Julien

e pour l'autre.

Les dames, quant à elles, laissent le soleil réchauffer leurs bras et jambes nues.

* Quelle belle journée n'est ce pas ? demande Antoine.

* Que c'est agréable de se retrouver et passer du bon temps ensemble au près de l’eau. répond Jeannine.

* Il est vrai ; mais ces moments privilégiés se font de plus en plus rares.

* En effet, avez vous entendu parler des rumeurs qui circulent sur la politique allemande ? questionne Marinette.

* Oui, j'en ai entendu parler ; il paraîtrait que l'Allemagne se serait réarmé et envisagerait l'annexion de l'Autriche. ajoute Antoine.

* Ne nous attardons pas sur ce sujet et profitons pleinement de cet après-midi. Allons faire un tour de barque. dit Henri.

* Oh oui ! S'exclament Jeannine et Marinette.

Ils se dirigent d'un pas léger vers la barque.

.

Marinette et Jeannine montent en premier puis Antoine et Henri les suivent .

Ils prennent chacun une rame pendant que leur femme discutent en profitant du paysage.

L'après midi s'écoule ainsi, paisiblement, tandis que le ciel s'assombrit rapidement : des gouttes commencent à tomber , des éclairs surviennent.

Le vent souffle fort, si fort que la navigation devient périlleuse.

Henri et Antoine s’inquiètent :

* Rentrons vite ! s'exclament- ils en chœur.

Les deux rameurs ont de plus en plus de difficulté à diriger la barque vers la berge.

Les filles sont apeurées. Elles commencent à crier, à pleurer.

Henri, dont la nervosité s’accroit également, s’en prend à Antoine : il lui reproche de mal ramer, de ne pas savoir conduire la barque avec habileté, de ne pas avoir pressenti qu’il ferait mauvais temps…tout est prétexte à l’invective…

Sous l’effet du vent et des bourrasques, des vagues se forment.

De plus en plus hautes, elles déferlent avec vigueur contre la frêle embarcation, qui est ballottée chaque fois davantage.

La peur remplace l’inquiétude. Chacun s’agrippe avec force à la barque.

Une vague encore plus haute que la précédente emporte Jeannine par-dessus bord.

Elle tombe à l’eau.

Arrivant à nager malgré le courant, elle parvient à s’accrocher à la rame d’Henri.

Avec l’aide d’Antoine, ils arrivent à la faire remonter dans la barque.

Après un court instant de panique, chacun reprend sa place et met toute ses forces en jeu pour regagner le rivage.

Heureusement, l’orage finit par se calmer. La tempête a été forte mais brève.

La rivière reprend son calme et les tensions s’apaisent.

Après quelques derniers efforts, Henri et Antoine réussissent à accoster.

* Cet après-midi tombe à l'eau... lance Antoine avec humour.

Trempés de la tête aux pieds, tant bien que