie de mesurer le développement plus que la croissance économique en intégrant des indicateurs qualitatifs. L'Indicateur de Développement Humain, ou I.D.H., a comme objectif d'essayer de mesurer le niveau de développement des pays,