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Beauvais Son Histoire

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le palais des Evêques est reconstruit au XIIe siècle. Le premier sanctuaire chrétien aurait été construit extra-muros à l'emplacement d'un balnéaire gallo-romain. Détruit à plusieurs reprises, il est remplacé au début du XIIe siècle par l'actuelle église Saint-Etienne où l'on expérimente dans le collatéral sud la croisée d'ogives. A la même époque, est fondée à la périphérie de la ville, la maladrerie Saint-Lazare. On distingue encore dans cette léproserie l'église (XIIIe siècle) ornée tout comme l'église Saint-Etienne d'une corniche à modillons dite "beauvaisine", le logis en pierre de taille avec son immense cheminée et une grange à très belle charpente. Bien que Notre-Dame de la Basse-Oeuvre soit l'un des plus vastes édifices du royaume à l'époque carolingienne l'évêque-comte décide en 1225 de le remplacer travée par travée par une plus grande cathédrale encore, de style gothique, afin de surpasser en hauteur (48 m) les cathédrales des villes voisines. En dépit des ambitions du clergé, la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul reste inachevée (choeur du XIIIe siècle; transept du XVIe siècle). C'est ainsi qu'est sauvée une partie de la nef de la précédente cathédrale.

En 1358, la révolte des paysans prend naissance dans le Beauvaisis. On la connait sous le nom de "Jacquerie". Au XIVe siècle, l'évêque-comte Simon de Nesle protége son palais par une porte flanquée de deux tours en poivrière. Cet immense palais offre une remarquable façade transition gothique-Renaissance.

La Fête de l'Ane

Beauvais était au Moyen-Age, une des villes françaises à célébrer la fête de l'Ane. En souvenir de l'ane qui avait servi de monture à Jésus, le 14 janvier, un âne portant sur son dos une jeune fille couverte d'une chappe, et figurant la Sainte Vierge allant en Egypte et tenant Jésus dans ses bras, s'avançait en tête d'une procession qui partait de la cathédrale et se terminait à Saint-Etienne. Là, on faisait entrer l'âne et le jeune fille dans l'église, on les plaçait du côté de l'évangile, on commençait la messe solennelle; puis après l'épître, on entonnait la fameuse "prose de l'âne". Le prêtre terminait la messe en imitant trois fois le cri de l'âne, auquel le peuple répondait en coeur, trois fois "hi-han, hi-han, hi-han".

LA RENAISSANCE

La Renaissance commence par la reconstruction de la partie détruite de la ville lors du siège de 1472. La rue du 27-Juin rappelle par son nom l'héroïsme de Jeanne Hachette arrétant les Bourguignons de Charles le Téméraire. Son bâti des XVe et XVIe siècles demeure en dépit de nombreux remaniements. Divers éléments monumentaux ont perdu l'empreinte de la Renaissance à l'exception des vantaux en chêne sculptés et le décor sommital des tours du transept sud de la cathédrale. Au musée, est présentée la tenture "L'histoire fabuleuse des Gaules" appartenant au trésor de la cathédrale. La famille des Leprince a créé des vitraux pour la cathédrale et le célèbre "Arbre de Jessé" de l'église Saint-Etienne. Le Beauvaisis fut encore troublé au XVIème par les luttes religieuses, plus tard par les troubles de la Ligue, et il se soumit à Henri IV, après son abjuration, en 1594.

LES XVII ET XVIIIe SIECLES

Après les guerres de Religion et un incendie en 1681, l'abbaye de Saint-Quentin, hors les murs, est reconstruite en brique et pierre. C'est une période de grande pauvreté. Dès 1630, saint Vincent de Paul fonde une confrérie de charité. En 1655, le très janséniste évêque Choart de Buzanval, l'agrandit en bureau des Pauvres. Sa sévère façade remonte au XVIIIe siècle. De nombreux couvents s'installent dans la ville. Les ursulines font construire à la fin du XVIIe siècle une imposante école pour jeunes filles pauvres qui a gardée jusqu'à nos jours sa vocation éducative (lycée des Jacobins). Le portail classique de son ancienne chapelle en est un vestige. Rue des Jacobins, s'élèvent plusieurs maisons à pans-de-bois de cette époque. L'ancien hôtel de poste du Lion d'Or, rue Gambetta, conserve une façade de pierre de taille. En 1664, Colbert crée la manufacture royale de Tapisseries, détruite dans l'incendie de 1940. De l'hôtel de ville, inauguré en 1757, seule demeure sa façade scandée de pilastres. Elle domine toujours la place Jeanne-Hachette, réaménagée à la veille de la Révolution.

LE XIXe SIECLE

La ville s'ouvre: des boulevards sont aménagés à l'emplacement de l'ancien rempart médiéval. D'importants édifices publics s'élèvent: hôtel-Dieu, lycée Félix-Faure, gare... Au faubourg Saint-Jacques, les abattoirs sont construits et bénéficient d'une architecture industrielle soignée. Ils sont réaménagés pour accueillir la manufacture nationale de la Tapisserie en 1989. L'ancien palais épiscopal est restauré partiellement. Aujourd'hui musée départemental, il présente une importante collection de peintures du XIXe siècle. Sur la place principale est inaugurée en 1851 par le prince Louis Napoléon Bonaparte, la statue de Jeanne Hachette. L'horloge astronomique (1865-1868) de la cathédrale cache sous son meuble romano-byzantin de 12 mètres de haut, un mécanisme très complet dû à Auguste Vérité, horloger beauvaisien.

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