Le bonheur est-il un droit ?

INTRODUCTION

Le bonheur est-il un droit ?

        Quand on lit la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, on peut constater que notre liberté d’expression est un droit inaliénable, que le fait de fonder une famille est également un droit essentiel ou encore que chaque citoyen peut attendre de l’Etat qu’il lui donne les moyens de s’insérer dans la vie active mais à aucun moment il n’est question de droit au bonheur ! C’est donc ce qui nous amène à réfléchir à la question qui nous est posée : « Le bonheur est-il un droit ? »

        À partir de là, nous pouvons opérer le questionnement suivant : le bonheur n’est-il pas une affaire personnelle qui relève du domaine moral et non du légal ? N’est-il pas absurde de vouloir légiférer sur le bonheur ? En d’autres termes, l’expression « droit au bonheur » n’est-elle pas une contradiction dans les termes ? Cependant, s’il ne peut y avoir de loi sur le bonheur, cela signifie-t-il pour autant que l’Etat n’a aucunement à se préoccuper du bonheur de ses citoyens ? Se pose dès lors le problème philosophique suivant : le bonheur qui est par nature une affaire privée peut-il être une affaire publique dont l’Etat peut et doit s’occuper ? L’enjeu philosophique qui découle de cette problématique sera de déterminer le rôle ainsi que la place que la loi et l’Etat doivent avoir dans notre conquête personnelle du bonheur.

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