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Journal d'Un Fou Gogol

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n peut remarquer la présence de la date à laquelle le personnage écrit ses propos : « janvier de la même année, qui a succédé février » ou encore « Le 25 ». Le temps des verbes est également caractéristique du journal avec la présence du passé composé qui marque les évènements qui se sont passés lorsqu'il ne rédigeait pas son journal : « il a juré »l.23, « j'ai pris »l.18, « il a crié »l.33, il y'a aussi le présent de l'indicatif qui dévoile les confidences du personnage : « Je ne comprends pas »l.4, « je ne peux même plus me rappeler »l.8 ou encore l'utilisation de l'imparfait : « Voyant que je n'étais pas là »l.32 qui est le temps verbal du récit. Puis l'on voit que le personnage se parle à lui même et ne tente pas de s'adresser à quelqu'un d'autre ou d'être lu : « Aujourd'hui, on m'a tondu, bien que j'aie crié de toutes mes forces que je ne voulais pas être moine »l.5-7. Ensuite, le nom du personnage principal n'est dévoilé que par une autre personne qui est le « Grand Inquisiteur » ce qui montre que nous lisons un journal et non un récit au discours indirect : « Ensuite : Auxence Ivanov!Conseiller titulaire!gentilhomme! » l.35-36. Cependant, un certain nombre d'évènements mettent en évidence la fausseté du journal, car quelques ambiguités sont présentes. Tout d'abord, la date n'est pas cohérente : « Janvier de la même année, qui a succédé à février », en effet nous ne connaissons pas l'année et ensuite le mois de janvier ne succède pas au mois de février. De même pour le titre suivant : « le 25 » date qui ne précise ni le jour, ni l'année, ni le mois. Ainsi ce titre paraît être là par convention et non pour l'information. Les deux titres qui se succèdent sont de moins en moins précis. Puis, l'extrait n'est pas composé que de suggestions du personnage, discrétement, l'auteur de la nouvelle intervient et le pronom « je » n'est plus employé : « L'Anglais est un grand politique. Il essaie de se faufiler partout. Tout le monde sait que, quand l'Angleterre prise, la France éternue » l.26-29, ainsi l'auteur glisse un message dans le journal du personnage et par la même occasion s'adresse au lecteur et l'englobe dans sa pensée, comme si le journal devait être lu et non intime avec « Tout le monde sait que, quand l'Angleterre prise, la France éternue ». Encore un élément qui montre que le journal sous-entend la présence du lecteur et non la présence d'un journal intime et confidentiel : « Ce maudit bâton vous fait un mal horrible »l.42, pour montrer la différence avec un journal intime traditionnel les propros du personnage aurait pu être : « ce maudit bâton m'a fait un mal horrible. »

Ensuite, il est important de faire allusion à la négation et la vision pessimiste qu'offre cet extrait. En effet, on assiste à une multitude de propos négatifs avec : « je ne peux arriver »l.1, « je ne comprends pas »l.4, « je n'y comprends rien »l.4-5, « je ne peux même plus »l.7, « Je n'avais encore jamais enduré un pareil enfer »l.10, « La légèreté des rois qui ne l'ont pas encore aboli »l.14-15, « je n'étais pas là »l.32, « je n'ai pipé mot »l.34, « Non, frère, tu ne me donneras pas le change! »l.38, « je ne sais quel châtiment »l.48. On peut remarquer le champ lexical de la rebellion : « bien que j'aie crié de totues mes forces »l.5-6, « je devenais enragé »l.11, mais aussi le champ lexical de la persécution avec : « Il me harcèle et me persécute »l.24-25, « il m'a vu et m'a fait sortir de dessous la chaise à coups de bâtons »l.40-41, « furibond en me menaçant »l.47. Le personnage a une vision pessimiste de ce qu'il voit et endure : « usage stupide et absurde »l.14, « inconcevable »l.15, « horrible »l.42. Il paraît être en position de faiblesse et soumit, il subit, on le voit avec les majuscules qui nomment « Le Grand Inquisiteur »l.30 ou « l'Anglais »l.26. Ainsi, en écrivant son journal, le personnage a la volonté de montrer sa soumission et il l'exprime lui-même en mettant des majuscules en nommant les personnages qu'il cotoit. De plus les termes : « Aujourd'hui, on m'a tondu »l.5 incistent sur la soumission de sa pensée aux autres mais aussi, sa soumission physique. Finalement,les termes qui présentent la négation sont souvent linéairement ressemblant avec la présence des verbes : Comprendre et pouvoir : « Je ne peux arriver », « je ne comprends pas », « je n'y comprends rien », « je ne peux même plus », « je ne comprends pas du tout », « je ne peux toujours pas comprendre ». Ainsi le personne ne comprends pas ce qu'il lui arrive, donc il ne peut pas agir. Ainsi les verbes pouvoir et comprendre vont de paires pour ce personnage qui ne réalise pas la tournure des évènements et qui débouchent sur « je n'ai pipé mot »l.34. Ainsi il y'a un cheminement dans les propos négatifs du personnage. Il ne comprends pas, donc il ne peut agir et donc il ne peut parler pour se défendre, il devient silencieux. Ainsi la présence de la négation dans l'extrait, a une connotation symbolique, qui marque l'impossibilité du personnage à se défendre, donc la seule chose qu'il lui reste est d'écrire ce qu'il vit d'une manière pessimiste pour peut-être être comprit par le lecteur.

Ainsi les négligeances dans la rédaction du journal du personnage, et l'incompréhension du personnage mit en évidence par les connotations péjoratives relevées, marquent peu à peu l'entrée dans la folie qui alterne avec la lucidité du personnage qu'est Auxence Ivanovitch. Il y'a donc encore des ambiguités dans la rédaction avec l'obsession du héros qui alterne avec une prise de conscience presque simultanée.

Tout d'abord, on relève dans l'extrait les marques de l'obsession du personnage. Il est persuadé qu'il est le Roi d'Espagne et qu'il est en Espagne au moment même où il parle, fait qui ne peuvent être prouvés. On le voit avec : « je ne peux arriver à comprendre quel pays est l'Espagne.Les usages populaires et les règles de l'étiquette de la Cour y sont tout à fait extraordinaires »l.1 à 4, « Je ne comprends pas du tout la signification de cette étrange coutume »l.12-13, « La légèreté des rois qui ne l'ont pas encore aboli me semble inconcevable »l.14-15, « j'ai découvert que tout les coqs ont une Espagne »l.44-45. On peut supposer que son internement en hopital psychiatrique est traduit pour le personnage par l'arrivée en Espagne. Il voit dans ce qu'il subit, l'usage des traditions espagnoles et fait l'amalgame entre le pays où il croit être et l'hopital psychiatrique. Ainsi il exprime cela par : « Aujourd'hui, on m'a tondu »l.5, « [...]lorsqu'ils ont commencé à me verser de l'eau froide sur le crâne »l.9, « Je n'avais encore jamaie enduré un pareil enfer »l.10. L'obsession du personnage est telle qui va jusqu'à s'en prendre à l'homme politique qu'est « Polignac », le personnage se sent prit pour cible et cherche désespérement les raisons pour laquelle il est traité ainsi, il énonce : « Oh!ce coquin de Polignac! Il a juré de me faire du mal jusqu'à ma mort.Il me harcèle et me persécute »l.23-25. Ainsi, le héros pense être persécuté par des personnes qu'il n'a jamais vu ou avec qui il ne s'est jamais entretenu ce qui est incensé et montre sa folie. Ses propos sont démesurés par rapport au simple statut qu'il a dans la société. Ainsi, il remet la faute sur « l'Anglais », dont on ne connait pas précisemment de quel anglais il s'agit, il généralise les auteurs de sa persécution. Ainsi : « l'Anglais est un grand politique.Il essaie de se faufiler partout.Tout le monde sait que, quand l'Angleterre prise, la France éternue »l.26-30 Ses propos, dénués de sens marquent en effet la sensibilité forte du héros et sa facilité à entrer dans la folie. On le voit à la date du journal : « janvier de la même année, qui a succédé Février » qui est fausse, et ensuite par l'assemblage de propos qui ne sont pas l'objet, ni le bon contexte avec : « Mais la révélation que je viens d'avoir m'a dédommagé de tout cela : j'ai découvert que tous les coqs ont une Espagne; elle se trouve sous leurs plumes »l.43-46. Ensuite, on peut remarquer le désir de contrôle du personnage, il semble vouloir contrôler sa folie, ainsi il pense avoir la situation bien en main : « Mais j'ai méprisé totalement sa malice impuissante, car je sais qu'il agit comme une machine, comme un instrument de l'Anglais »l.48-50. Or en lisant cela, le lecteur ne peut que ressentir de la pitié face à la volonté du personnage car il réutilise les propos qu'il avait énoncé sur l'Anglais, l'origine de sa persécution d'après lui, pour justifier sa réaction face à l'Inquisiteur. De plus, on peut dire que « l'eau froide sur le crâne » et « ce maudit bâton » deviennent des obsessions pour le héros qui prend peur à la vue de ceux-ci, il en fait une description terrible : « un pareil enfer », « vous fait un mal horrible »l.42. Ces éléments deviennet des objets de persécution, et il en arrive à personnifier ces éléments. Ainsi le héros dénature « l'Anglais » et l'Inquisiteur » et personnifie les objets tels que

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