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La Fable Des Abeilles Mandeville

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onsidérer que les vices, moralement condamnables, s’avèrent être économiquement utiles. Cependant est-il convenable de juger l’économie d’un point de vue moral ?

Pour Mandeville, l’économie se doit d’être dissocier de la morale tout comme la religion. Ce raisonnement laisse transparaître une des conditions nécessaires au libéralisme économique. Partisan du « Laisser faire » chers aux Libéraux, Mandeville a sens doute ouvert la voie à beaucoup d’économistes comme Smith.

C’est à travers ses « Remarques » qu’il développa ses idées et mis en lumière différentes théories qui deviendront récurrentes tout au long de l’histoire des sciences économiques. On peut compter parmi les différents thèmes abordés, l’opportunisme des agents, la croissance et le bien-être, la balance des paiements ou bien encore le rapport économie/vertu. C’est donc par Adam Smith, John Maynard Keynes et d’autres que les sujets abordés dans la fable de Mandeville seront développés au fil des siècles dans l’économie. Toutefois, les opposants à la thèse de Mandeville furent nombreux.

Parmi eux s’illustre le Comte Shaftesbury. Ainsi ce dernier soutenait l’idée que les hommes vivent en bonne harmonie les uns avec les autres et sont sociables uniquement parce qu’ils y sont naturellement enclins et parce qu'ils sont naturellement vertueux. A cette thèse, Mandeville soutient que les hommes sont fondamentalement égoïstes et qu’il n’existe aucun penchant naturel à la vertu. Le fait que les hommes s’associent ou travaillent les uns pour les autres n’a aucune visée altruiste mais qu’il est uniquement dans leurs intérêts de le faire. A cette vision de l’individu égoïste s’annexe l’étude d’un économiste du XXème siècle qui lui consacra une livre montrant davantage l’évolution sociale de l’individu que la perversion humaine.

Friedrich Hayek (1899-19992), philosophe et économiste de l'École autrichienne, partisan du libéralisme, lui dédia une étude et proposa une interprétation de la Fable de Mandeville qui n’est pas basée sur l’aspect immorale de l’œuvre, mais sur sa vision du changement sociale progressif. Selon lui, « l'identité des intérêts n'est ni naturelle en ce sens qu'elle serait indépendante des institutions créées par l'action des hommes, ni artificielle en ce sens qu'elle résulterait d'un arrangement délibéré, mais est le résultat d'institutions spontanément formées qui se sont développées parce qu'elles ont fait prospérer celles des sociétés qui les avaient rencontrées par hasard ». Son interprétation nous pousse à voir en Mandeville le précurseur de ce libéralisme qui repose sur deux idées : l’ordre social spontané et la formation par un processus de transformation progressive des institutions et des règles qui permettent l'apparition de cet ordre.

Bernard de Mandeville s’illustra donc comme le précurseur du libéralisme économique et ouvrit la voie à de nombreux économistes qui développèrent ses idées au court de l’histoire des sciences économiques.

Bibliographie :

Livres : Marc Montoussé, Economie et histoire des sociétés contemporaines

Dominique Saby, Grandes théories économiques

Françoise Duboeuf, Introduction aux théories économiques.

Le grand Larousse

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