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s qui suppriment les questions puisque que l'objet de ses réponses en philosophie, ce sont les questions elles-mêmes

Quel est celui qui est assez arrogant ou stupide pour penser qu'il va résoudre le problème de la liberté ? Est-ce que Marx a résolu le problème de la liberté par rapport à Spinoza ou Spinoza par rapport à Aristote ? Évidemment que non : le problème de la liberté, de Dieu, de la vérité revient sans arrêt, à chaque époque, d'une manière nouvelle car la philosophie élabore les questions et permet de les comprendre en les conceptualisant de manière nouvelle, mais on ne va pas dire qu'on a trouvé la réponse qui clôt tout questionnement comme en science, c'est absurde évidemment. La philosophie n'a pas pour objet de ses réponses les réponses, mais comme objet de ses réponses le questionnement donc l'articulation avec les réponses existe, mais en tant qu'elle renvoie aux questions. (3mn45)

Donc ce qu'il faut voir, c'est que la philosophie est donc cette interrogation radicale sur elle-même et c'est au fond tout le sens de l'avant-propos et du premier chapitre.

L'idée est très simple, c'est que si on n'a pas questionné le questionnement jusqu’à présent ce n'est pas par une obnubilation scientifique, positiviste, c'est simplement parce que le temps n'était pas mûr. Il y a un refoulement des questionnements qui existait jusqu'à nos jours qui n'a pas permis à la problématologie de voir le jour et qui correspond à l'état d'avancement historique de la réflexion qui était moins problématique qu’aujourd'hui car aujourd'hui on vit dans une société où tout est problématique.

C'est une société unique dans l'histoire de l'homme car tout est problématique, il n'y a rien qui ne soit passé au crible du questionnement que ce soit la science, les valeurs, la religion tout fait problème, il n'y a rien qui va de soi.

Et même s'il est évident pour vous, pour le voisin ça ne fera pas l'évidence que ça fait pour vous. En d'autres termes, ce qui est problématique ne l'est peut-être pas pour vous mais l’est pour l'autre et donc on est dans la confrontation sociale, on est confronté à une problématisation de la quasi-totalité de l’univers culturel. (5mn48)

Il y a dans la philosophie aujourd’hui une situation historiquement unique : comme tout est problématique, le problématique peut devenir son propre objet, il est dans la nature de l’évolution historique.

Mais dans la question du refoulement il y aussi une composante dans l’esprit humain dont il faut tenir compte.

L’autre aspect du refoulement non négligeable est le fait qu’au fond les hommes n’aime pas le problématique et donc ils veulent des certitudes, des réponses.

Et le philosophe est celui qui vient dire « Ici, il y a questionnement ».

Exemple de Socrate (dans le livre) condamné en 399 ACN à boire le poison après sa condamnation par les notables, les puissants.

Philosopher, c’est questionner, questionner radicalement mais aussi questionner le questionnement, c à d vaincre ce refoulement historique et inhérent à l’être humain qui n’aime pas l’incertitude et donc veut des certitudes, des réponses. Et quand ces certitudes s’effondrent, la violence, l’intolérance, le conflit apparaissent et donc le philosophe est en danger. (fuite de Descartes pourchassé par les théologiens de la Sorbonne, Spinoza a failli être arrêté, Hegel raconte que sa valise était toujours prête pour partir, Marx a passé sa vie en exil)

Donc la problématologie essaye de lever ce refoulement problématologique, ce refoulement du questionnement. L’idée c’est donc de faire du questionnement l’objet de l’interrogation.

Il y a une autre difficulté célèbre dans cette démarche que l’amour des hommes pour les certitudes qui se trouve dans le paradoxe de Ménon que Platon a construit pour montrer que le questionnement ne devait pas être l’objet de la philosophie. C’est une forme de trahison par rapport à son maître Socrate

Il construit un paradoxe dans son dialogue intitulé le « Ménon » :

« Si je sais ce que cherche, je n’ai plus besoin de le chercher et si j’ignore ce que je cherche, c’est impossible de le trouver. »

Solution au paradoxe de Ménon selon Platon par la théorie de la réminiscence :

Pour acquérir la vérité, le questionnement n’est plus nécessaire. Comment donc apprendre, savoir ce que j’ignore ?

Théorie de la réminiscence : mon âme a été avant la vie dans un univers où toutes les idées lui ont été implantées, puis unie au corps elle a tout oublié mais y sera replongée après la mort. (idée reprise par le christianisme avec le salut).

Mais la réminiscence (= le rappel, la remémoration, le souvenir) ne résout pas le paradoxe de Ménon car on peut faire le même paradoxe avec la réminiscence :

« Si je sais ce dont je dois me souvenir, c’est que je ne l’ai pas oublié et si j’ignore ce dont je dois me souvenir, je n’ai aucune chance de me le rappeler. »

Donc le paradoxe revient avec la théorie de la réminiscence et loin de l’avoir résolu, Platon l’a reconduit.

Mais

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