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La Colonisation De l'Afrique

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re dans les Antilles. Selon cette logique, l’abolition de l’esclavage va être « l’excuse » de la colonisation de l’Afrique. Il faut pouvoir continuer de se donner les moyens de produire. À partir de là, on peut voir une forme de délocalisation, car on va aller produire en Afrique, c’est une des périodes de la mondialisation.

Il va falloir se partager l’Afrique lors de la conférence de Berlin de 1884-1885 (décembre à janvier). L’objectif est de fixer les zones d’influences des différences puissances occidentales en Afrique. Avant, les différentes puissances connaissaient déjà l’Afrique avec leurs comptoirs et ils avaient donc de petites possessions. En fixant ces zones d’influences, on va fixer les monopoles de chaque pays.

Malgré cela, il y aura de nombreuses rivalités entre les pays, à cause de la vague d’explorateurs partis avant 1884. Chez les Français on pouvait compter René Caillé, Binger, Brazza,… Il va y avoir l’engagement des conquérants qui partent pour rester sur place. Pendant ce temps (à partir de 1885 jusqu’à la fin du siècle) il y aura la période de la conquête et de la volonté d’installation. On aura des conflits avec les populations locales, mais aussi entre les puissances coloniales. Cela prouve que chacun voulait augmenter son territoire.

La conférence de Berlin va être le fait majeur du début de la colonisation des terres africaines. Elle marque aussi que l’occupation avait déjà commencé.

I. La colonisation française ou comment l’ethnologie se construit avant la lettre

Le 14 juin 1830, la France entre en Algérie. Le 5 juillet, la capitale est occupée. On va donc développer une stratégie d’occupation pour rester le plus longtemps possible, (Frères et sujets La France et l’Afrique en perspectives, éditions Flammarion, 2003, DOZON) en créant des structures d’occupation comme les « bureaux arabes ». Ces bureaux ont deux caractéristiques : la composition et la fonction. Au niveau de la composition, on va trouver des officiers qui ont été familiarisés avec les cultures locales. Ces derniers ont donc déjà exploré le Maghreb. On va leur demander de s’habiller en « burnous », vêtements traditionnels maghrébins. Il est vivement souhaité de vivre avec des femmes du pays. De ce fait, on montre que l’on veut s’intégrer et c’est aussi la condition pour l’apprentissage de la langue. On va aussi vivre dans la population et apprendre d’avantage la langue. Le simple fait de vouloir s’intégrer va favoriser la vision des peuples colonisés. La fonction de ces « bureaux » est de surveiller et d’encadrer le fonctionnement de l’administration indigène.

À cette époque, en Algérie, il y avait deux types de colonisations défendues par les colons : l’administration indirecte ou encore l’administration associative. Cela veut dire que le colonisateur partait du principe qu’il fallait construire une association avec une population locale et promouvoir l’apartheid. Il y avait aussi la politique d’assimilation, favorisée par la France, basée sur l’universalité. Avec cette politique, on a à faire à une politique humaniste, qui part du principe que nous sommes tous des hommes et donc égaux en droits. Nous sommes censés être tous des frères. Mais dans la réalité coloniale, le frère deviendra un sujet. Pour l’instant en Algérie, c’est la politique d’association qui sera pratiquée. Plus tard on va adopter la politique d’assimilation.

Les officiers sont nombreux à avoir écrit sur les pratiques et les modes de vie des populations arabes. On pourra citer Faidherbe qui a été en Algérie de 1843 à 1846. Il a manifesté un réel intérêt pour les bureaux arabes où il a travaillé. Il a participé à leur organisation comme si il savait qu’il aurait une mission plus tard. C’est lui qui sera envoyé pour la colonisation de l’Afrique Noire, en commençant avec le Sénégal.

Dès les années 1638, les Français étaient présent au Sénégal, grâce à une convention de protectorat avec la ville de Saint Louis du Sénégal.

Les administrateurs dans les bureaux, sont déjà des ethnographes ou au moins des ethnographes en devenir. Ils ont une attitude d’ethnographes car ils notent des informations. Ils font des recherches pour fournir une meilleure connaissance des populations. Au fond, c’était du bon sens, car pour bien administrer quelqu’un, il vaut mieux le connaître. À partir de ces bureaux, on peut dire que les Français ont posées les outils de la conquête de l’Empire Français. On va donc engager la conquête de l’Afrique Sub-saharienne.

Faidherbe (1818-1889) s’était vu confié la tâche de coloniser l’Afrique Noire. Il fut choisi à cause de son expérience dans les Antilles, au fait qu’il parlait Créole et Arabe. On utilisera une autre langue locale pour communiquer, le Djoula (ou Jula, Dioula). C’est le nom d’une population qui a un lien avec la zone Manding (Guinée au Mali et Burkina, Côte-d’Ivoire, Libéria). Cette zone est marquée par la population Bambara qui parle le Bambara et que le Djoula est un dialecte du Bambara. On va utiliser l’Arabe et le Bambara car la population Bambara est un grand peuple commerçant. C’est grâce à eux que l’Islam s’est développé dans l’Afrique sub-saharienne.

Faidherbe doit conquérir le Sénégal car il possédait des éléments qui pouvaient rendre moins ardue la tâche de fédérer le Sénégal.Pour cela, il deviendra Directeur Général de l’A.O.F. (Afrique Occidentale Française) de 1857 à 1865. Dans son expérience, il a acquit des connaissances ethnologiques et linguistiques. Il apparaissait donc comme le parfait administrateur colonial. Il décida alors qu’il était impératif de connaître les différentes populations. À partir de ces connaissances, il allait établir une hiérarchie. Sur le territoire qu’il avait à conquérir il y avait plusieurs populations, comme les Maures (Mauritanie), les Wolof, les Manding, les Serer (Sénégal). Ayant plusieurs populations sur son territoire, il va les étudier à travers divers domaines : la physiognomonie, la langue, les mœurs, la religion. À l’époque, on ne parlait pas de peuples mais de races. À partir de cela, il va obtenir une classification et une hiérarchisation de ces peuples. Il établie aussi le degré d’infériorité ou de supériorité entre les peuples. Dans l’ordre, il y a les Maures (classés presque comme les Blancs), les « Tout Couleurs » (d’origine Peul et « race » intermédiaire appelée « race rouge »). La race blanche et la race rouge étaient supérieures à la race noire, d’après ce classement. Faidherbe introduit donc la connaissance des us et coutumes dans la colonisation. Il a posé, sans le savoir, les fondements de la relation entre ethnologie et politique (ici de colonisation).

Ce rapport est formulé dans le « Code de l’indigénat ». Ce code était une disposition réglementaire fondée sur l’autosuffisance. Les autorités métropolitaines avaient décidé que le développement de l’Empire Africain ne devait pas coûter trop cher. On ne va donc pas injecter des finances pour développer cet empire, à la limite, pour les fonctionnaires envoyés là-bas. Pour ce qui concerne la construction des voies de communication, cela devait être fait avec les forces locales. Les denrées devaient alimenter le territoire et la métropole. Avec ce code apparaît le travail forcé et l’impôt de capitation : chaque année, le chef de famille devait verser une certaine somme, par membre de famille, à l’état. Cela va générer une transformation dans les pratiques sociales des populations. Au XVè, les Portugais ont introduit le cauri (coquillage) et la population l’a introduit dans ses pratiques en temps que monnaie. Il a été utilisé dans presque toute l’Afrique Occidentale dans les pratiques médicinales. Cette monnaie sera utilisée jusqu’à ce que l’administration diffuse la monnaie frappée. Cette dernière va se poser en face du cauri qui est supprimé par l’administration. On ne va pas interdire de payer en cauri, mais on va les brûler au fur et à mesure que l’on les récoltait pour les faire disparaître. Le cauri était aussi une forme de dote symbolique, car la monnaie frappée signifiait une vente. La dote servait à compenser le fait que la femme quitte son foyer et donc le fait qu’il y ai de la main d’œuvre en moins. Or, le cauri était devenu très cher à l’époque et on acceptait plus de les prendre. On se mit donc à accepter la monnaie frappée. Cela renvoie à la question du Code de l’Indigénat.

Le Code de l’Indigénat avait un cadre politico juridique qui permettait d’organiser les colonies. Faidherbe a ajouté un inventaire des populations qui va permettre de déterminer l’appartenance raciale de chaque catégorie de population. Il a appliqué la méthode d’ethnologie, allant du particulier au général dans le recueil d’informations. C’est le stade de l’ethnographie. Il y a ensuite le stade de traitement de l’information par l’analyse, c’est l’ethnologie. On va ensuite établir la hiérarchie, c’est le stade anthropologique. Il va donc y avoir des administrateurs ethnographes (Maurice Delafosse, gouverneur du Soudan Français et qui a été directeur de l’époque (?) coloniale et considéré comme le meilleur spécialiste de l’époque des civilisations « négro-africaines »). L’époque coloniale formait les administrateurs qui devaient partir dans les colonies. On leur apprenait les langues locales, les coutumes locales,… Cette formation a permit à beaucoup d’administrateurs de devenir des administrateurs

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