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Jean Baudrillard La Société De Consommation

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lement le problème central de notre société, à savoir la consommation.

La consommation, qui est le fait de consommer des biens et services dans le but de satisfaire ses besoins. Une société de consommation caractérise une société dans laquelle le niveau moyen de revenu est suffisamment élevé pour satisfaire, en plus des besoins essentiels (alimentation, logement, éducation, santé) des dépenses que certains jugent superflues. Cela concernerait par exemple le fait d'accumuler des biens (par plaisir ou pression sociale ou publicitaire) et de les utiliser ou juste les montrer.

Dans son livre, Jean Baudrillard dénonce ce phénomène, et l'explique dans le but de présenter la situation de la société à cette époque, et son devenir. Il accuse, il dénonce, il veut nous faire passer un message. Il considère que, dans les sociétés occidentales, la consommation est un élément structurant des relations sociales. Au niveau de l'individu, elle n'est plus un moyen de satisfaire les besoins mais plutôt un moyen de se différencier.

Nous pouvons dire que ce livre est plus que d'actualité puisqu'il relève un problème majeur existant dans nos sociétés actuelles, celui de la surconsommation.

3) Thème principal du livre étudié

Société de consommation : Société dans laquelle les consommateurs sont poussés à consommer de façon abondante.

Ce phénomène est présenté actuellement comme nouveau, « nous consommons trop », et pourtant cela ne date pas d'aujourd'hui, si l'on est arrivé à une société où l'abondance est à ce point présente, cela résulte d'une manière de fonctionner dans les sociétés antérieures amenant à ce dysfonctionnement actuel. En effet depuis cent ans, l'offre est supérieure à la demande. Mais comment écouler tous ces téléviseurs, automobiles, alors que les foyers en possèdent déjà suffisamment ? C'est là que le développement de la nouvelle technologie apparaît, en réinventant un produit mais différemment, dans le but de stimuler la demande. Et ici, la seule façon de créer du « besoin » est d'appâter via la publicité. Grâce à celle ci, les entreprises sont devenues maîtres dans l'art de créer des besoins, et nous en sommes aujourd'hui arrivés à de la surconsommation excessive, qui pose problème dans la société que l'on tente de réparer. Jean Baudrillard en 1970 traite de ce fait, en donnant son point de vue d'une manière dérangeante, dans l'objectif de choquer pour sensibiliser.

II) La liturgie formelle de l'objet

Cette partie introduit les théories de l’auteur en présentant l’environnement actuel de l’homme moderne ainsi qu’un certain nombre d’hypothèses. Il démontre que la consommation augmente de plus en plus et est mise d'avantage en avant pour nous inciter à acheter. Nous vivons au rythme des objets, P18 « les objets ne constituent ni une flore, ni une faune, pourtant ils donnent bien l'impression d'une végétation proliférante, et d'une jungle où le nouvel homme sauvage des temps modernes du mal à retrouver les réflexes de la civilisation. » Ici, l'Homme doit réussir à suivre son temps, puisque son temps est en perpétuel évolution, pour cela il doit consommer jusqu'à la limite de son potentiel économique. Les objets sont organisés d’une façon ordonnée pour guider le consommateur. P21 « ...il ira logiquement d'un objet à l'autre. »

L’auteur donne l’exemple de “Parly 2”, un immense centre commercial où tout est réuni en un seul lieu, pour inciter le consommateur à acheter dans un environnement où l'ambiance y fait beaucoup. La consommation organise la quotidienneté, toutes les activités quotidiennes sont maintenant rassemblées, mixées, organisées. Tout cela pour rendre l'achat facile et attirer un maximum de clients potentiels.

Toute l’actualité politique, culturelle est perçue sous la forme du fait divers, de la banalité. L’individu, dans ce contexte, se ferme sur lui-même, il crée une “clôture” et perd la transcendance du monde social, politique et culturel. La consommation est perçue comme un « miracle », les médias veulent faire consommer des images, ils nous livrent l'état du monde actuel, nous font passer des messages, on croit tout savoir et pourtant on n'en connaît pas assez, les images défilent et il n'y a pas d'action, P34 « ...c'est le téléspectateur relaxé devant les images de la guerre du Vietnam...comme une fenêtre...où l'extériorité cruelle du monde se fait intime et chaleureuse, d'une chaleur perverse. ».

Baudrillard aborde ensuite le problème du calcul de PNB, pour lui, c’est un grand “bluff”, car certains paramètres ne sont pas pris en compte sous prétexte qu’ils ne sont pas mesurables, d'autres sont ajoutés alors qu’ils n’ont aucun rapport avec le PNB. Tout est fait pour que ce PNB soit positif, tous les paramètres vont dans le bon sens, on ne prend pas en compte les dégradations, l’obsolescence ainsi que les facteurs négatifs, c'est-à-dire les dysfonctionnements du système. Ces derniers jouent en fait comme une locomotive économique, il faut donc qu’ils soient perçus positivement. Toute la population est en fait engagée dans la production.

La consommation donc l’abondance ne peut se concevoir sans le gaspillage. La société de consommation a besoin de détruire ses objets, cette tendance va se confirmer dans notre société post-industrielle. C'est une destructivité calculée pour produire plus, et augmenter la croissance. Et pourtant, tel que le souligne l'auteur, l'humain gaspille, c'est un fait, et à l'échelle planétaire. Actuellement, c'est un fait qui cause de multiples dommages pour notre planète. On nous fait passer de multiples messages, on nous fait la morale, on veut nous convaincre, et nous faire prendre conscience de l'état actuel de la planète, une situation alarmante que certains tentent de nous mobiliser de diverses manières, référence au « syndrome du Titanic » ou encore à « Home » deux films dont l'objectif est d'inquiéter et de nous remuer. En effet, depuis 1970, nous sommes dans la même situation que nous fait part Jean Baudrillard.

L'auteur dans cette première partie nous évoque l'état de la société en 1970, nous pouvons alors estimer que ce livre est au goût du jour, et que notre société n'a guerre évoluée comme le voulait Jean Baudrillard.

III) La théorie de la consommation

Comme son nom l’indique, cette partie est très théorique, il s’agit d’une réflexion en profondeur sur les aspects de la société de consommation, qu’ils soient sociologiques, philosophiques ou anthropologiques.

L’auteur aborde, en premier lieu, sa vision sociologique de la consommation.

Pour lui, le bonheur ne peut se suffire à lui-même, il faut montrer des signes de ce bonheur. Le bonheur est mesurable par le bien-être et l'acquisition d'un confort. P61 « Tous les Hommes sont égaux devant le besoin et devant le principe de satisfaction, car tous les Hommes sont égaux devant la valeur d'usage des objets et des biens. » Le but de la société de consommation part donc d’une idée simple, augmenter la quantité de biens afin d’aboutir au bonheur pour tous. Il faut se poser la question suivante : la société satisfait-elle ses exigences d’égalité ? Il faut, pour répondre à cette question, analyser les chiffres en faisant attention à leur interprétation. On peut toujours dire que des inégalités persistes malgré l'objectif de satisfaire les besoins de tous. En effet, la pauvreté ne fait qu'augmenter, comment peut-on expliquer ce dysfonctionnement ? P64« La croissance produit, reproduit, restitue l'inégalité sociale, les privilèges,les déséquilibres etc... ». Même s’il y a 20 % de pauvreté, il s’agit, pour les idéalistes, d’une pauvreté résiduelle qui se perpétue, pour laquelle ils n’ont pas vraiment d’explication. S’agit-il d’un dysfonctionnement du système ou est-ce une conséquence du système lui-même ? La société s’articule autour d’un excédant et d’une pénurie, elle produit de la différenciation et de la discrimination sociale. La croissance qui caractérise la société moderne ne doit pas être mise en relation avec l’abondance, elle est plutôt fonction de l’inégalité, afin de maintenir cette dernière voire de l’augmenter, les élites de la société doivent produire de la croissance, d'où le progrès technologique.

La pauvreté réelle est élevée au rang de mythe, pour se donner bonne conscience, on la combat. On crée également de l’abondance afin de la substituer à la guerre et à l’exploitation. L'auteur explique qu'il y a une ségrégation sociale, c'est à dire une inégalité dans la distribution des biens, cela ne vaut que pour ceux qui peuvent accéder aux biens, car pour certains, les biens leurs sont inaccessibles.

L’abondance fait apparaître des raretés comme l’eau et l’air, elles sont réservées aux élites, le reste des produits est réservé à la masse. Bientôt, le savoir et le pouvoir vont également devenir des biens rares. Parmi ces derniers, on trouve également, l’habitat et l’espace qui sont devenus encore plus importants que l’objet.

Baudrillard continue ensuite, sur l’égalité

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