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Que gagne-t-on à travailler?

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Par   •  19 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 760 Mots (8 Pages)  •  2 435 Vues

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Que  gagne-t-on a travailler ?

          Lorsque nous demandons à l'homme à quoi sert-il de travailler? Il aura tendance à nous répondre que en travaillant il « gagne sa vie ». Gagner, c’est en effet réaliser un gain, c’est à dire accéder à une chose en plus, à un surplus. Mais d'autres termes peuvent désigner le fait de gagner, notamment la notion de triompher c'est à dire le fait d'être vainqueur et de s’opposer à un perdant.

L'étymologie du mot «travail» provient du latin médiéval «tripalium» qui désigne un supplice, voir un sacrifie, un instrument de torture. Le mot renvoi à des activités très diverses, de sorte qu'il n'est pas facile de les rassembler sous un sens commun, au sens large il désigne toute activité utile socialement, et au sens du travail salarié il représente l'activité forcée qui permet à chacun de subvenir à ses besoins. Cette idée est présente dans le récit biblique de la( Genèse au moment où Adam, pour prix de sa désobéissance, se voit condamné à gagner son pain à la sueur de son front.)  Travailler implique en effet de fournir un effort c'est à dire appliquer ses forces contre une chose afin de la transformer, et c’est par cet effort que l'on sera amener à dépasser la chose comme étant un obstacle, et à se dépasser soi-même.

En vu de cette optique, qui pourrait prétendre renoncer au travail? Ne devenons-nous pas reconnaître que le travail est une activité contraignante, mais plutôt nécessaire à notre épanouissement?

Dans un premier temps nous examinerons, la nature paradoxale du travail, dans une second temps nous nous baserons sur le travail et l'aliénation et pour finir le travail et l'humanisation.

         Certains diront  que le travail rend compte de l’intelligence humaine, que l'homme est capable de se projeter dans l’espace-temps, par l’imagination, l’homme sait différer la satisfaction de ses besoins comme par exemple le paradoxe «fourmi plutôt que cigale». L'homme essaye en vain de maîtriser les éléments naturels et pour en tirer les bénéfices comme les réserves, la culture, les échange..  Le sens essentiel du travail est de parvenir à se libérer..   Plus encore, le travail est reconnu comme l'activité sociale la plus valorisante dès que métier et passion se confondent. Qu'on interroge des individus sur leur métier celles ci avouent ne pas pouvoir se passer de travailler, même pendant les vacances.. Et le mot «travail» est devenu si noble qu'il désigne désormais toutes les activités humaines tel que le peintre, le savant, l'homme politique, l'acteur, tous «travaillent». La valorisation de l'activité que représente le travail pourrait être l'indice qu'il ne se réduit pas à la nécessité biologique «il faut travailler pour vivre». Il a tout d'abord une valeur morale qui oblige à l'effort et à la persévérance, le travail est donc source de l'éducation et d'une volonté de l'homme.

Le travail peut notamment être de type anthropogénie, c'est à dire qu'il permet à l'homme de réaliser son humanité. C'est donc ce que veut monter Hegel grand philosophe allemand dans sa célèbre dialectique du maître et l'esclave: «le maître fait travailler l'esclave pour la satisfaction de ses propres besoins et finit donc par en dépendre, tandis que l'esclave, grâce à son travail, plie la nature à sa propre volonté. L'esclave devient ainsi le maître du maître et le maître l'esclave de l'esclave», c'est également Karl Max qui reprend cette idée en s'appuyant sur l'idée que l'homme se réalise dans et par son travail pare qu'il peut s'y reconnaître.

Le gain du travail réside dans ce qu’il vise réellement, à savoir que son but est de satisfaire de nos besoins, car le besoin peut apparaître comme la raison d’être du travail. C'est à dire que le travail doit être cet effort que je dois faire pour entretenir ma vie à fin de combler nos désirs. L'un des éléments fondamentales du travail et que l'homme doit produire pour consommer.

       Ainsi, nous pouvons reconnaître la nature du travail qui est finalement une voie de souffrance ou de contrainte vers la satisfaction d’une forme de libération.

        Tout d'abord, le mot aliénation a plusieurs significations.  L'aliénation c’est le fait de rendre autre, différent, jusqu'à rendre étranger soi-même. Ce qui est aliéné n'est plus lui même, il est devenu autre sous l'action d'autres chose, d'une autres personnes.

Nous pouvons considérer les trois sens par rapport au travail: il y a d’abord la abandon d’une part de ses droits sur l’employeur, ensuite nous pouvons considérer le travailleur comme asservi à des tâches ingrates, enfin. C'est à Marx que nous devons ces réflexions sur l’aliénation que constitue le travail, c'est la société capitaliste qu’il dénonce. Initialement, l'artisan produit en totalité un objet qui est donc sa création propre et dans lequel il se reconnaît. Progressivement avec la manufacture, puis la grande industrie, le travail ouvrier devient travail aliéné. Cette aliénation consiste en ce que l'homme se trouve devant son produit comme devant une réalité qui lui est étrangère et le domine. Le producteur ne se reconnaît plus dans la chose qu'il produit.  Le travail devient extérieur à l'ouvrier qui n'y développe aucune énergie libre, qu'elle soit physique ou morale. Le travail pour Marx est non seulement aliéné mais aussi exploité. En effet, le propriétaire des moyens de production achète la force de travail à l'ouvrier, son énergie physique et à une visée nerveuse. Cette force de travail constitue la seule ressource des producteurs, qui la vendent quotidiennement. Mais le propriétaire, s'il acquitte les producteurs, il ne paye pas pour autant à son juste prix la force de travail réalisé par l'employé dans les marchandises produites.

L'aliénation devient donc générale, elle concerne aussi bien le travailleur opérant que pour un autre, que le produit et, plus généralement, la définition du travail lui-même qui paraît dès lors ne plus avoir en effet d'autre but que de fournir un salaire grâce auquel les besoins seront satisfaits tant bien que mal..

Marx peut entre autre entreprendre une sorte de «perversion» c'est à dire que le travail, au lieu d'être seulement une réalisation de soi et de sa propre liberté, il devient un véritable esclavage que le travailleur a hâte de fuir, qui est devenu une corvée pour l'homme. Le travail serait alors pour l'homme, non le formateur de son humanité mais, au contraire, une véritable malédiction, dont l'origine même du mot, tripalium porte bien sa trace.

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