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Crise Grecque

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e maintien d'un secteur public surdimensionné. Celui-ci représente environ 40 % du PIB. Depuis 1993, le ratio de la dette publique rapportée au PIB a systématiquement dépassé les 100 %. Les années fastes, jusqu'en 2007, n'ont pas permis de résorber la dette publique et, surtout, n'ont pas empêché que l'économie souterraine continue de prospérer, notamment dans les services et le tourisme. On estime entre 20 % et 30 % du PIB du pays le poids de l'économie grise (fraude fiscale : 10/15 milliards d’euros par an ; corruption : 88millioons euros en 2009).

Crise de 2008 :

Secteurs du tourisme et du trafic maritime qui sont touchés. Pourtant, le gouvernement conservateur ne montre pas de grande discipline budgétaire. En fait, depuis 2000, la Grèce n'a eu de cesse de transgresser le Pacte européen de stabilité financière. La triche éclate une deuxième fois au grand jour en novembre 2009, lorsque le nouveau gouvernement socialiste multiplie par deux l'estimation de déficit budgétaire pour la porter à 12,7 % du PIB.

Cerce vicieux : dégradation de la note par 3 agences de notation. Le gouvernement socialiste, en 2009-2010, prend alors des mesures de réduction du déficit en gelant les salaires dans un premier temps. Par la suite un augmentation de la TVA à 21%, une réduction de 30 % des primes du secteur public, le gel des pensions, et une augmentation des taxes sur l'essence, le tabac et l'alcool pour économiser environ 5 milliards d’euros. Le premier appel au secours des Grecs prendra effet en Avril 2010 avec un premier plan d’aide de 110 milliards. Toutefois les mesures d’austérités affligées à la population ne font pas l’unanimité, c’est le début des vagues de manifestations massives dans les rues. Avec la dégradation des notes des dettes portugaises et espagnoles par S&P, c’est tout le marché qui commence à montrer des signes de fébrilité en ce qui concerne la fiabilité des remboursements grecs. Ainsi, pour faire face à la peur des marchés et éviter que la crise grecque ne s'étende à l'Espagne, au Portugal voire à l'Italie, l'Union européenne en coopération avec le FMI se dote d'un fonds de stabilisation de 750 milliards d'euros. Le gouvernement grec de son côté lance à tour de bras des plans d’austérités et doit se confronter à une population refusant de se priver jugeant qu’ils n’y sont pour rien.

Défaut de paiement de la Grèce : possible ?

« Laissons tomber les Grecs, ils n’ont que ce qu’ils méritent », cette alternative n’est pas envisageable. Hypothèse d’une restructuration de la dette ? De quoi s’agit-il ? Ex : Amérique Latine dans 80s. Ces pays, fortement endettés à la suite d'un afflux de pétrodollars finançant une croissance rapide et une hausse massive de la consommation à faible coût, se sont vus dans l'incapacité de rembourser leur dette quand les taux d'intérêt mondiaux grimpèrent au début des années 1980. Dans un tel contexte, lorsque les taux augmentent rapidement, même si un pays s'engage dans des mesures d'austérité draconiennes pour augmenter ses recettes fiscales, il se peut très bien que le ratio dette sur produit intérieur brut augmente, conduisant à une dynamique explosive de la dette.

Solution : réduire le fardeau de la dette. Pour qu'un pays endetté bénéficie vraiment d'une réduction de sa dette, tous ses créanciers doivent accepter des concessions substantielles, par exemple sur le taux d'intérêt.

Il ne fait guère de doute désormais que la Grèce est totalement incapable de rembourser les 350 milliards d'euros de dette publique qu'elle a accumulés. Et qu'il faudrait en annuler une part beaucoup plus importante que les 21 % prévus par l'accord européen du 21 juillet dernier. Le risque est que de futurs créanciers ne fassent plus confiance dans l’économie grecque, et comme la croissance vient du prêt d’argent, c’est la stagnation économique. Il faut toutefois bien encadré cette pratique afin d’éviter ce qu’on appelle un « aléa moral », c’est-à-dire, éviter que des personnes prennent des risques parce qu’ils savent qu’il y aura des personnes pour les tirer d’affaire.

Solutions :

* Allemagne : une participation du secteur privé « substantielle, quantifiable et volontaire ». L'Allemagne souhaite en outre que les détenteurs d'obligations privées grecques qui arrivent à échéance entre 2011 et 2014, lesquelles correspondent à un montant de 85 milliards d'euros, acceptent de les échanger contre des titres d'une maturité assez longue pour donner à la Grèce « le temps de se redresser ».

* BCE : risques de tout appel au secteur privé qui pourrait ressembler de près ou de loin à un rééchelonnement. BCE ne pourra accepter d'obligations grecques classées en défaut, en garantie de ses apports de liquidités aux banques de la zone euro, et notamment au système bancaire grec. Pour autant, la participation privée peut s'envisager si elle est « complètement volontaire ».

La

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