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Crise Financiere

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rise est qualifiée de financière qu’ à partir du moment où elle a un impact sur les marchés financiers ou les intermédiaires financiers à travers la contrainte de liquidité. Certaines, crises (immobilière, industrielle, comptes publics,) non financières par nature, tendent plus que d’ autres à déboucher sur des crises financières

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On parle de risque systémique, lorsque la faillite d’une institution importante ou d’un ensemble d’institutions, quel que soit le motif de sa défaillance, peut provoquer par un effet de contagion, la faillite d’autres institutions et des situations de ruptures graves au sein du système bancaire et financier.

Pour le marché des changes deux solutions sont habituellement retenues. La première consiste à considérer qu’une monnaie subit une crise de change lorsque sa valeur exprimée dans une monnaie de référence subit une dépréciation au cours d’une année supérieure à un certain seuil égal, en général, à 25 %. La seconde consiste à construire un indicateur de pression spéculative, combinant la variation du change aux variations des réserves officielles et du taux d’intérêt supposées représenter l’intensité de la défense de la parité par les autorités monétaires. La définition de crise boursière ou de krach renvoient à deux acceptions différentes mais non exclusives. La première correspond à l’éclatement d’une bulle spéculative, elle-même définie comme un écart important et persistant du prix d’un titre ou d’un indice par rapport à sa valeur fondamentale. La seconde acception fait référence à la dynamique des prix suivie par des cours boursiers. La crise se définit comme une évolution rapide et/ou de grande ampleur des cours à la baisse.3 Chaque crise est spécifique quant à son origine, son déroulement et son issue et pourtant, à un certain niveau d’abstraction, ne cessent de jouer dans toutes les crises une série de mécanismes élémentaires, très largement identiques quant à leur nature mais différents quant à leur intensité, et surtout à leur combinaison. La question est alors : quels sont les facteurs susceptibles d’expliquer le regain des crises financières au cours des années récentes ? Une fraction croissante de la littérature s’attache à cerner les conséquences de la double libéralisation financière, interne et externe, tant sur la stabilité macroéconomique que sur les performances en matière de croissance. Ainsi, les innovations, tant financières que réelles, semblent avoir joué un rôle déterminant dans le déclenchement de processus conduisant aux crises financières qui ont été observées Chaque crise apparaît spécifique car elle s’inscrit dans un contexte différent et combine de diverses manières un certain nombre de mécanismes généraux. À

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Un marché boursier est en crise lorsqu’ au cours d’une période donnée (dite « fenêtre ») la variation de l’ indice du cours a dépassé un certain seuil, dont la valeur choisie est 20 %, en général, par référence aux krachs de 1929 et 1987

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l’origine de la plupart des épisodes de fragilité financière, se trouve un emballement du crédit qui déclenche un mécanisme d’accélérateur financier qui se propage à différents marchés, boursiers, immobiliers, des changes En effet, l’analyse des causes des crises financières met en évidence les synergies existant entre les divers facteurs des qui amplifient les risques et la des vulnérabilité : inadéquation bancaire etc. Néanmoins, il faut noter qu’au cœur du processus d’émergence puis d’éclatement des crises financières, se trouve un mécanisme général qui traverse tant le crédit bancaire que la finance, à savoir une prise de risque procyclique par la quasitotalité des agents économiques. Cette prise de risque procyclique explique l’alternance de phases d’euphorie et de stress qui est au cœur des crises: sur tous les marchés (du crédit, des actifs financiers, de l’immobilier) on enregistre le même profil cyclique qui associe une prise de risque croissant au fur et à mesure que l’expansion généralise l’optimisme des vues sur l’avenir. Ces risques accumulés se manifestent dans une phase de retournement qui a pour origine une mauvaise nouvelle concernant le rendement d’entreprises phares, l’impossibilité de poursuite de la croissance du crédit au rythme requis pour soutenir la spéculation sur les actifs ou encore le renversement de la politique de la banque centrale qui de permissive devient restrictive. Ces différents types de risque, présentés plus haut, sont générateurs des chocs par lesquelles l’incertitude peut faire irruption dans le système financier. Les chocs de crédit entraînent une fragilité financière exacerbée par l’attitude de « l’aveuglement au désastre ». Tout aussi menaçant, sont les chocs de liquidité qui entraînent une brutale diminution de la capacité des banques à refinancer les engagements inscrits à leurs passifs et aboutit à ce qu’on peut appeler la défaillance contagieuse. Les chocs de marché qui s’expriment par les variations violentes des prix sont alimentés par la spéculation mimétique. Ces comportements sont les supports de

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politiques

macroéconomiques,

fragilité

systèmes financiers intérieurs, comportement spéculatif 4, déficience du contrôle

L’instabilité des grands marchés d’actifs (actions, obligations, change) dans les pays industrialisé, l’exigence de rentabilité élevée de la part des actionnaires et la faible rentabilité des opérations bancaires traditionnelles poussent les institutions financières d’adopter un comportement spéculatif en prenant des risques excessifs sur les marchés financiers.

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processus qui peuvent propager les défaillances bancaires : paniques bancaires, surendettement, fluctuation géante des prix des actifs financiers. Ces processus se mêlent et s’amplifient lors des crises financières. Dans ce cas de figure, un mouvement de panique générale peut se déclencher, conduisant à une crise systémique qui n’est pas sans effet sur la croissance de l’économie et sans coût pour toute l’économie 5. La crise actuelle fournit une illustration éloquente. La sphère financière semble caractérisée par une forte instabilité qui débouche parfois sur des crises qui peuvent compromettre la croissance et l’emploi dans les pays concernés. Les crises se traduisent par une diminution soudaine de la production et de la consommation provoquée par une augmentation des taux d’intérêt, une dépréciation de la monnaie locale et une diminution du crédit se sont les facteurs principaux de la propagation de crise de la sphère financière vers la sphère réelle. Comme le remarquent Mishkin et White (2002), quelle que soit l’origine de la crise – déclin des fondamentaux ou explosion d’une bulle spéculative – une réduction importante et/ou durable de la valeur des actifs boursiers exerce une influence certaine sur l’activité économique. Le choc peut être transmis à la consommation par le canal des effets de richesse (Boone et al1998 et Ludvigson et Steindel, 1999), à l’investissement par le canal du crédit (Bernanke et Gertler, 1989 et Kyotaki et Moore, 1997) et n’est pas sans conséquence pour la stabilité financière (Mishkin et White, 2002). Enfin, l’évolution du marché boursier affecte plus généralement la confiance des ménages et des entrepreneurs (Caroll et al., 1994 et Poterba, 2000). La répétition de crises financières majeures, l’ampleur et le caractère souvent surprenant des phénomènes de contagion, les difficultés de prévention de leur occurrence et d’anticipation de leur forme, leur coût souvent considérable pour les budgets publics comme pour la croissance et le développement des inégalités, autant de facteurs qui expliquent l’intérêt renouvelé tant des théoriciens que des praticiens pour l’analyse de la fragilité financière et les risques de crise systémique. Quelle qu’en soit l’interprétation, une crise financière découle toujours

d’externalités qui sécrètent des coûts sociaux considérables. Ceux-ci justifient la nécessité d’un approfondissement dans l’analyse des crises et les politiques propres

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Un des traits marquants des crises financières récentes est leur impact fortement récessionniste.

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à les éviter et de bien cerner les politiques et dispositifs qui permettraient de réduire la vulnérabilité financière associée à cette vague de libéralisation et d’innovations qui accentue une prise de risque procyclique et multiplie les processus de résonance entre actifs financiers.

II.

La crise financière 2008: la correction d’un excès

La crise financière qui a débuté aux Etats Unis d’Amériques au milieu de l’année 2007 peut déjà être considérée comme la plus grave depuis la grande dépression des années trente. Exceptionnelle par le nombre de pays touchés, elle l’est aussi par les montants de liquidités injectées par les Etats 6. La crise actuelle

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