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Le Jazz Et Son Public

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re aussi à l’univers des prostituées de la nouvelle Orléans qui portait des parfums au jasmin et qui étaient connues pour être fréquentée des musiciens de jazz qui exhalaient leur odeur.

Le jazz est à l’origine une musique très populaire du fait de ses origines. Il a pour ancêtres les worksongs (chants de travail) des esclaves africains et des chants religieux comme le gospel et les négros spirituels. Il issu directement du blues qui est une forme nouvelle de complainte des esclaves africain.

Le jazz nait à la Nouvelle Orléans grâce aux brass bands et à la musique militaire et est suivi du swing qui est joué par des orchestres encore plus important et inclus encore plus l’improvisation grâce à la mise en avant des solistes. Les compositions des très populaires Cole Porter, Gershwing forment l’ossature des standards de jazz joués par ces big band.

3/ Evolution

Le jazz, qui est d’abord la musique des noirs, va s’ouvrir aux musiciens blancs dans les années 1930 avec la création de plusieurs orchestres de Ragtime. Celui-ci va s’infiltrer dans les milieux bourgeois et connaître une réelle popularité entre le début des années 1940 et la fin des années 1950.

Le jazz subit une évolution importante en 1940 avec la naissance du Bebop, forme plus intellectuelle du jazz qui casse les codes bien établis du swing. John Coltrane va encore plus complexifier les rythmes et les structures harmoniques du jazz dans les années 50 en se posant précurseur de ce qu’on appellera dans les années 1960 le free jazz. Les réactions des critiques à l’égard du free jazz sont féroces, et le public se fait de moins en moins nombreux. A la fin des années 1960 mais encore plus intensément dans les années 1970, s’amorcent des mouvements de fusion entre le jazz et d’autres courants musicaux tels que les musiques latines, le rock et les musiques orientales. Le jazz-rock remporte alors en France, une très large adhésion du public, notamment grâce au groupe Magma mené par son charismatique leader Christian Vander qui inventa un langage inédit, le « cobaïen » et développa un style mené de sonorités et de rythmes appartenant au jazz et au rock, et en utilisant aussi les structures et les formes de la musique classique et des musiques balkaniques et orientales.

4/ Aujourd’hui

Le jazz est aujourd’hui plus que jamais une musique « métisse » qui de par sa nature libertaire, a su évoluer et se transformer en incluant les influences des musiques autant contemporaines que traditionnelles du monde entier. Le jazz contemporain fait preuve d’une certaine richesse dans ses formes et laisse place, comme il l’a toujours fait, à une grande liberté de création et d’expression à l’intérieur de ses frontières très extensibles. Il est d’ailleurs assez commun de voir celui-ci se faire agrémenter de quelques suffixes tels que jazz-rock, jazz-pop, jazz-electro etc.

Cependant, le jazz reste communément qualifié de musique « élitiste » à cause de la réelle complexité de ses formes et de sa sémantique d’une part qui requière souvent d’être à minima « initié », et probablement aussi à cause de l’aspect clos de sa scène qui lui donne une image de microcosme fermé et de « musique pour musiciens » comme cela peut s’entendre.

5/ Caractéristiques du public

Si le jazz était une musique populaire jusqu’à la fin des années 50 du fait de son utilisation pour la danse dans les fêtes et les clubs, il est devenu avec l’apparition du Free jazz au début des années 1960, une musique de plus en plus élitiste dans la mesure où la complexité de ses formes et l’aspect peu « avenant » de son esthétique qui limitait son aspect « dansant » et l’a rendu difficile d’accès à un public non-initié. C’est d’ailleurs une image assez commune que celle du jazz man qui joue une musique atonale et qui donne l’impression de faire « n’importe quoi ». C’est probablement et en partie pour cette raison que le public du jazz reste aujourd’hui assez restreint et même considéré comme une « niche ». Cependant on peut aussi regretter que les pouvoirs publics n’aient jamais vraiment saisi à bras-le-corps la question de la diffusion du jazz et de sa « démocratisation » au sens ou l’entendent généralement les politiques culturelles, et que celui-ci reste une pratique peu répandue malgré ses origines populaires.

Cependant loin d’établir un constat alarmiste sur les publics du jazz en France, l’étude réalisée par le Centre Régional du Jazz de Bourgogne en 2010 à partir de l’enquête « Pratiques culturelles des français » du DEPS de 1997, donne une appréciation nuancée du poids de ce public dans le paysage du spectacle vivant en France ; sur un public potentiel du jazz de plus ou moins 3 millions de personnes en France, elle estime que la moitié d’entre eux représentent un public très occasionnel (un concert de jazz sur douze mois) alors que le public régulier (trois concert ou plus sur douze mois) serait évalué à plus ou moins 800 000 personnes. En outre, le non public est estimé à 80% de la population française de plus de 15 ans ; le jazz reste donc le spectacle vivant le plus élitiste avec l’opéra.

Par ailleurs le public du jazz est un public assidu ; le public régulier représentant un quart du public dans son entier. Ce poids du public régulier est, avec le rock est la musique classique, un des plus élevé dans le spectacle vivant, si l’on excepte le théâtre qui enregistre un taux record de 41%. Généralement, le public du jazz est un public cultivé, mélomane et « sorteur ». Il incarne selon Wenceslas Lizé, le profil typique du grand consommateur de culture « éclectique » et « moderne ». Peut être, cela est-il du au fait que le jazz fait partie des pratiques à forte légitimité culturelle qui compte un public appartenant majoritairement à des catégories sociales élevées ayant fait de hautes études et ayant les moyens et l’habitude d’avoir des sorties fréquentes et éclectiques. Cependant si les gouts de ce public sont éclectiques, on retrouve parmi les pratiques de ce public, une grande majorité de pratiques à forte légitimité culturelle telles que la musique classique ou la pop/rock alors que les genres populaires tels que les variétés internationales sont beaucoup moins écoutés.

Si le jazz ne suscite pas un taux de fréquentation élevé, il affiche cependant, un net rajeunissement de son public ainsi qu’une augmentation de la fréquentation des festivals de jazz. Cette croissance serait due selon une enquête interne de L’Association des Festivals Innovant en Jazz et Musiques Actuelles (AFIJMA), a une meilleure structuration de la diffusion en région et au nombreux partenariat que se créent entre les structures. Selon l’ensemble des partenaires présent à ces Rencontres du jazz en Bourgogne, on peut aussi présumer que le rajeunissement de la scène jazz grâce à la mise en avant de jeunes artistes couplée à une ouverture plus large à d’autres esthétiques telles que le rap, le hip hop et la musique électronique a permis à la fois cette croissance du public et son renouvellement pour un public plus jeune.

Selon l’étude réalisée à partir des chiffre de l’enquête du DEPS de 1997, le jazz serait le spectacle vivant avec le rock, drainant le plus fort tôt de jeunes entre 20 et 24 ans, cette fréquentation étant encore plus nette dans la tranche du public occasionnel (un concert dans l’année). Par ailleurs, avec le jazz et le cirque, le jazz atteint le plus fort tôt de fréquentation chez les 25 – 34 ans. Mais la tranche la plus importante dans les publics du jazz est la tranche des 35 – 49 ans : plus d’un spectateur

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