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Dc2 Moniteur Éducateur

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re, deux employées de service et de quatre bénévoles.

Intervention de Partenaires extérieurs : 2 fois par mois un chirurgien dentiste. ; 1 fois mois une Assistante Sociale, une Psychologue en addictologie et un Psychologue comportementaliste pour la supervision de l’équipe.

1La fondation Abbé Pierre œuvre pour venir en aide aux plus démunis afin que chacun ait un logement digne et décent.

Fondation reconnue d’utilité publique le 11/02/92, l’Abbé Pierre en était le président jusqu’au 22/01/07, date de sa disparition. 2

De mon questionnement à mon implication

A la Boutique Solidarité chaque moment du quotidien est un outil d’accueil, propice à l’écoute, l’échange, la médiation…avec considération pour établir une relation.

Le premier jour de mon stage, après m’avoir fait visiter les lieux, ma référente m’a confié à étudier (avant de rencontrer le public accueilli) divers documents se rapportant à la structure et au public accueilli comme : le projet d’établissement, le rapport d’activité, le livret d’accueil.

Dans ce lieu d’accueil anonyme et informel, il n’y a pas de projet personnalisé écrit et les objectifs pour ce public sont ceux décrits dans le projet d’établissement.

Je commençais à me construire une nouvelle représentation du public accueilli, par rapport à celle que j’en avais et qui était fausse.

Au bout de quelques jours, un accueilli « Didier » me confie qu’il vit dans sa voiture avec son chien, qu’il ne désire pas retrouver de logement ni être hébergé en C.H.R.S. Il me confie également que lui au moins a de la chance, car il a un abri (sa voiture).

Cela m’a conduit à mon premier questionnement. Qu’est-il mis en œuvre pour faire connaître les offres et services que proposent les Boutiques Solidarité ?

En réunion d’équipe, face à cette question, le directeur me répond qu’en période hivernale, l’équipe met en place l’action « déplacement vers » afin d’accueillir, informer et identifier les besoins des personnes à la rue.

Un second questionnement m’a interpellé lorsque « Michel » me confie, au cours d’une conversation : « c’est bien que des dispositifs existent en hiver. Mais que font-ils pour nous en été ? C’est encore plus difficile pour nous de trouver un endroit tranquille, en sécurité, pour passer la nuit quand on est à la rue. »

Pourquoi attendre l’hiver pour avoir des dispositifs dans les rues ?

Sont-ils moins utiles à d’autres saisons ?

Le directeur m’a répondu, qu’il partageait mon point de vue et qu’il désirait que l’équipe pérennise cette action. Me sentant sensibilisé par cette problématique, je lui demande s’il est favorable pour que je travaille sur ce projet. J’y associerais l’implication de personnes accueillies de la Boutique Solidarité, dans le but de travailler avec eux, à travers cet accompagnement, la valorisation et l’image de soi. Le directeur et l’équipe ont accepte cette proposition.

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L’accueil : mieux connaître les personnes

en situation d’errance

Après avoir défini le but et les objectifs de mon projet, en lien avec les missions et les valeurs du projet d’établissement, il me faut plus d’éléments et d’informations concernant le public que je rencontrerai.

Pour cela, je commence à m’informer auprès de l’équipe. Ma référente de stage me confie un livre2 qui reprend les paroles de personnes à la rue ou qui en sont sorties. Certaines de ces paroles commençaient à me construire une nouvelle représentation pour ce public en situation d’errance : « je ne supporte plus que quel que soit l’endroit où je me présente je dois me raconter » ; « il manque des structures avec des ateliers pour se remettre au boulot » ; « t’as plus de points de repère donc tu sais même plus comment tu t’appelles, t’as plus d’habitude, t’est bloqué dans la rue » ; « faut se reconstruire, c’ est tout une éducation de vie, c’est pas facile pour s’en sortir » ; « dehors je l’ai très mal vécu, mais dans la rue il y a une entraide, et c’est bien plus dur pour moi de me retrouver seul dans un logement avec tout à gérer » ; « je suis un être humain, je suis normal, mais on me voit pas comme ca, c’est dur ! » ; « J’aime pas les regards qu’on pose sur moi, on se croit libre mais en vrai, la rue est une prison »…

A travers l’ouvrage de Pascal NOBLET (Pourquoi les S.D.F. restent dans la rue3), j’ai découvert les nombreux profils de personnes en situation d’errance comme : les sans papiers, les fugitifs, les exclus de la société, les exclus du logement, les jeunes en nombre croissant, en fugue ou en sortie d’institution…

Des personnes sont également en situation d'errance pour un lieu d’habitation insalubre, un hébergement en structures fermées la journée ou dû à l'isolement et au manque de liens sociaux qui les conduisent à errer dans les rues.

Chaque personne en situation d’errance se retrouve dans cette situation pour des raisons et des parcours de vie singuliers et propre à chacun.

Le point commun de ces personnes est la rupture de liens sociaux, qui a pu être unique ou multiple pour les conduire dans cette situation d’errance.

Notre mission est d’accueillir ces personnes, certaines refusent le dialogue, mais je constate que plus les liens sociaux sont fragiles, plus le dialogue et le travail avec ces personnes est envisageable.

2 «Je savais plus quoi faire de ma peau » de Thierry CHARTIER 09/2009 Editions Coordination SDF

3« Pourquoi les SDF restent dans la rue » de Pascal NOBLET (attaché principal à la Direction générale de l'Action sociale) 03/2010 Editons de l’Aube

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L’orientation des personnes en situation d’errance

L’orientation est l’un des objectifs de mon projet. Pour cela, il me faut m’entretenir avec tous les membres de l’équipe. Je dois connaître le rôle de chacun et m’informer sur les différents partenaires et structures avec qui collabore l’équipe.

En réunion d’équipe, où nous faisions un point sur l’évolution de mon projet, le directeur me donne son accord pour que je contacte leurs partenaires, afin de les visiter et de m’informer sur leurs missions, leurs fonctionnements et sur le public concerné.

J’ai ainsi échangé avec divers partenaires sociaux, visité la banque alimentaire, le restaurant social, une pension de famille, le Centre d’Accueil de Demandeur d’Asile, un C.H.R.S., le Centre d’Hébergement d’Urgence (115).

J’ai visité les Boutiques Solidarité de Montargis et Pithiviers (45).

J’ai également participé à l’aménagement de l’accueil d’urgence de nuit, mis en place dans le dispositif hivernal départemental. J’y ai travaillé une semaine.

J’ai participé à la réunion d’Analyse des Besoins Sociaux organisée par le C.C.A.S. d’une des villes où est implanté une Boutique Solidarité, avec pour mission, d’en rédiger le compte rendu.

Après avoir réuni toutes les informations dont je pensais avoir besoin, je pouvais finaliser et mettre en place mon projet.

A la Boutique Solidarité il y a deux réunions d’équipe par jour, une le matin de 8h00 à 8h30 et la seconde de 16h00 à 16h30. Il y a également une réunion de fonctionnement chaque mercredi de 13h30 à 16h30.

Cela me permet d’informer régulièrement l’équipe de l’avancée de mon projet, de poser mes interrogations, d’en obtenir des réponses mais surtout de me sentir inclus et intégré dans cette équipe. Je peux me positionner professionnellement à une place de Moniteur Educateur « en formation ».

Il me reste à chiffrer ce projet, solliciter des commerçants pour des dons de vêtements et concevoir des outils d’évaluations.

Mon projet est validé et je commence mes démarches, les accompagnements en y associant l’équipe et des personnes accueillies de la Boutique Solidarité.

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L’accueil de personnes en situation d’errance

Mon analyse de cette thématique commence par l’exclusion, afin mieux faire comprendre le processus pouvant conduire à une situation d’errance.

Après avoir lu « Les exclus4» de René LENOIR, j’en fais une analyse critique, je pense que cela ne concerne pas seulement un français sur dix. Nous sommes tous en situation d’exclusion (par privations, manques ou par ruptures de liens sociaux). En allant plus loin pour expliquer mon raisonnement, les personnes pensant n’être exclues d’aucun lien social sont forcément des exclues de l’exclusion.

Le processus de l’errance est l’accumulation de fractures de liens sociaux dues à un ou plusieurs évènements, dans un parcours de vie propre à chacun. Ces personnes, bien qu’en situation de grande précarité, ne sont pas pour autant en totale exclusion. Des liens se créent même

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