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Paul Eluard

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oupe de cinq comme un troupeau de bête, que l'on pousse dans le camion à coup de fouet, pour ensuite les conduire à l'abattoir. On retrouve plus loin la même signification avec « jusqu'à quarante d'un coup » les ouvriers étaient agglutinés les uns collés aux autres dans les berlines, ils avaient à peine de quoi respirer convenablement tellement l'air était épais, nous avons donc une similitude avec le transport d'animaux coagulés les uns au autres. On arrive maintenant aux ouvriers qui sont qualifiés de viande par « chair humaine » ils sont qualifiés comme de gros morceaux de viande, que l'on transporte dans des conditions les plus misérables, entassés les uns sur les autres, en contact direct avec la structure métallique, dure et résistante des berlines contre leur corps. Pour terminer, la position « accroupit » et l'heure à laquelle ils descendent à la mine « quatre heures du matin » évoque des conditions de vie, comme de travail, difficiles et épuisantes.

Le monde mécanique de la mine est décrit précisément avec « la cage de fer » cette cage servait à descendre et remonter les mineurs de la mine. Elle ressemblait à un énorme ascenseur composée de plusieurs compartiments, dans lesquels les ouvriers s'entassaient. On continue avec une description précise « se calait sur les verrous », « accrochage » et « quatre étages » la cage de fer était composée de quatre étages, qui servaient à transporter les ouvriers et le charbon, on distingue cette précision sur la photo. Ensuite, « deux berlines » wagonnets permettant de transporter le charbon, il y a aussi le boisage avec « bois de taille » sert au boisage, et au soutènement des galeries d'une mine pour ne pas qu'elles s'effondrent (le mauvais boisage était très souvent, une cause de conflit entre les mineurs). Pour finir avec le monde mécanique on a « câble » c'est un gros cordage en fibres textiles ou synthétiques ou en fils métalliques.

La métamorphose du puit en monstre gigantesque est mise en avant par « le puits avalait des hommes par bouchées » on a ici la description du « dîner » du puits, à chaque descente de la cage, les ouvriers s'engouffrent un peu plus dans la gorge du puits, et se font avaler par bouchées de « vingt et de trente ». Le puits à une trachée tellement grande et large qu'il avale les mineurs simplement « d'un coup de gosier si facile » et qui semble même « ne pas les sentir passer ». La présence de bruits inquiétants fait irruption avec « d'un jaillissement doux de bête nocturne » on peut imaginer le bruit des câbles, qui grincent sous le poids des berlines, et qui représente le rugissement ou le grognement d'un monstre affamé ou en colère, un rugissement duquel on ne connait pas la provenance mais que l'on entend en bruit de fond, en écho et qui nous fait frissonner encore plus. Le terme « sonnant à la viande » signifie encore une fois que les ouvriers représentent le repas de ce gigantesque monstre. Ensuite avec « engloutir une autre charge d'hommes » sans s'arrêter le puits monstrueux continue encore et encore à avaler tous ces ouvriers, « pendant une demi heure, le puits en dévora de la sorte ». Ce monstre ne connait peut-être même plus la sensation de faim, tellement il englouti sans répits, tous ces ouvriers. Il ne comprend donc pas lorsqu'il n'a plus rien dans la gueule c'est pour cela que l'on dit qu'il est « toujours affamé ». Pour terminer, la phrase « de boyaux géants capables de digérer un peuple » indique que ce monstre serait immense, d'où ses boyaux géants et sa capacité de dévorer un peuple.

L'atmosphère angoissante du silence et de la nuit est une caractéristique majeure pour notre romancier avec pour commencer « la lampe » la présence de cette lampe indique une très forte obscurité, donc la présence du noir et des ténèbres au fond de la mine. On continue avec le silence « sans un bruit » ce silence insoutenable renvoit les ouvriers à leur néant et c'est pour cela qu'ils en ont peur. Ils travaillent au quotidien avec la peur au ventre, sans presque jamais échanger un mot, ils travaillent dans la solitude et dans un silence atroce. Ils vivent tous avec cette peur quotidienne, les ouvriers restent alors très muets, car ils ne font pas ce travail par plaisir mais pour succomber aux besoins vitaux de leurs familles. On poursuit avec le silence et l'angoisse avec « la cage plongeait silencieuse » nous avons ici un euphémisme qui atténue l'expression « la descente aux enfers ». On peut imaginer la cage de fer remplit d'ouvriers qui descendent lentement et silencieux en direction d'un monstre (le diable). On se dirige maintenant vers la profondeur de ce puits avec « -C'est profond » on ressent une très forte inquiétude de la part d'Etienne, la profondeur du puits semble

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