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Isic Ass3

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elative à la décentralisation des compétences d’action sociale et de santé, confie au Conseil Général la responsabilité d’organiser les actions et les services sociaux et médico-sociaux sur une base territoriale.

La DGISS est organisée en trois directions : la DAPMS (direction de l’autonomie, des prestations et des moyens de solidarité) la DIE (direction de l’insertion et de l’emploi) et la DFAS (direction de la famille et de l’action sociale). Nous allons plus particulièrement nous intéresser à cette dernière.

La DFAS s’organise en trois pôles : La DAPE (direction adjointe de la protection de l’enfance) a pour mission de protéger les mineurs et les jeunes majeurs du département par différents moyens. La loi du 5 mars 2007 est particulièrement importante dans ce domaine puisqu’elle met en place de nouveaux dispositifs pour assurer la prévention de la maltraitance (création de la cellule de recueil des informations préoccupantes) mais aussi pour observer et évaluer la politique de protection de l’enfance (création de l’Observatoire nationale de l’enfance en danger) et enfin assurer une prise en charge des enfants hors du milieu familial (placement, adoption…).

La DAPMIAS (direction adjointe de la protection maternelle et infantile et des actions de santé) dont œuvre pour une politique globale de santé familiale, le maintien du bien-être parents-enfants, la promotion de la santé mais aussi la prévention en soulignant l’importance du rôle du père. Les professionnels de la PMI accompagnent les enfants de 0 à 6 ans, leurs parents ou futurs parents. La politique du département est axée autour de ces orientations : renforcer les moyens d’intervention précoce, proposer un accueil pour le jeune enfant et mettre en place les conditions d’un partenariat institutionnel (notamment avec les assistantes de service social).

La DAAS (direction adjointe de l’action sociale) a quatre missions générales :

- il doit accueillir le public, l’écouter, le conseiller, l’accompagner et l’orienter selon sa demande et ses besoins. Il doit aussi participer à l’accès et au maintien de ses droits publics.

- Il a également pour mission la prévention des expulsions (en cas d’impayés de loyers par exemple) ou toutes situations en risque d’exclusion sociale.

- Il se doit de protéger les mineurs en danger ou en risque de l’être et les personnes vulnérables. L’ASS travaille en partenariat avec la DAPE et la DAPMIAS dans les cas de signalements d’enfants en danger par exemple.

- L’ASS participe également à l’insertion professionnelle des personnes qui rencontrent des freins à l’emploi (difficultés sociales, santé...) par le biais du contrat d’engagement réciproque (CER) dans le cadre du Revenu de Solidarité Active (RSA).

- Il doit aider les familles à exercer leur fonction parentale et proposer un accompagnement en cas de difficultés éducatives et/ou relationnelles.

Dans le cadre de ses missions la DFAS participe à la prévention et à la protection des mineurs par le biais des actions collectives relatives à l’enfance.

En effet la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a donné au Conseil Général un rôle pivot en matière de prévention et de protection des mineurs. Il se doit d’assurer le soutien à la parentalité[2] et la prévention précoce en matière de protection de l’enfance. Ces actions ont pour objectifs de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives, c’est le cas de l’action collective à laquelle j’ai pu participer et que je vais maintenant présenter.

II) Présentation du lieu d’accueil enfants-parents[3]

L’action collective que je vais présenter est menée au sein du lieu d’accueil Enfants Parents appelé « *** ». Elle est active depuis 2003 et son domaine d’action est la petite enfance. Le projet d’un LAEP sur la commune a vu le jour suite aux nombreuses orientations des familles vers de tels lieux dans les villes alentours. En effet, plusieurs professionnels de la petite enfance (les puéricultrices notamment) ont fait le constat d’une augmentation massive des demandes pour ce genre d’activité. Les parents souhaitaient un endroit où ils puissent accompagner et jouer avec leurs enfants et avoir la possibilité de rencontrer d’autres parents et de pouvoir échanger avec eux. Ce lieu a pour but d’aider la famille dans l’exercice de la parentalité. Cette notion est définit dans le Dictionnaire critique d’action sociale : « La parentalité désigne d’une façon très large la fonction d’être parent, en y incluant à la fois des responsabilités juridiques, des responsabilités morales et des responsabilités éducatives[4]. »

L’action collective est en partie pilotée par le Conseil Général qui la finance et également par la commune qui met à disposition ses locaux ainsi que son personnel. En effet l’accueil est réalisé dans la maison de la petite enfance « *** » où se trouve également la crèche familiale, le relais assistantes maternelles (RAM), le multi accueil ainsi que la PMI (protection maternelle infantile : une puéricultrice y effectue ses permanences).

Du fait de cette implantation, le lieu est très bien identifié par les parents.

L’équipe d’accueillantes est donc pluri-professionnelle et inter-institutionnelle. Elle se compose de trois ASS du Conseil Général, d’une puéricultrice de PMI, de trois éducatrices de jeunes enfants employées du RAM ainsi que la directrice de la crèche familiale. Elles sont au minimum deux par accueil[5] et sont formées à l’écoute. Leur rôle est tout d’abord d’accueillir les parents et l’enfant et de favoriser les échanges autour de l’enfance. En effet le rôle premier est d’encourager la parole de chaque parent afin que les échanges se fassent entre eux, autour de leurs propres expériences. Les intervenantes sont là aussi pour recentrer la parole toujours autour de la question de l’enfant. L’objectif étant d’offrir un cadre sécurisant, une « neutralité bienveillante[6] » aux intéressés pour leur permettre de se sentir plus à l’aise pour participer. Un lieu d’accueil Enfants-Parents est avant tout un outil de prévention pour rompre l’isolement, encourager la relation mère-enfant et sa socialisation ainsi que le soutien à la parentalité[7]. Enfin ce lieu a aussi pour but de prévenir les difficultés éducatives auxquelles les parents pourraient être confrontés. Le lieu accueille exclusivement les enfants âgés de moins de trois ans. Il est gratuit et anonyme. Ce LAEP vise particulièrement les parents et plus spécialement les personnes isolées (familles monoparentales par exemple) mais pas uniquement.

En effet certains parents viennent pour se sentir rassurés quant à leur « capacité d’élever un enfant » tandis que d’autres souhaitent davantage exprimer leurs difficultés à exercer leur fonction parentale ou éducative ou dans la relation à l’enfant.

Les professionnelles tiennent un cahier qui est rempli à la fin de chaque séance. Les parents n’ont pas connaissance de l’existence de ce cahier, il sert uniquement de lien entre les professionnels. Ce cahier est également un appui aux réunions de supervision qui ont lieu quatre fois par an. Nous allons voir dans le point suivant ce qu’est la supervision, à qui elle s’adresse et quels sont ses apports pour le travailleur social au sein du LAEP.

III) En quoi la supervision est un apport dans la pratique de l’assistant de service social dans une intervention collective.

3.1 Qu’est ce que la supervision ?

Rappelons d’abord l’étymologie latine du mot « supervision », super videre, qui signifie « le regard extérieur ou l’avis éclairé d’un expert qui surveille ou veille sur un exercice professionnel [...] ou bien encore le fonctionnement professionnel d’une équipe ou d’un individu[8] ». Ce terme est défini comme l’accompagnement d’une personne en situation professionnelle par une personne plus expérimentée qu’elle dans ce métier[9].

La supervision s’adresse à des personnes, des groupes ou des équipes. En s’appuyant sur des situations concrètes, elle offre la possibilité de réfléchir sur le fonctionnement professionnel de chacun. Elle vise principalement l’amélioration des compétences professionnelles, des prestations offertes. Lorsque le supervisé développe ses interventions professionnelles la supervision lui apporte la possibilité de prendre conscience de lui-même, de ses actes et de ses responsabilités. Elle a également pour objectif de stimuler le développement professionnel et amener le supervisé à s’interroger sur ses attitudes, ses paroles, ses émotions et ses actions. Elle aide à prendre de la distance avec ses interventions et donc, à terme, à mieux gérer des situations plus complexes. Parler de supervision d’équipe, c’est parler d’analyse des pratiques concernant des agents d’une même organisation, d’un même collectif de travail.

L’analyse des pratiques est une notion définie dans les vocabulaires de la psychosociologie comme étant une méthode de formation ou de perfectionnement fondé sur l’analyse d’expériences professionnelles récentes ou en cours, et présentée par leurs auteurs dans le cadre d’un groupe de même profession.

A chaque supervision

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