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Cours Sur l'Entrprise

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se diffuse progressivement dans toute l’Asie puis vers la Méditerranée. Le prêt, le gage, la caution l’antichrèse (ancêtre de l’hypothèque moderne) sont déjà très réglementés mais permettent d’élargir les possibilités du crédit dans le commerce, dont celle de « faire travailler l’argent ».

Athènes s’affirme et prend la relève de Tyr : « La grandeur de notre cité, affirme Périclès, attire de proche en proche les produits du monde entier » ( Déjà, il existe une Halle aux blés et une Bourse du commerce où on traite sur échantillons, pratique déjà évoluée du commerce et qui suppose un minimum de confiance entre les intervenants.

Trois personnes se réunissaient le plus souvent pour former une entreprise commerciale (entreprise qui ne se renouvelle pas) : le nauklère ou patron de navire qui s’occupe uniquement de la navigation, l’emporos ou négociant qui achète la marchandise, la surveille pendant la traversée et la vend quand il est arrivé à destination, enfin le bailleur de fonds (si le bateau coule, il perd sa mise, sinon, il est remboursé et perçoit un intérêt élevé).

À partir du IIe siècle av.J.-C, se dessine l’hégémonie de Rome et s’étendra sur l’ensemble méditerranéen. Rome contribue à faire de l’espace méditerranéen un véritable marché commun (80 millions d’habitants sur 7 millions de Km2).

Rome devient le véritable centre politique, économique et commercial. Toutefois, Rome exporte peu ( c’est une machine à consommer, pas à produire. Le déficit commercial ne cessera de gonfler ( pertes d’or et d’argent, hausse de la pression fiscale qui sera l’une des causes de la décadence impériale.

L’économie romaine est grande consommatrice de richesses, mais elle n’est pas organisée pour les démultiplier. Elle ne tire pas profit des avancées techniques ( le grand commerce se limite aux objets de luxe.

L’empire Byzantin pratiquera une économie d’État. Une sorte d’économie de guerre appliquée à l’empire qui lui permettra de survivre mille ans au milieu des troubles de l’époque.

En Occident, l’insécurité est constante, or le commerce exige un minimum de droit ( il est dont fréquemment étouffé. Ainsi, les invasions du VIIIe au Xe siècle vont réduire à presque rien les échanges en Occident.

2) Déjà la banque…

L’insécurité des échanges a fait naître les services liés au commerce, notamment bancaires et d’assurances. Mais le système subit des critiques. Ainsi, Aristote dans la Politique conteste le principe du taux d’intérêt. Selon lui, la vertu de l’argent est de rester stable, et non d’être multipliée dans le temps. // St Thomas d’Aquin : « L’argent est le prix du temps et le temps n’appartient qu’à Dieu. »

Les Romains, n’étaient guère attirés par les métiers de l’argent, mais les conquêtes les rendirent nécessaires ( naissance des banques privées et publiques. Les Romains légifèrent dans les formes de pratiques bancaires ( les banquiers devaient tenir un état des comptes.

II) Les productions : les mines, les bateaux et les armes

La division du travail de production apparaît très tôt.

1) L’entreprise de production en Grèce est composée de très petites unités

À partir des premières décennies du Ve siècle, la découverte des gisements de plomb argentifère à l’est d’Athènes marqua le début de l’industrie minière. Les mines étaient propriété d’État.

L’activité du textile reste essentiellement domestique.

2) L’entreprise de production à Rome est étouffée par l’interventionnisme d’État

À l’origine de Rome, les paysans dominent. Les artisans sont groupés en corporations. Les propriétaires riches se contentaient de faire travailler les esclaves chez eux et pour eux.

Quelques essais de rationalisation de type industriel virent cependant le jour, notamment dans le textile, mais les unités de production restaient le plus souvent artisanales.

La richesse qui se développe à Rome profite à une minorité mais ne sert pas de base à un développement durable. Au fur et à mesure que la puissance de Rome s’affirme, l’État est conduit à alimenter en ressources les citoyens ordinaires par une sorte d’interventionnisme croissant ( Rome se lance dans une politique de prélèvement fiscal et de dirigisme étatique, notamment sous Marc Aurèle.

L’outil productif à Rome craint le progrès technique parce que destructeur d’emploi ( l’usage des progrès techniques est interdit par Vespasien dans le but de sauver l’emploi, bloquant ainsi toute évolution vers des formes supérieures d’organisation.

3) Les civilisation antiques se révèlent extrêmement vulnérables

Dans les civilisations précédentes, la part de l’agriculture dans l’économie est essentielle ( plus de 2/3 des « actifs ».

Les marchés sont très limités du fait de la faiblesse des transports et des moyens de communication. Ainsi, toute concentration des moyens de production se serait heurtée au problème des débouchés.

Pendant des siècles, l’objectif était l’autosuffisance, chaque ville devait se suffire à elle-même en tirant parti des territoires proches. Toute envie entrepreunariale était freiné et anéantie par les règlements, les guildes etc. ( tout est organisé pour que l’offre soit inférieur à la demande de manière à maintenir des prix élevés.

On cherche davantage l’exploitation des privilèges que le développement de la production et de la vente.

L’entreprise, dans un tel système qui consiste à prélever en permanence des ressources sur les territoires contrôlés, ne peut s’épanouir.

Cependant, la cause principale du caractère statique de l’économie antique est à rechercher dans les mentalités et les idées dominantes (Pour Aristote, l’échange est stérile et il pense qu’il ne produit rien).

Chapitre 2 – L’épanouissement de l’entreprise marchande (XIe – XIVe) – Les viless où « l’air rend plus libre ».

I) L’environnement des entreprises : de la « barbarie » au renouveau

1) Le haut Moyen Âge est une période de contraction des échanges

Les populations de l’Europe du Nord et du Centre sont faibles.

Dès le VIIIe siècle, certaines villes italiennes prennent une dimension économique mais l’Europe occidentale n’est pas le centre des courants économiques ( c’est l’Empire Byzantin qui est le pôle central.

Venise devient une ville pratiquement autonome dès le VIIIe siècle. Son modèle est comparable à celui de Byzance (bateaux à fort tonnage protégés par une flotte de guerre). Mais le dynamisme marchand de Venise est plus grand qu’à Byzance. Venise finira par se substituer à Byzance dans les échanges Ouest-Est et à vider à son profit l’économie byzantine de sa substance.

La ville de Cordoue (capitale d’un grand califat) connaît son apogée au Xe siècle. L’agriculture y est efficace et le commerce est encadré par des corporations.

Fait majeur pour la suite de l’histoire, l’Angleterre forme un seul royaume dès le milieu du Xe siècle. Londres échange de la laine contre des produits rares en provenance d’Orient. L’unité précoce de l’Angleterre et sa capacité à former un marché de base cohérent contribuent à expliquer sa puissance commerciale et industrielle à venir.

2) Une première « Renaissance » se produit du XIe au XIVe siècle

L’espace économique va profondément se modifier avec les Croisades. Elles ont conduit à un accroissement des échanges de l’Europe avec le Levant et favorisé le développement des républiques marchandes de Venise et de Gênes.

Les XIe, XIIe, XIIIe siècles constituent une longue période de développement des activités économiques. La population s’accroît ; les hommes mettent en œuvre les techniques disponibles en les améliorant, modifient l’organisation économique, monétaire et financière. Mais ce « bond en avant » n’est pas uniforme et général. Il sera interrompu au début du XIVe (peste noire, famines, guerre de Cent ans 1337 à 1453).

Des évolutions techniques décisives expliquent ce progrès. Dans l’énergie (moulin à eau et à vent // pétrole aujourd’hui) ; le papier (introduit en Europe à la fin du XIIIe, 3 siècles après sa découverte en Chine) ; les transports (permettent aux entreprises de prospérer).

Les innovations sont très lentes à se diffuser.

L’amélioration des transports et des instruments de mesure annoncent l’ère de la productivité ( les marchands et les banquiers ne sont pas longs à saisir « le prix du temps ».

La mesure des comptes voit aussi le jour (livres comptables où figurent les crédits et le nom des témoins des opérations) ( apparition de la comptabilité en partie double.

« Jamais nous ne trouverons la vérité si nous nous contentons de ce qui a déjà été trouvé » (Gilbert de Tournai)

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