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Fable Ou Histoire Hugo

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ment final), ce qui le ridiculise.

Ce texte recoupe donc des éléments de la farce. La fable reprend un certain nombre de codes poétiques, tels l’utilisation d’alexandrins ou de rimes riches, comme on le voit par exemple aux vers 3 et 4 avec « féroce » et « atroce », et aux vers 15 et 16 avec « émigre » et « tigre ».

Par ailleurs, la fable permet à Hugo de faire passer ses idées de manière indirecte en mettant en scène des personnages fictifs qui lui servent à donner du poids à ses idées. En effet, l’auteur fait évoluer des animaux dans son histoire. Le singe représente la malice et l’habileté alors que le tigre symbolise la puissance et la férocité. Mais le comportement humain des animaux ainsi que l’arrivée du belluaire, personnage humain permettant ainsi au lecteur de faire la transition entre fictif et réel. De cette manière, Hugo donne des jugements de valeur sur des personnages réels, comme Napoléon III avec le comportement du singe. Enfin, la Fable permet à Hugo de faire passer un enseignement didactique de par la morale du texte : l’habit ne fait pas le moine.

Hugo utilise ici la technique de la fable pour accrocher le lecteur et affirmer son point de vue .

Néanmoins, au-delà de l’aspect plaisant du texte, Hugo alerte les lecteurs et s’indigne de la tyrannie de Napoléon III ainsi que de son arrivée au pouvoir, qu’il vit comme un drame.

En effet, à travers cette fable, il critique violemment le tyran en le personnifiant sous les traits d’un singe, animal certes malin, mais faible. De plus le titre de la fable choque en interpellant directement le lecteur sur la nature des faits, l‘invitant à réfléchir : est-ce une histoire inventée de toutes pièces, ou bien la réalité ? L’auteur fait passer le singe pour un monstre, notamment en le qualifiant « d’atroce », de « brigand des bois » et en utilisant le champ lexical du vol et du chaos (« entassa l’horreur, le meurtre, les rapines », « égorgea les passants, dévasta la forêt ») pour qualifier les actions du singe. Par ailleurs, l’évocation du grincement des dents, des « affreux rugissements », de « l’antre », des « ossements » et du « carnage » finissent de brosser le portrait monstrueux et diabolique du despote. Le verbe « s’embusqua » et l’évocation des « épines » et des « bois » le montrent comme un voleur, fourbe et traître.

Pour Hugo, Napoléon n’a pas la carrure de ses ambitions et n’est pas apte à gouverner : c’est pourquoi il utilise la métaphore du singe qui revêt la peau du tigre. Il estime que Napoléon agite le spectre de son oncle (symbolisé par le tigre dans le texte) pour légitimer et renforcer son pouvoir. Par ailleurs, un singe n’est pas fait pour gouverner, il ne peut qu’imiter de mauvaise manière. Ces idées sont exprimées par l’adjectif « faible » au vers 1 et par la dernière phrase. Or, un dirigeant doit être fort, avoir de la personnalité et du charisme, ce n’est pas son cas.. D’ailleurs, la chute met en évidence la fragilité de la supercherie, avec la phrase « déchire cette peau comme on déchire un linge ». Le singe est donc mis à nu, humilié et revient à sa position de départ.

Le belluaire qui dévoile le mensonge est le seul personnage humain à intervenir (vers 18-19), ce qui le place en position de supériorité par rapport aux autres protagonistes. Il est le seul à savoir (c’est lui qui exprime la morale au vers 20), il est le seul à avoir vu à travers la peau et à s’être opposé au despote. Il symbolise le poète et son rôle de manière allégorique. Il doit prévenir le danger et le combattre, un peu comme un gladiateur combat un fauve.

Par ailleurs, le poète déplore la soumission du peuple (incarné par « les bêtes ») devant l’autorité de l’Empire qui le terrorise et l’oppresse. Il exprime cette idée dans les phrases « Chacun, voyant la peau, croyait au personnage » au vers 12 et «Les bêtes l’admiraient, et fuyaient à grands pas » au vers 17

A travers les vers « Devant moi, tout recule et frémit, tout émigre, Tout tremble ; admirez

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