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Italie Des Années De Plomb

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de Antonio (dit « Toni ») Negri intitulé Italie rouge et noire (paru en 1984), qui reprend donc l'article sorti dans le quotidien « Il manifesto ». Negri comme Virno est de tendance communiste. Comment, tout en faisant un bilant des années de plomb italiennes, Paolo Virno explique le changement formel ( cad dans la forme) du mouvement contestataire ? En étudiant ce texte, j'ai retenu trois grands axes : • • Tout d'abord , on remarque qu'il y a un désir de la part de l'auteur de se justifier. De justifier mais aussi de démystifier les actions marquantes dans cette période Ensuite on remarque que malgré son aspect subversif , la contestation des années 60/70

change de stratégie et tend à s'institutionnaliser . Les concernés sont jugés, mais ils souhaitent je cite « ouvrir le débat » et ainsi toucher l'opinion publique. Finalement, on verra ce qui alimente cette contestation, ce que cette contestation critique mais aussi ses buts.

I) Un mouvement non-isolé justifié Dès le premier paragraphe on se rend compte qu'il y a une volonté de justifier le mouvement. Cette justification se fait par la démarginalisation de la contestation. On nous dit ligne 4-5 que ce mouvement « n'a pas été le combat de quelques marginaux ou excentriques », il y une envie de montrer que ce mouvement n'était en rien le propre d'un nombre limité d'individus. Cette considération ne s'adresse pas à la justice ( qui selon le texte ne s'intéresse qu'aux repentis (l.19) => En fait on disait qu'on allait donner un traitement particulier « plus clément » à ceux qui se rendraient, ceux -ci étaient appelés les repentis. Mais cette justification s’adresse aux autres révolutionnaires qu'il appelle « camarades » (l.20) Malgré les attentats , ces mouvements sont en effets plus large et ne se limitent pas aux groupuscules. Le courant touche une large partie de la population, les ouvriers mais aussi des étudiants et autres intellectuels. (par exemple en 1968, les étudiants occupent la cathédrale de parme) =>Ce n'est pas un mouvement isolé. On peut dire que ces attentats ne représentaient pas la totalité des mouvements ( de gauche ou bien de droite), il y avait une opposition au sein même des groupuscules, certains privilégiant l'action armée d'autre la dénigrant. On nous présente ce mouvement comme s'imbriquant parfaitement dans l'histoire de l'Italie, comme héritier des grands moments de son histoire tels que le risorgimento , la réunification italienne. On met donc ici l'accent sur la portée historique de ces événements . ( qui s'inspire évidemment de la vision historique de Marx). Le coté historique de ce mouvement est présent chez les partisans qui se considèrent héritiers de la résistance italienne, contre l'antifascisme et comme les acteurs de la guerre de libération nationale . On parle même de « second Risorgimento » Ils veulent construire un récit fondateur commun qui base tout son mouvement sur le rejet et l'occultation du passé fasciste. Lorsqu’à la ligne 24, on nous parle de « briser le refoulement et le nouveau conformisme », c'est le refoulement des pulsions (donc quasiment naturel) d'affirmation d'un idéal résistant qui s'oppose à un nouveau conformisme que l'on peut interpréter comme étant la société capitaliste et de consommation de masse. Nouveau conformisme = tout le monde à les même habitudes, consomment la même chose, pensent d'une seule façon (pensée unique) . Pour résumer les gens sont des « moutons ». Ce qui m'a marqué dans ce début de texte, c'est qu'on fait souvent référence à la raison, ce mouvement était selon le document tout sauf irrationnel. Lignes 1-2 « Nous penchant sur le passé, réexaminant les années 70 à la lumière de notre

mémoire et de notre raison » Il faut de ce cas précis ne pas confondre raison et raisonnable. Les actes sont selon l'auteur rationnels ( fait donc un appel à la raison), un attentat ou la lutte armée peut-être tout à fait rationnelle mais n'est pas raisonnable. Donc pour cette première partie si on récapitule on peut retenir trois points essentiels : • • • La non-marginalité du mouvement La valeur historique de celui-ci La rationalité des actes

Ce qui nous amène au deuxième grand axe de cette présentation II) Le changement de forme du conflit Dans les conflits on se rend compte qu'il y a souvent deux phases essentielles : • • La phase de guérilla ( dans notre cas , phases de lutte armée et d'attentats) Et une phase d'affirmation du mouvements comme contre-poids politique, beaucoup plus institutionnalisé, et que malgré son coté subversif

La culture marxiste-léniniste des brigades rouges et autres groupes d’extrême gauche, rendent l'institutionnalisation se révèle difficile. Le PCI et les syndicats entrent dans le système, mais n'ont pas de vrai contrôle sur les autres formations. Quoiqu'il en soit, la volonté de passer à une autre étape du conflit est clairement énoncée dans le texte : Ligne 27 « Nous devons et pouvons aujourd'hui assumer pleinement nos responsabilités : cette étape nous permettra de dire que nous sommes entrés de plain-pied dans le 'post-terrorisme' » Dans le document on nous dit que les concernés vont être jugés etc.. Il déclare dans le 4ème paragraphe que « Que nous » (donc les groupuscules d'extrême-gauche), « n'ayons rien à voir avec le terrorisme est une chose évidente ; que nous n'ayons été des 'subversifs' l'ait tout autant » Il ajoute ensuite « On connaît bien la volonté profonde des juges d'assimiler la subversion au terrorisme » On voit bien qu'il est sur la défensive, maintenant on va analyser ces deux affirmations Concernant la première : ce qu'il dit n'est pas totalement faux ( sur les 4 384 actes de violence politique recensés entre 1969 et 1975, 83 % furent le fait des organisations de l'utra-droite nationaliste et néofasciste, et que celles-ci ont eu à leur actif 83 homicides politiques sur 92 ) On voit bien qu'on s'acharne sur l'extrême gauche, on parle plus de celle-ci alors qu'elle ne représente que 17% des actes de violence. C'est ce qu'on appelle la « Stratégie de la tension » L’italie abritait le parti communiste le plus puissant d'occident, la peur de voir l'Italie aux mains des rouges terrifiait la classe dirigeante mais aussi dans le contexte de guerre froide terrifiait les américains ! La peur de voir le parti communiste arriver au pouvoir terrifiait Washington, au point de mettre en place des actions clandestines afin de discréditer le parti auprès de l'opinion publique.

C'est ce qu'on appelle le « false flag », en Français la fausse bannière. Avec

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