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Cours Sur L'Islam

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relater les exploits glorieux de son époux, mais il est plus vraisemblable qu'elle ait été réalisée par des moines du Sud de l'Angleterre (certainement même, ceux sous l'autorité de Odon de Conteville, demi-frère de Guillaume, et évêque de Bayeux).

• Un support original pour relater une histoire religieuse et militaire.

• Guillaume, VIIème Duc de Normandie.

A la base, pour situer, Les ancêtres de Guillaume sont des Viking Scandinaves, à qui, Charles III (le Simple) à concédé des terres contre Promesse de Baptême et Défense de la Vallée de la Seine, lui-même étant incapable de garder ses terres. C'est le traité de Saint-Clair sur Epte daté de 911 (acte de Naissance de la Normandie).

Guillaume, fils de Robert 1er (le Libéral) et de Arlette de Falaise (fille de Tanneur) est descendant de la ligne directe des Vikings installés en Normandie. Il naît en 1027, et hérite par sa naissance illégitime du surnom de Guillaume le Bâtard. En 1035, agé de 8 ans, il succède à son père mort lors d'un retour de pélerinage à Jérusalem. Une période de 12 ans s'en suit où le pouvoir de Guillaume est mis en doute, mais c'est en 1047, avec la Victoire du Val-ès-dune (près de Caen) qui l'opposait à une coalition de Barons Normands désireux de lui retirer son statut, qu'il assoit son autorité.

Il épouse en 1050 Mathilde, fille du comte de Flandres Baudouin V. (union désapprouvée par le Pape = cousins/cousines au 5ème degrès= consanguins. Il fera construire deux abbayes pour se faire pardonner). De cette union naîtront quatre enfants.

Guillaume doit, d'un point de vue « politique intérieure » livrer d'incessant combats contre les Français qui souhaitent récupérer les territoires cédés auparavant. Il s'illustrera avec la victoire des Batailles de Mortemer en 1054 et de Varaville en 1057 qui lui ré-assureront sa postion. (Ces victoires pérenniseront le duché de Normandie jusqu'en 1204 où Philippe Auguste reprendra cette région après des victoires déterminantes)

• Un parjure à la base de la bataille d'Hastings

Revenons aux racines : Emma, grand-tante de Guillaume, a engendré avec son époux Aethelred II (Roi d'Angleterre) un fils, Edouard (dit le Confesseur) qui monta sur le trône en 1043. Celui-ci n'ayant jamais consommé son mariage, se retrouve sans descendance. Très attaché à la Normandie où il a vécu 30 ans, il décide donc de désigner Guillaume comme son successeur légitime en 1064. Le message du Roi transmit, Harold de Wessex (entre autre) prête serment à Guillaume sur les reliques de la Cathédrale de Bayeux avant de retourner en Angleterre auprès du vieux Roi.

Edouard le Confesseur s'éteint au début de l'année 1066 et Harold de Wessex s'installe sur le trône et est couronné Roi le 6 janvier. Agissant de la sorte, il se parjure, il viole son serment. Guillaume organise donc une expédition de conquête pour faire valoir, les armes à la main, ce qu'il estime être son droit. Dans la nuit du 28 septembre, sa flotte traverse la Manche. Guillaume et son armée prennent position à Hastings en attendant Harold et ses troupes.

Au matin du 14 octobre 1066, la bataille s'engage et se solde à la fin de la journée par une défaite Saxonne et la mort du Roi Harold. La Tapisserie s'achève (selon les historiens, car il manque le dernier morceaux) elle aussi à ce moment de l'histoire, quand, le 25 décembre 1066, Guillaume est couronné Roi d'Angleterre à Londres à l'abbaye de Westminster, et acquiert le titre de « Conquérant »

• Traduction Religieuse

Après la Bataille d'Hastings, Odon de Conteville (le demi-frêre de Guillaume), évêque de Bayeux, reçoit en partage le comté de Kent dont les artisans anglo-saxons, imprégnés des influences Nordiques seront employés à la réalisation de l'oeuvre.

A l'issue, la « Tapisserie » exposée dans le choeur de la cathédrale de Bayeux proposait aux fidèles un exemple moral sur le destin des parjures. Harold ayant non-respecté un serment prêté sur les reliques de la Cathédrale, il s'est vu subir un effet authentique et efficace, les pouvoirs de la paroles étaient ainsi proclamées.

En s'emparant de la couronne d'Angleterre, Harold devenait un héros tragique, puni par la puissance divine pour avoir manqué à la foi jurée devant Dieu.

• Cette broderie, témoin des mœurs, croyances, us et coutumes du XI°siècle.

La tapisserie a été confectionnée entre 1066 et 1082, bien que le plus souvent la date de 1069 ressort comme « date de livraison », pour un travail d'un peu plus de 2 ans donc.

• Les frises supérieures et inférieures (vie quotidienne)

Les éléments (animaux fantastiques, sauvages ou domestiques, fables, chevrons) figurant dans les parties hautes et basses de la broderie ne semblent pas avoir de rapport avec le principal récit selon plusieurs sources. On y observe des animaux « classiques » comme les coqs, lions, ours, cerfs et des animaux mythologiques comme les amphibènes (reptiles à 2 têtes), les manticores (lions à visage humain), les centaures féminins, les chevaux ailés, les griffons, les lions ailés ou encore les dragons … Mais aussi des personnages isolés, des scènes de la vie quotidienne.

On peut néanmoins voir par exemple dans la partie basse de la tapisserie une scène du Corbeau et du Renard ainsi qu'une scène de la fable de la Grue et du Loup qui pourrait être ici en ornement, à simple titre décoratif. Cependant d'autres avis pensent qu'il existe des liens entre les bordures et la bande principale. Ces représentations fabuleuses peuvent vraisemblablement être prises comme le point de vue Normand de la morale.

Pour d'autres encore ces frises auraient un effet apotropaïque, c'est-à-dire un rôle de protection ou de porte-bonheur.

Toutefois, à la fin de la broderie, lorsque la bataille entre Guillaume et Harold apparaît, les motifs décoratifs de la frise du bas disparaissent, et la frise se remplit de cadavres, de morts, de boucliers et d'armes tombées à terre.

Peu importe le sens donc des motifs de ces frises, le tout étant qu'ils nous donnent des éléments de compréhension sur la vie des contemporains du XI°siècle, tant sur leurs animaux domestiques que sur les animaux de mythologie qu'il ont inseré dans cette œuvre ou encore les traits de morales qui leurs sont importants.

• Des détails de Scènes précis

Hors-mi les ornements des frises supérieures et inférieures, certains fragments de la Broderie nous donnent des éléments très précis sur la vie au XI° siècle.

Bien que la bande centrale, plus large, conçue pour capter l'attention est en très grande partie consacrée à l'épopée de Guillaume et de Harold, le vainqueur et le vaincu de la Bataille d'Hastings, cette partie foisonne de princes aux vêtements prestigieux, de guerriers en côte de maille, de bateaux à tête de dragon … L'histoire est véritablement racontée, ponctuée d'assauts de forteresses, de négociations, de banquets … La façon dont sont équipés les montures, l'utilisation des armes (bâtons pour les prêtres et curés qui ne peuvent pas faire couler le sang), le rapport aux animaux, ou encore l'agriculture (doc p39 en bas) tout cela retranscrit à l'exactitude les événements tels qu'ils étaient et nous permettent de comprendre comment ils vivaient.

Aussi, la Broderie de Bayeux reproduit sur une de ses scènes (la 32) une comète, précédée de l'inscription « isti mirant stella » (ils observent l'étoile) dont l'interprétation fut traduite à la suite de la bataille et de la mort du Roi Harold, comme un mauvais présage pour les Saxons. Il s'agit du passage de la comète de Halley qui par cycle, réapparait tous les 75 ans environ. L'impact psychologique et religieux d'une telle intervention a été d'une grande ampleur (surtout, on peut l'imaginer, pour des civilisations ignorant quasiment tout de la physique cométaire).

La

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