DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Loi Moral

Mémoires Gratuits : Loi Moral. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 7

ement (dans les apparences vestimentaires, les occupations habituelles, la nourriture, l’indifférence à la vie politique ou sociale…) du quotidien des non-épicuriens. Cette relation entre choix moral et mode de vie nous est devenue peu à peu énigmatique du fait de l’existence d’une sorte de morale « moyenne » dans une société close déterminée (celle de Bergson qualifie de morale « close », implicitement admise par (presque) tous. C’est la présence de cette morale « moyenne » qui se manifeste par exemple lorsque survient un événement qui, à l’évidence , la transgresse, qu’il s’agisse d’un enlèvement d’enfant ou d’un meurtre particulièrement violent : dans le public, l’émoi provoqué par l’annonce de tels méfaits indique le sursaut d’une conscience morale, ordinairement diffuse, qui reprend de la force pour affirmer, dès lors qu’elle se sent agressée, la nécessité de certaines valeurs. Dans cette optique, le qualificatif de « monstre » , rapidement appliqué au fautif, vaut son exclusion hors de l’humanité normale, mais rappelle du même coup que cette dernière, pour exister ou s’affirmer, a besoin de respecter, non seulement des lois instituées, mais en amont, la différence entre « ce qui se fait » et « ce qui se fait pas »

La morale permet donc la cohésion sociale par notre volonté de faire une bonne action conforme à la société. Aussi grace a une morale moyenne , collective qui nous permet de ne pas trop s’éloigner du cadre de notre société. Cependant il n’y a pas que la morale qui dirige les règles de conduite des individus.

Ensuite, la loi morale ne vise pas la cohésion sociale, en effet seule la loi peut permettre la vie en société des hommes. Celle-ci a trois fonctions, premièrement de régulation en assurant l’ajustement des comportements individuels entre eux e à l’égard de la totalité, la fonction de régulation de la loi manifeste que la société est analogiquement un corps organique. Afin de maintenir une certaine vitalité et une cohésion minimum de la société, la loi organise la vie. Comme si la société se donnait les moyens de se maintenir elle-même comme société.

Deuxièmement une fonction de régularité c’est-a-dire que la norme manifeste encore que la société existe également dans le temps. C’est pourquoi la fonction de la loi est encore d’assurer une certaine régularité du vivre ensemble. La loi a une fonction « d’anticipation ». Elle permet de prévoir, d’organiser la vie malgré l’incertitude de l’avenir.

Troisièmement, elle possède une dimension de la règle car la loi implique aussi une dimension de règle en vue d’une vie juste. Il y a deux manières d’étudier la règle : soit d’un point de vue interne, dans son intégration à l’intérieur de tout un appareil législatif ; soit d’un point de vue externe en observant comment la règle est établie et par qui. Par conséquent, nous pouvons dire qu’en distinguant entre régulation, régularité et règle, la loi montre la société comme un organisme social, inscrit dans le temps et qui est l’objet d’un droit. Ainsi bien connaitre les règles sociales permet non seulement de « s’attendre a voir se produire tel acte, mais aussi d’anticiper et enfin de juger du bien-fondé de l’acte en question ». Il ne peut y avoir de cohésion sans lois et sans lois il ne peut y avoir de morale

On appelle moral ce qui est digne d’être fait, ce qui est noble et élevé est moral et ce qui est moral a de la valeur. La morale en ce sens ne décrit pas ce que les hommes font, mais ce qu’ils devraient faire. La morale n’est pas descriptive, mais plutôt prescriptible. Or, généralement, il est considéré comme bon ou bien ce que l’on fait pour les autres. Il est bon de celui qui pense aux autres, agit pour les autres. L’Homme moral est altruiste. La critique de Nietzsche se résume a deux arguments fondamentaux : la morale est immorale, d’une part parce qu’elle est fausse, d’autre part parce qu’elle est nuisible. Soit elle est mensongère, soit elle est mauvaise. L’action morale le plus souvent est immoral, elle n’est pas faite pour l’autre mais pour soi. L’altruiste est égoïste, l’homme apparemment désintéressé travaille pour son intérêt. Nietzsche montre qu’il y au moins deux raisons d’être altruiste pour de mauvaises raisons : un excès d’amour de soi, un excès de haine de soi. Les hommes, sont bien souvent moraux parce qu’ils sont faibles et qu’ils ont peur. La gentillesse, la solidarité, la charité, la bienveillance : nous essayons d’être tout cela, parce que nous avons besoin qu’on le soit avec nous en retour. Penser aux autres en ce cas c’est pensé a soi ; être bon c’est vouloir qu’on le soit avec soi, mais penser aux autres est souvent une fuite de soi, un désir d’échapper à soi, un manque de courage de se prendre en charge ou de prendre en main sa destiné. Ici la morale a pour fondement la haine de soi. Je ne suis alors proche des autres qu’en me fuyant ; je pense aux autres pour ne pas penser à moi. Un des préceptes de la morale de Nietzsche sera à l’inverse d’être ami de soi. Nietzsche craint que nos biens ne soient parfois des mots. Bonté, gentillesse, pitié que nous croyons bonne pour l’autre sont pour lui nuisibles, perverses. La morale a des effets pervers sur les hommes : elle les rends égoïstes, tyranniques, en étant bons avec eux, on les rends méchants et faibles…Il existe un paradoxe, en effet il faut être immoral pour rendre des hommes moraux.

La critique de Nietzsche montre bien la nécessité de penser aux autres, d’avoir des valeurs morales dans le but de s’intégrer à la société et aussi dans un but personnel. C’est donc une question d’interprétation.

Enfin, la morale n’est qu’une question d’interprétation avec le mythe de l’anneau de Gygès, qui lui permet

...

Télécharger au format  txt (9.8 Kb)   pdf (91.3 Kb)   docx (8.5 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com