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Incipit "La Recherche Au Coeur De l'Esprit"

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d’amour fraternel. Le parcours de leurs grands-parents et arrières grands-parents avait été sensiblement similaire. Les premiers qui avaient peuplés ces petites maisons étaient tout simplement agriculteurs, tradition qui se perpétuait de génération en génération, et qui se perpétua deux siècles plus loin, jusqu’au père d’Hari, Mathieu qui décida de suivre des études plus poussées que ses parents pour « réussir » sa vie. A l’université, il avait rencontré sa mère, Eloïse. Belle jeune femme, très soignée et polie, il avait tout de suite reconnu en elle la femme de sa vie, et n’avait pas attendu des années avant de la demander en mariage, ce à quoi elle avait bien entendu consentit. Très vite, elle tomba enceinte, obligeant ce dernier à abandonner la faculté pour subvenir aux moyens de sa nouvelle famille. Il avait dû occuper les postes les plus vils et indignes pour ensuite réaliser qu’il n’était finalement pas prêt à affronter le monde dit « réel », et retourner vivre chez ses parents, avec sa femme et son nouveau bambin. Ces derniers les avaient accueilli avec une certaine réticence mais avaient acceptés de les loger à leur compte, à condition qu’ils ne s’éternisent pas. Hector et Madeleine, avaient été mariés très jeune par leur parents. Ils avaient dû se débrouiller seuls dès leur majorité et avaient convenu de s’occuper des champs, comme le leur avaient enseignés leurs défunts procréateurs. Ils avaient été baptisés et confirmés ensemble et se qualifiaient depuis de « parfaits chrétiens, aidant les pauvres âmes et prêchant la bonne parole autour d’eux ».

***

Hari grandît élevé par la Terre et son amour, et fît la rencontre de Satya à l’âge de ses deux ans. De là naquit une amitié profonde qui créa de puissants liens fraternels entres eux. Depuis cette rencontre, les deux bambins ne se quittèrent plus. Ils mangeaient ensemble, se baladaient ensemble, allaient à l’école ensemble, tout ça en ne se quittant pas d’une semelle. Ils étaient inséparables. Leurs parents, quant à eux, n’étaient que trop satisfaits de cette liberté que cette amitié leur procurait. Ils pouvaient ainsi vaquer à leurs occupations sans trop se soucier des devoirs qui leur avaient été confié à la naissance de leur enfant, et s’inquiétaient pour ainsi dire très peu d’assumer correctement leur rôle de géniteurs. A vrai dire, ils s’occupaient très peu d’Hari. Leur présence consistait seulement à vérifier que son sac était plein le matin, et à le nourrir le soir. Pourtant, c’était un enfant très éveillé pour son âge et malgré le peu d’affection que lui témoignaient ses parents, il tirait de sa relation avec Satya une joie et un immense réconfort. Jusqu’à l’âge de ses 5 ans, il fût sous l’autorité d’une tutelle minimum, puis devînt libre de pratiquement tous ses mouvements, à condition qu’il soit présent aux repas quotidiens. Satya, elle, ne jouissait pas d’une si grande indépendance. Ses parents étaient plutôt stricts avec elle, mais ils lui apportaient ce véritable amour parental dont la plupart des enfants rêvent. Ils lui enseignaient le chant, et le piano, et l’incitait à s’intéresser à l’art dans toutes ses formes. Ils étaient eux-mêmes issus d’une famille d’agriculteurs, mais avaient affirmés leur différence en devenant artistes. Ils avaient légué un caractère curieux et sensible à leur petite fille. Ils avaient du mal à comprendre le désintérêt certain de leurs voisins pour leur fils. Les deux familles s’entendant pourtant bien, malgré leurs différences de cultures, et s’invitaient souvent mutuellement pour le repas du midi.

Chapitre 2

L’annonce

Les petits pas pressés des deux enfants aboutirent enfin à leurs demeures respectives. Les parents de Hari se hâtaient inhabituellement à préparer le petit déjeuner et ne le remarquèrent même pas entrer d’un pas discret et poser ses bottines boueuses sur le sol encore brillant du nettoyage de la veille. Il fila dans sa chambre en se faisant tout petit, et alla se changer. Il revêtit des habits décontractés, passa à la salle de bain pour se nettoyer, et finit pas un rapide coup de peigne pour témoigner de son effort. Il avait encore les yeux remplis de la douceur du matin, brillants comme deux petites billes de verre. Joyeux comme à son habitude, il descendit les épaisses marches de bois de sa grande maison pour aller se restaurer en compagnie d’Eloïse et de Mathieu. Il n’y avait que pendant les vacances qu’il pouvait espérer les voir autant. La plupart du temps, ils ne le remarquaient presque pas… Il profitait de chaque moment avec eux, aussi éphémère soit-il. Il aimait ses parents comme un enfant se doit de les aimer, et leur était reconnaissant de lui avoir donné vie. Il espérait cependant connaître un jour l’amour d’une mère, un amour doux, rassurant et chaleureux qui lui procurerait le bien-être de l’affection maternelle.

« -Bonjour

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