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Littérature Maghrébine Francophone

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IMOUNI (1945), Abdelwahed MEDDEB (1946), Abdelhak SERHANE 1950, Fouad LAROUI. (1958), etc.

4- La quatrième génération d’écrivains maghrébins qui écrivent en langue française vient de voir le jour avec l’avènement du XXIème siècle, illustrée entre autres, par ‘’le jour venue‘’ de Driss C. JAYDANE Edition SEUIL, paru en avril 2006.

5- La littérature maghrébine c’est peut-être aussi ces jeunes talents qui éclosent sur la terre d’accueil que ce soit en France ou ailleurs. Ainsi, des écrivains d’origine maghrébine nés ou installés depuis leurs tendre enfance sur le sol français, écrivent leurs parcours, en langue française et souligne les rapports, à la fois, passionnels et ambigus à la terre d’accueil et sa langue.

6- Si Assia DJEBBAR, Fatima MERNISSI sont les pionnières de la littérature féminine d’expression française au Maghreb, d’autres, encore plus nombreuses, ont écrit les souffrances, les aspirations et les rêves des femmes à travers des personnages-féminins et masculins- tiraillés entre l’émergence de l’individu en tant qu’entité libre de ses choix et le poids d’une société qui a tendance à dissoudre l’individualité, jusqu’à l’effacer, dans le groupe.

La frontière est une ligne imaginaire dans la tête des guerriers”.

Courte, dense, passionnante, fiction et réalité, histoire d’une femme, histoire d’une famille, histoire du Maroc vers l’indépendance et le nationalisme apportant dans ses bagages, un combat en entraînant un autre, l’éducation et sa conséquence l’émancipation des femmes et l’ouverture d’une société vers ce qui n’était pas là hier. Des yeux d’une petite fille décrivant son monde, le livre devient lutte contre une société luttant contre les droits de la personne, commencé comme un conte avec Shéhérazade, l’ouvrage devient instrument de combat contre le pouvoir caché derrière la tradition.

Pour raconter cette période, Fatima Mernissi ( فاطمة مرنيسي), née à Fès dans un harem au sein d’une famille de la haute bourgeoisie marocaine, universitaire et sociologue reconnue internationalement autant de par ses ouvrages que par son action civique. Tout, dans sa délicate écriture, démontre son amour et son respect pour sa famille, le Maroc, son histoire et sa religion. Mais l’amour se nourrit de liberté. Cet appel à la liberté individuelle, liberté de choix devient un combat lorsque la société refuse à l’amour, la liberté, et lui offre l’enfermement.

La magie des mots portera son rêve : “Je me ferai magicienne. Je cisèlerai les mots, pour partager les rêves avec les autres et rendre les frontières inutiles”.

Fatima Mernissi nous prend par la main nous entraînant dans un monde inconnu et pourtant aujourd’hui si proche. Il faudra de l’attention au lecteur occidental pour ne pas caricaturer de par ses propres grilles de lecture les propos et les situations. Malgré les traditions décrites par le Père : “Quand Allah a créé la terre, il avait de bonnes raisons pour séparer les hommes et les femmes, et déployer toute une mer entre chrétiens et musulmans. L’ordre et l’harmonie n’existent que lorsque chaque groupe respecte les hudud. Toutes transgressions entraînent forcément anarchie et malheur”, pendant les années 40, les canons (sic), les hudud de la société marocaine volent en éclat avec l’occupation de troupes étrangères et la modernité et l’aspiration des femmes à un destin. Comment mieux dire : “ Je suis née en plein chaos, car, les chrétiens et les femmes contestaient constamment les hudud et les violaient sans cesse.”

Mustapha Kemal, dirigeant de la Turquie nouvelle née des décombres de l’Empire Ottoman, comprenant le lien organique entre harem et despotisme, abolit les harems, la polygamie, le port de fez pour les hommes et rendit le port du voile facultatif pour les femmes dès 1923. Dès 34, le droit de vote fut accordé aux femmes. Malgré sa disparition en 38, cette révolution fut portée par les ondes au monde musulman. “Mme Bennis était tunisienne, d’origine turque, et par conséquent extrêmement dangereuse. Elle mettait en pratique les idées révolutionnaires de Kemal Atatürk et se promenait en voiture, tête nue, dans l’Oldsmobile noire de son mai. Elle avait les cheveux teints en blond platine et coupés à la Greta Garbo.”

Le combat des mères et des Grands-mères pour leurs filles :

”Tant elle (sa mère) était soucieuse de me voir échapper à la tradition : Les projets d’une femme se voient à sa façon de s’habiller. Si tu veux être moderne, exprime-le dans les vêtements que tu portes, sinon tu te retrouveras enfermée derrière des murs. Certes les caftans sont d’une beauté inégalable, mais les robes occidentales sont le symbole du travail rémunéré des femmes”.

Debout et libre

“Il faut que tu lui tiennes tête les cheveux découverts. Il ne sert à rien de se couvrir la tête et de se cacher. Ce n’est pas en se cachant qu’une femme peut résoudre ses problèmes. Elle devient au contraire une victime toute désignée. Ta Grand-mère et moi avons assez souffert avec cette histoire de masque et de voiles. Nous savons que cela ne marche pas. Je veux que mes filles aillent la tête haute sur la planète d’Allah en regardant les étoiles.”

Laissons terminer Fatima Mernissi décrire son combat qui est aussi le nôtre :

“Le concept de harem est intrinsèquement spatial, c’est une architecture où l’espace public, dans le sens occidental du terme, est inconcevable, car il n’y a qu’un espace intérieur où les femmes ont le droit d’exister et un espace masculin extérieur d’où les femmes sont exclues. C’est pour cela que la bataille actuelle

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