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C Moi

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I ) Utilité de l’imagination

La vie devinée de l’intérieur

« Les contes de fées, à la différence de tout autre forme de littérature, dirigent l’enfant vers la découverte de son identité et de sa vocation et lui montrent aussi par quelles expériences il doit passer pour développer plus avant son caractère. Les contes de fées nous disent que, malgré l’adversité, une bonne vie, pleine de consolations, est à notre portée, à condition que nous n’esquivions pas les combats pleins de risques sans lesquels nous ne trouverions jamais notre véritable identité. Ces histoires promettent à l’enfant que s’il ose s’engager dans cette quête redoutable et éprouvante, des puissances bienveillantes viendront l’aider à réussir. Elles mettent également en garde les timorés ou les bornés qui, faute de prendre les risques qui leur permettraient de se trouver, se condamnent à une existence de bon à rien, ou à un sort encore moins enviable. » (cf. médecine traditionnelle hindoue ou l’on soumettait à la méditation des personnes psychiquement désorientées un conte de fées qui mettait en scène son problème particulier…) p.36/37

« La nature irréaliste des contes de fées (qui leur est reprochée par les rationalistes obtus) est un élément important qui prouve à l’évidence que les contes de fées ont pour but non pas de fournir des informations utiles sur le monde extérieur mais de rendre compte des processus internes à l’œuvre dans un individu.» p.38

Les mythes et les contes de fées ont beaucoup en commun. Mais dans les mythes, beaucoup plus que dans les contes de fées, le héros culturel est présente à l’auditeur comme un personnage qu’il doit s’efforcer d’imiter toute sa vie, aussi parfaitement que possible. […] Le mythe présente son thème de façon emphatique ; il est riche d’une force spirituelle, le divin y est présent et se trouve incarné dans des héros surhumains qui accablent constamment les mortels de leurs exigences. Nous auront beau, nous autres mortels, lutter pour ressembler à ces héros, il est évident que nous leurs resterons toujours inférieurs. » p.39.

Les personnages et les évènement des contes de fées personnifient et illustrent eux aussi des conflits intérieurs ; mais ils suggèrent toujours avec beaucoup de subtilité comment il convient de résoudre ces conflits et quelles sont les démarches qui peuvent nous conduire vers une humanité supérieure […] Le tout jeune enfant n’est pas amené à éprouver un sentiment d’infériorité. Bien loin de manifester des exigences, le conte de fées rassure, donne de l’espoir pour l’avenir et contient la promesse d’une conclusion heureuse. p.39

« Ces critères ne s’appliquent pas à la totalité des histoires classées sous l’appellation de « conte de fées ». Si ces récits sont des fables, ils ne racontent pas des mots des actions ou des évènement- aussi fabuleux qu’ils puisent être- ce qu’il faut faire. Les fables exigent et menacent-elles moralisent- ou elles se contentent de distraire. (Bettelheim reprends l’expression de Lewis Carroll pour designer les contes de fées : un cadeau d’amour, pour savoir si l’on a affaire ou non avec un conte de fées : « il suffit de se demander si on peut à bon droit l’appeler un cadeau d’amour destiné à un enfant ») facile!! p.40

a) « Le pécheur et le génie »

Le conte de fées comparé à la fable.

(Cf. un des contes des mille et une nuits, « Le pécheur et le génie »).

« Comme le conte garantit une fin heureuse, ce qui est important c’est que l’enfant n’a pas à avoir peur de permettre à son inconscient de prendre le dessus, en accord avec le contenu du conte : il sait que, quoi qu’il puisse découvrir, « il vivra heureux pendant de longues et longues années… »

« Les exagérations magiques de l’histoire rendent plausibles et acceptables des réactions qui présentes de manière plus réalises ne le seraient pas. (Absence des parents) Ainsi, les exagérations magiques, du conte de fées donnent corps à la vérité psychologique, alors que les explications réalistes, tout en étant proches de la réalité, semblent psychologiquement fausses.» p.46

« Sans qu’il en soit conscient, l’enfant se réjouit de voir qu’un conte de fées met en garde ceux qui détiennent le pouvoir de l’ « enfermer dans un vase » . Il ne manque pas d’histoires modernes ou un enfant se montre plus malin qu’un adulte. D’une part ces histoires sont trop directes et elles font peur à l’enfant dont toute la sécurité repose sur le fait que les adultes sont plus accomplis que lui et qu’ils sont capables de le protéger en toute sûreté. « J’insiste sur la différence : rouler un génie ou un géant, ce n’est pas la même chose que rouler un adulte » p.47

b) Conte de fées contre mythe

Optimisme contre pessimisme

Cf. Eliade : depuis l’époque –si difficile à déterminer- ou les contes de fées ont pris forme en tant que tels, les hommes, bien qu’ils soient primitifs ou civilisés, les ont ecoutés avec un paisir qui permettrait une repetition infinie. Cela revient à dire que les scénarios initiatiques-meme camouflés comme ils le sont dans les contes de fées- sont l’expression d’un psychodrame qui répond chez l’être humain à un besoin profond. Tout homme désire vivre des situations périlleuses, affronter des épreuves exceptionnelles, faire son chemin dans l’autre monde, et il peut connaître tout cela, au niveau de sa vie imaginative, en écoutant ou e lisant des contes de fées. »Mircea Eliade, Birth and rebirth (New York, Harper and Row, 1963

« Tout le monde s’accorde à dire que les mythes et les contes de fées s’adressent à nous dans un langage symbolique qui traduit un matériel inconscient. Ils font appel à notre esprit conscient et inconscient sous ses trois aspects : Le ça, le moi et le surmoi. C’est ce qui fait leur efficacité ; dans le conte, les phénomènes psychologiques internes sont matérialisées sous une forme symbolique.» p.53

« S’il y a des ressemblances importantes entre les mythes et les contes de fées, il existe également entre eux des différences inhérentes. On trouve dans les deux genres les mêmes personnages, les mêmes situations exemplaires et miraculeuses, mais il y a une différence essentielle dans la façon dont ils sont communiqués. Le sentiment dominant transmis par le mythe est le suivant : cette histoire est absolument unique ; jamais elle n’aurait pu arriver à quelqu’un d’autre ni ailleurs ; ces évènements sont prodigieux, terrifiants et ne pourraient absolument pas s’applique a de simples mortels, comme vous et moi. Par opposition, bien que les évènements qui surviennent dans les contes de fées soient généralement inhabituels et plus qu’improbables, ils sont toujours présents comme quelque chose de tout à fait ordinaire, qqlechose qui peut arriver à n’importe qui, à vous à moi ou au voisin. Dans les contes de fées, les faits les plus extraordinaires sont racontés comme des évènements banals, quotidiens. Autre différence, encore plus significative : la conclusion dans les mythes est presque toujours tragique alors qu’elle est toujours heureuse dans les contes de fées. » p.54

« Le mythe est pessimiste, alors que le conte de fées est optimiste, aussi terrifiants que puissent être certains passages de l’histoire [...] Le pessimisme des mythes éclate dans l’histoire que la psychanalyse e rendue exemplaire, la tragédie d’Œdipe. »

« Le mythe n’est pas un conte de mise en garde comme l’est la fable qui, en suscitant l’angoisse, nous empêche d’agir d’une façon qui nous est décrite comme nocive ». p.55

« Le conte de fées annonce clairement qu’il va nous raconter l’histoire de n’importe qui, de personnages qui nous ressemblent beaucoup. Voici qqles titres typique :

Histoire d’un qui s’en alla pour apprendre à avoir peur

La Belle et la Bête

Le petit Prince

Le vilain petit canard

Les protagonistes des contes de fées sont présentés, par exemple comme « une petite file » ou « le plus jeune frère ». Si des noms apparaissent ce ne sont pas des noms propres, mais des termes généraux ou descriptifs, ou par des noms très courants. C’est d’autant plus net que dans les contes de fées, personne d’autre ne porte un nom ; les parents des personnages principaux sont anonymes. » p.58

c) Les trois petits cochons

Principe de plaisir contre principe de réalité

« Le mythe d’Hercule a trait à ce dilemme : faut-il suivre dans la vie le principe de plaisir ou le principe de réalité ? Le conte des trois petits cochons pose le même pb. »

« Ce conte, à l’age de l’école maternelle, apprend à l’enfant, de la façon la plus captivante et la plus dramatique, que nous ne devons pas être paresseux ni prendre les choses a la légère, faute de quoi nous pouvons perdre la vie. Un planning intelligent et de la prévoyance liés a un dur labeur nous permettront de vaincre jusqu’à notre pire ennemi,

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