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Lettre Ii, Les Liaisons Dangereuses De Laclos

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Lui avez-vous donc pardonné l’aventure de l’Intendante ? N’ai-je pas encore plus à me plaindre de lui, monstre que vous êtes ? » L’utilisation de ses questions provoque une réel impression de dialogue entre Merteuil et Valmont, La Marquise simule les différentes réactions que pourraient avoir Le Vicomte et elle et anticipe ses surprises, ses hésitations, ses protestations : « J’en suis dans une fureur… Eh bien ! Vous ne devinez pas encore ? » (les points de suspension mime le silence), « Le Comte de Gercourt. » (en réponse à sa première question). Grâce à tous les éléments que nous venons de citer Merteuil crée une oralité et une spontanéité du passage, l’impression qu’elle entretient avec Valmont une conversation et non pas une correspondance.

Prenons également comme témoin de sa maitrise de l’écriture les figures de style qu’elle emploie et qui témoigne de sa finesse d’esprit, comme par exemple le chiasme « et, dans l’alternative d’une haine éternelle ou d’une excessive indulgence » (l. 8-9) mais aussi l’antithèse : « qu’il évitera le sort inévitable » (l. 27).

La Marquise se considère par rapport aux autres comme celle qui maitrise le mieux l’Art d’écrire notamment lorsqu’elle dit à Valmont : « et je me charge de les écrire » (l.15-16) (elle parle ici des Mémoires de Valmont). L’éloquence de La Merteuil met en valeur son caractère autoritaire et manipulateur elle utilise l’impératif « Revenez, partez-sur-le-champ » et l’injonction « je veux, j’exige » pour obtenir ce qu’elle désire de Valmont.

Elle utilise un style persuasif et un vocabulaire qui ne saurait laisser indifférent le Vicomte entre autre lorsqu’elle s’adresse à Valmont en lui disant : « j’ai besoin de vous, je veux bien vous en confier l’exécution » elle utilise des termes qui témoignent de sa confiance et de la grande utilité de Valmont dans ce projet. Aussi, le premier terme qu’elle utilise pour désigner le Vicomte est : « mon cher Vicomte » c’est la première et dernière fois de la lettre qu’elle utilise le déterminant possessif « mon » et l’adjectif « cher » lorsqu’elle s’adresse à Valmont, ce qui prouve qu’elle le manipule grâce à son éloquence.

Aussi, elle met une distance entre elle et les deux personnages Gercourt et Cécile, lorsqu’elle dresse leur portraits. Ce ne sont que des pions de son jeu, qu’elle manipule à sa guise. Les termes péjoratifs pour désigner Gercourt appartiennent au vocabulaire de la bêtise : « sotte présomption, ridicule prévention, (les termes « sotte » et « ridicule » sont utilisés ici pour qualifier les principes du Comte), ridicule encore (ici l’utilisation de l’adverbe « encore » intensifie le mot « ridicule »), sot, la fable de Paris (la risée de Paris) » Toute cette description montre la supériorité intellectuelle qu’elle a par rapport à cet homme sot, Gercourt est ici présenté comme un barbon ridicule, il renvoie à un personnage comique qui est Arnolphe dans la pièce de Molière, L’Ecole des Femmes.

Quant à Cécile, elle fait de cette jeune fille un portrait assez nuancé d’une part elle utilise des termes qui font l’éloge de sa beauté : « elle est vraiment jolie » l’adverbe « vraiment » ajouté à l’adjectif « jolie », la métaphore « le bouton de rose » ces deux procédés servent à mettre en valeur la beauté physique de la jeune fille. Outre ses qualités physiques, elle n’est encore qu’une toute jeune fille : « cela n’a que quinze ans », « nullement maniérée » (adverbe « nullement » sert à insister sur le fait qu’elle ne possède encore aucunes manières pour se tenir en société. Et d’autre part La Marquise utilise des pronoms démonstratifs pour désigner Cécile comme « c’est » et « cela » ce qui prouve qu’elle la considère comme un objet, l’objet et la victime de la manigance de Mme de Merteuil.

En outre cette première partie a définit le caractère exigeant et autoritaire de Madame de Merteuil, femme qui possède une parfaite maîtrise de la langue, ce qui la détache des autres personnages, ce sont ces atouts intellectuels qui la rende si exceptionnel, et si habile lorsqu’il s’agit de manipuler les autres. Par la suite, nous allons nous allons nous intéresser sur le fait qu’elle utilise sa finesse d’esprit dans le seul but de mettre en œuvre les projets qu’elle élabore, pour mener à bien ses projets elle manipule Valmont et entretient une relation particulière avec lui, ils représentent le couple libertin. En tant que libertine, La Marquise se doit de respecter les règles du libertinage dont une importante qui est de ne pas céder au sentiment amoureux, le libertin est un être qui réfléchit, et qui ne se laisse pas duper par l’amour.

En effet, La Marquise de Merteuil est une aristocrate, cette classe sociale, la plus haute de l’époque, se devait de n’avoir aucune activité, un aristocrate ne travaille pas. On peut certainement comprendre alors que Mme de Merteuil utilise la vengeance comme source de distraction, ce n’est qu’un prétexte pour remplir la vacuité de son existence. Le libertinage est un remède à l’ennui. Elle utilise les termes « plaisant », « amuserions » mais elle utilise également le futur et le conditionnel qui prouve que ce sont des évènements qui sont à venir : « servirez, devriez, ce sera, amuserions, se vantera » et également du subjonctif « qu’il débuta par là ». La vengeance n’est qu’un prétexte « l’espoir de me venger », une occasion qui se présente pour se divertir elle le dit d’ailleurs à Valmont «il m’est venu ».

Elle s’efforce d’accorder une grande importance à ce projet alors qu’il ne s’agit que de la venger pour une petite tromperie d’un ancien amant d’où la multiplication d’hyperbole : « une excellent idée », « j’en suis dans une fureur », « montre que vous êtes », « l’espoir de me venger », « rassérène mon âme », elle ne fait qu’utiliser des termes qui amplifient la missions qu’elle veut confier à Valmont. Aussi, pour le manipuler et l’obliger en quelque sorte à accepter ce défit elle lui présente sa mission comme une mission héroïque, « digne d’un héros », une aventure dont le libertin Valmont pourrait par la suite être fier d’avoir accompli. La Marquise manipule Le Vicomte, mais est aussi proche de lui, elle lui confiance, et on perçoit une complicité entre les deux libertins. D’abord ce sont de vieux amants, on le comprend lorsque Mme de Merteuil dit à Valmont « mais vous abusez de mes bontés, même depuis que vous n’en usez plus » ici, il y a un jeu de mots avec l’utilisation des verbes « abusez » et « usez » qui a un sens grivois, quand elle parle de ses « bontés » elle veut évidement parler de faveur sexuelle. Puis, elle a une entière confiance en Valmont, et pour cause elle lui confie tous ses projets, n’oublions pas que la lettre est une preuve, pour se livrer avec autant de franchise à Valmont c’est qu’elle sait qu’il ne divulguera aucune de ses lettre : « vous en confier l’exécution », « vous instruire de mes projets ». La complicité qui lie les deux libertins, n’est due qu’au libertinage. En effet, au début de la lettre La Merteuil utilise l’impératif « Revenez, Partez » à la fin du texte elle utilise la première personne du pluriel « prouvons-lui, nous nous amuserions » le projet devient donc un projet commun pour

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