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Tombe De Philippe Ii De Macédoine

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le Barbare. Il séduisait les Grecs par son éloquence et ses manières affables, il plaisait aux Macédoniens par sa bravoure, sa vigueur et son endurance, sa passion pour la chasse, le vin et les exercices violents. Il fut perspicace et sut s’entourer d’excellents collaborateurs.

Il montra une activité inlassable que ne découragea aucun échec.

Ses qualifications militaires et sa vision expansionniste pour la Macédoine vont lui apporter très tôt le succès. Il réorganise son armée la phalange calquée sur le modèle Thébain.

Par ses réformes, il est le vrai fondateur de l'État Macédonien et sa politique étrangère va le placer à la tête du monde Grec.

Dès lors, il s'attacha à mener une politique de conquêtes territoriales. De 357 à 336, il conquit la Thrace, la Chalcidique, il intervient dans la troisième guerre sacrée, il gagne la victoire du Chéronée contre les athéniens et les thébains en 338. C’est cette victoire qui fit de lui le maître de la Grèce.

En 337, toutes les cités grecques, excepté Sparte se réunirent à Corinthe, reconnurent la suprématie de la Macédoine et conclurent une alliance panhellénique sous son autorité.

Il est le premier a réaliser des effigies sur la monnaie.

En octobre 336, à Aigéai, alors qu'il préparait la conquête de la Perse, Philippe II est assassiné dans le théâtre. Il est difficile d'exposer les raisons de l'assassinat du Roi, plusieurs hypothèses accusent Olympias, Alexandre le Grand ou Pausanias.

Les nombreuses conquêtes de Philippe II font de lui un homme riche, puissant. Son tombeau est la preuve de son rang royal.

Au IVe siècle à la période hellénistique, la royauté appelle le culte de la mémoire personnelle, les tombes royales macédoniennes sont les plus luxueuses avec la particularité d’être enterrées sous des tumuli destinés à signaler les tombes et les protéger de tout vol. Réservée à l’élite, elles se ressemblent avec une chambre funéraire, une anti chambre et façade artificielle qui cache la tombe et une voûte en berceau en plein cintre.

Ce tombeau à tumulus de 110m de diamètre et 13m de haut.

Il est couvert d’une voûte en berceau en plein cintre

Avec ses 5,30 m de long il est le plus long tombeau de tous ceux connus en Macédoine.

La façade d’ordre dorique comporte au dessus de l’entablement, une frise de triglyphes et de métopes. Elle comportait un portique à deux étages, inhabituel au IVe, dont les proportions seraient fondées sur le nombre d'or ; on émet l'hypothèse que l'architecte du palais serait le même que celui du mausolée d'Halicarnasse, Pytheos.

Au dessus, se trouve une frise peinte, ce n’est peut être pas la plus monumentale mais elle est la plus exceptionnelle, elle est l’un des rares témoignages de l’époque.

C'est une tombe à deux chambres : un vestibule et la chambre funéraire proprement dite dans lesquelles ont été retrouvées les restes incinérés du souverain et de sa dernière femme, Cléopatra.

Dans la première chambre, on a retrouvé une urne funéraire en or dans un sarcophage de marbre.

Sur le couvercle de cette urne funéraire nommée larnax est gravée l’étoile à 12 branches, symbole de Macédoine.

Dans ce larnax, les os du Roi étaient enveloppés d’une étoffe d’or et de pourpre. Le crâne présente une blessure similaire à celle que Philippe II reçut à l'arcade droite en 354 lors du siège de Méthone.

Elle contenait également : Un bouclier d’or et d’ivoire, les armes du Roi, sa cuirasse de fer décorée d’or, son casque, des Cnémides (Élément de protection des tibias) en bronze, son épée et une couronne de feuille de chêne d’or, posée sur les os calcinés du Roi.

La seconde chambre funéraire, le vestibule, il y avait beaucoup d’armes, une couronne de myrte doré, des figurines en ivoire sculptées, un diadème qui compte parmi les plus beaux bijoux de l’antiquité et des ossements féminins. Ces os sont également conservés dans un Larnax d’or à l’intérieur d’un sarcophage de marbre.

Les reste de lit de banquet on été aussi découvert : la klinè

la déco en ivoire évoque le monde mythologie en rapport avec Dionysos

Ainsi que 14 applique en ivoire parmi lesquelles on identifie le portrait de Philippe II d’ Alexandre le Grand.

La tombe était intacte lors de sa découverte, sûrement grâce au tumulus.

Tt ce mobilier révèle une technique artistique précise ainsi que la richesse fabuleuse du défunt. Intéressons nous plus particulièrement à la frise de la façade.

A la place du fronton de la façade de la tombe, se déploie une frise longue de 5.5m et haute de 1.2m à fond blanc, caractéristique de l'art funéraire.

Elle représente une scène de chasse royale qui se déroule dans un paysage montagneux et boisé.

La chasse était hiérarchisée, ici citée dans l’ordre de la moins dangereuse à la plus dangereuse nous avons : la chasse au cerf, au sanglier, à l’ours et au lion.

L’auteur grec, Xénophon nous rapporte dans Cynégénite qu’en Macédoine on chassait les lions, les lynx, les panthères et les ours. Nous sommes donc en face d’une scène de chasse potentiellement réaliste.

Toutefois, la chasse au gros gibier était une prérogative aristocratique, pour les hétairoi accompagner leur souverain à la chasse était un privilège.

On y voit dix chasseurs dont trois à cheval, accompagnés de 9 chiens. Ils forment quatre groupes de chasseurs chassant quatre gibiers différents : la biche ou le cerf, le sanglier, le lion et l’ours.

On interprèterait le premier cavalier comme étant Philippe II à sa barbe et le deuxième comme son fils Alexandre.

Ancré dans les coutumes de l'aristocratie macédonienne, le thème de la chasse héroïque souligne, par le recours aux portraits ressemblants, la légitimité de la succession dynastique entre le jeune homme et son père.

C’est au IVe siècle, chez Xénophon mais aussi dans les récits d’auteurs tardifs portant sur cette période, qu’apparaît l’utilisation idéologique de la chasse royale comme moment critique de l’accession au trône ou chez les Macédoniens, sont presque toujours liées à un épisode de chasse.

La composition paratactique de la scène alterne des lignes obliques, tantôt convergentes, tantôt divergentes, et des verticales, ce qui a pour effet d'élargir la scène, tout en concentrant le regard sur la scène centrale de la chasse au lion, gibier royal par excellence.

Cette scène se compose du père et du fils à cheval, un chasseur tient une hache.

Dans le monde grec,

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